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illEXIQ E.

231

multiplient, devicnnent bientót l'élé–

ment principal de la population, et

aussitot ce fond ement posé, les Arné–

ridains du ord cornmencent

a

élever

des prétentions c¡u'il e t impossible

d'admettre. Leurs manreuvres dans le

pays q 1'ils veulent acquérir se mani–

festent nsuite par l'arr ivée d'explora–

teurs qui s'y établissenl, la plupart,

sous prélexte que lru r résidence ne

préjuge pas In que tion de souverai–

neté. Ces

ptonnicrs

excitent pen

a

I

Jeu eles mouvements qui troublent

'état politique du tenitoire en litige.

Puis viennent eles mécontentements

el des collisions calcul s de maniere

a

fati¡;ucr tu paiicnce du légitime pro–

prietaire' et

a

dirninuer les avantages

de la posscssion. Quand les choses en

sont 11rrivées it ce point, ce qui est

précisément le cas du Texas, alors

cornmence le travail de la diplomatie.

L'inquiétude excitée dans le pays, les

intérllts des nouveaux colons, les ré–

vo ltes qu'ils provoquent. parmi les

aventuriers et les sauvages, l'obstina–

tion avec laquelle ils soutiennent leurs

'lrétentions a la propri té d\¡

ÍlO

Vel,IU

. erritoire, deviennent le sujet de notes,

1

1

u

la modération et la justice ne sont

i

~spectées

que dans les mol ,jus u'a

e

l

que' ¡:m1ce

a

des incid n1 qui ne

n"i 1nquent jamnis de sé pré entet· dans

le cours de pareilles négociations, il se

co 'clut un arrangement 11u si onéreux

pL..

1'

une des pariies que favorable

pour l'autre.

" Et

quantl les füats-Unis ont réussi

do cette

fa~on

a

introcluire lcurs

ci–

toyens n majorité dans le pays qu'ils

convoitent, lis profltent géneralement,

pour faire valoir leurs prétendns droits,

du moment ou leurs adversaires sont

plong dans les plus grands embarras.

Telle est leur politique dans l'affoire

du Texas. Leurs journaux se sont mis

iJ

e aminar la convenance de l'ac9uisi–

tion do cette provi nce, ils ont declaré

que le Rio llravo cst la limite natu–

r lle des dcux r publiques, et ce qui

est remnrquable, c'cst qu'il ont com–

mencé cette di ous ion lor qu'ils ont

vu lo l\lexique tout occupé

1t

repousser

l'inva ion espagnole, persuudés proba-

blement que nous ne pourrions de

longternps songer a aucun autre en-

nem

i. "

_

Ce dooument nous montre le gou–

vernement mexicain parfaitement ins–

truit du danger dont il était menacé;

il voyait enfin l'nvenir du Texas, et

les colons américains étendant leurs

spéculations au dela des bornes de

cette province. Déja les fils de Moses

Austin et leurs compatriotes s'apprll–

taient a remonter le Río Bravo sur

des bateaux a vapeur; ils se propo–

saient d'attirer

a

eux le commerce des

provinoes septentrionales de la confé–

dération mexioaiae : gigautesque en–

treprise qui préparait une double in–

va ion de l'État de Santa-Fé par les

habitants du lissouri et du Texas. Le

ministere Alaman crut arreter ces

ambitieux projets et le développement

de la colome en prohibant toute émi–

gration ultérieure des Ansto-Améri–

cains. Tel fut l'objet de la Joi rendue

le 6 avril

1830 :

loi tardive et impuis–

sante, qui ne fut respectée ni des Amé–

ricains de .la Louisiane et de!'Arkan–

sas, ni des babitants des Ét;¡ts voisins.

Tous

continue~ent

de s'établir au

Texas , malgré la surveillance de quel–

ques postes mexicalns jetés aux deux

extréh1ités de la

p~·ovin

e; et la colo–

nisation ne s'arréta pas. Si quelque

mesure pouvait la paralyser, c'é–

tait bien cet·tainemeut l'abolition

immédiate de l'esclavage dans toute

l'étendue de Ja république mexi–

caine, ordonnée par Guerrero. Son

décret du 15 septembre

1829 ,

ri–

goureusement exécuté, eilt ruiné le

présent et empéché les citoyens des

Etats-Unis de franchir plus tard la ri–

' 'iere Rouge et la Sabine; mais ce dé–

cret fut révoqué, en ce qui concernait

le Texas , par le gouvernement qui

succéda

a

celui de Guerrero. Toute–

fois Bustamente ne cessa d'avoir l'reil

sur la nouvelle colonie. Convaineu

qu'il aurait bientdt

a

lutter avec elle,

il se préparait en silence au combat. I1

di rigeait suocessivement sur ce point,

et sous divers prétextes, de petits

corps de troupes qui se rnontaient

ensemble, en 1832,

a

douze cent