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J\1EXIQUF..

~27

que temps et nous verrons la capitale

tJu Texas, AusTr , placée sur le l1aut

Colorado en avant de tous les établis–

sements exi tanL , se développer sur

une vaste échclle et offrir

a

l'Améri–

que d 1 ord une grande et belle cité

de plu .

Quels ont 6té les progres de la colo–

nisation dans leTexas depuis le moment

de sa découverte, jusc¡u'au jour oü il

a

déclaré

lJU'il

éta1t libre et indépen–

dant ? Qucls sont le é\•énemenLs qui

ont amené ce dcrnier résultat? C'est

ce qu'il nou

fout mainLenant racon–

ter.

JI

est probable que le Texas fut tra-

1

ersé en

15aG,

par

Cabe~a

de Vaca,

lorsc¡u'il se rendit de la Floride aux

provinces septentrionales du l\lexique.

J\lais ce courageux voya"eur ne la1ssa

dans le pays aucune trace de son pas–

sa~e,

et on r cit est tellement vague

et tcllement obscur, qu'on ne peut sui–

vre sa route. C'e t au célebre et infor–

tuné la Salle qu'il fout attribuer le pre–

mier établissement sul' le cótc du

Texas et la prise de po ses ion du

pays. On sait que l'intrépide xp!ora–

teur, trompé sur l'embouchure du

1\1

issi si pi qu'il ero •ai

lJi

n

µlus

a

l'oucst, entra daos la

olor;ido, et

hiltit un

fort sur l;i lagunc de

an~

Ilernado, entre

el:tsco et l\latagorda.

On sait encore qu'if p nétra, a deux

rC'pris s, dans l'in térieur, et fut lfichc–

ment

as a siné en

e

ayant de

ga~ner

u

l'est le ºtl'tTes du

l\Je~ique.

C'etait

l,1le vérilnb lo but de son oxpédition.

Jusqu'ulors le ¡;ouvernement espagnol,

loin de s'ns urer la domination des

('ole · du Texas par unr. chnine rlo forts

non

intcrrompue, depui

Tampico

jusqu'il

l'extrémité de la Florido n'u-

1tiit rncorc ríen fo it pour emprlchcr le

prcmier 'enu lle

'établir entre cette

mcme Floridc et le llio Rruvo del

'orte; tont

('O

vn.

ffl

territoire était

abondonrw

aux

au agcs. Le

m~nie

gouvernement i"norait la decouverte

du

ti si

ipi,

rt

11'obtint qu' n

lfi84

les premicrs

1•(111

·eignemcnts sur le

depnrt

de la nllc pour le golfo du

l\lexique,

011

il

le

fit

inulilemen t

chct cher. Toutefois, le vice-roí Ilion-

clova , craignant que les Franitais ne

vins ent

a

s'introduire daos la Nou–

velle-Espagne par le nord-est, fonda

parmi lrs lndien

de la province de

Cohahuila le fort ou le présidio qui

porte son nom. Lil,

il

établit une pre–

micre colonie de cent cinquanttl

fa–

millcs, qui comptait deuxcent soixante

hommes en état de porter les armes.

II

dut s'applaudir de ces précautions,

en apprenant daos l'année

1688,

que

trois Fran«ais étaient arrivés

i:t

Santa–

Fé, capitalc du

ouveau- Iexiqae. Ce

fut

pat· eux, tres-probablement, qu'il

connut la fin tra&ique de la Salle et le

point sur lequel

11

a1·ait débarqué. Le

détachement espagnol envoyé

a

sa re–

cherche ne trouva plus que les débris

cl'un fort de construction récente, et les

cadavres de plusieurs

Fran~ais

percés

ele llcclies ou tués

a

cou ps de mas–

sue. Cinq Franqais étaient encore en

vie parmt les Indiens. Les gens du

vice-roí s'en emparerent et les coudui–

sirent

a

l\Iexico, d'ou on les fit passer

en

E

paane. Puis, toujours dans la

crainte 3es memes tentatives, on vit

les

E

pagnol envoyer dans l'intérieur

du Texas des soldats et des mis–

sionn:iires' et

a

partir de la

la–

gune de San-Bernado, multiplicr les

fort

ou présidios. Depuis

la paix

d'Utrecht jusqu'en

1764,

ces établis–

semcnts, quelquefois abandonnés, mais

toujOlll'S relevés, arreterent les inCUl'–

sions des

Fran~ais

de la Louisiane.

L'Espagne avait encore quelque chose

de mieux

it

faire, et son inaction est

d'au tant plu étonnante qu'elle savait

a

quoi

'en tenir sur les belles plaine. ,

sur le grandes rivieres du Texa ,

ur

ses boi de construction, sur son cli–

mat , sur sa fertilité; et cependant

toujours indifférente pour les choses

éh·angere aux mines d'or et d'argent,

elle ne fai ait rien pour coloniser cette

immen e

' tendue de territoire.

Au

comrn ncement du siecle actuel, sa po–

pulation était in ignifiante et seule–

ment concentrée sur quelque points.

JI

étai

t

alol's facile de prédire de

qucl coté elle devait arriver.

l\f.

de

Humboldtl'indiquait dans les premieres

années du dix-neuvieme siecle, avec

15.