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multiplient, devicnnent bientót l'élé–
ment principal de la population, et
aussitot ce fond ement posé, les Arné–
ridains du ord cornmencent
a
élever
des prétentions c¡u'il e t impossible
d'admettre. Leurs manreuvres dans le
pays q 1'ils veulent acquérir se mani–
festent nsuite par l'arr ivée d'explora–
teurs qui s'y établissenl, la plupart,
sous prélexte que lru r résidence ne
préjuge pas In que tion de souverai–
neté. Ces
ptonnicrs
excitent pen
a
I
Jeu eles mouvements qui troublent
'état politique du tenitoire en litige.
Puis viennent eles mécontentements
el des collisions calcul s de maniere
a
fati¡;ucr tu paiicnce du légitime pro–
prietaire' et
a
dirninuer les avantages
de la posscssion. Quand les choses en
sont 11rrivées it ce point, ce qui est
précisément le cas du Texas, alors
cornmence le travail de la diplomatie.
L'inquiétude excitée dans le pays, les
intérllts des nouveaux colons, les ré–
vo ltes qu'ils provoquent. parmi les
aventuriers et les sauvages, l'obstina–
tion avec laquelle ils soutiennent leurs
'lrétentions a la propri té d\¡
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. erritoire, deviennent le sujet de notes,
1
1
u
la modération et la justice ne sont
i
~spectées
que dans les mol ,jus u'a
e
l
que' ¡:m1ce
a
des incid n1 qui ne
n"i 1nquent jamnis de sé pré entet· dans
le cours de pareilles négociations, il se
co 'clut un arrangement 11u si onéreux
pL..
1'
une des pariies que favorable
pour l'autre.
" Et
quantl les füats-Unis ont réussi
do cette
fa~on
a
introcluire lcurs
ci–
toyens n majorité dans le pays qu'ils
convoitent, lis profltent géneralement,
pour faire valoir leurs prétendns droits,
du moment ou leurs adversaires sont
plong dans les plus grands embarras.
Telle est leur politique dans l'affoire
du Texas. Leurs journaux se sont mis
iJ
e aminar la convenance de l'ac9uisi–
tion do cette provi nce, ils ont declaré
que le Rio llravo cst la limite natu–
r lle des dcux r publiques, et ce qui
est remnrquable, c'cst qu'il ont com–
mencé cette di ous ion lor qu'ils ont
vu lo l\lexique tout occupé
1t
repousser
l'inva ion espagnole, persuudés proba-
•
blement que nous ne pourrions de
longternps songer a aucun autre en-
nem
i. "
_
Ce dooument nous montre le gou–
vernement mexicain parfaitement ins–
truit du danger dont il était menacé;
il voyait enfin l'nvenir du Texas, et
les colons américains étendant leurs
spéculations au dela des bornes de
cette province. Déja les fils de Moses
Austin et leurs compatriotes s'apprll–
taient a remonter le Río Bravo sur
des bateaux a vapeur; ils se propo–
saient d'attirer
a
eux le commerce des
provinoes septentrionales de la confé–
dération mexioaiae : gigautesque en–
treprise qui préparait une double in–
va ion de l'État de Santa-Fé par les
habitants du lissouri et du Texas. Le
ministere Alaman crut arreter ces
ambitieux projets et le développement
de la colome en prohibant toute émi–
gration ultérieure des Ansto-Améri–
cains. Tel fut l'objet de la Joi rendue
le 6 avril
1830 :
loi tardive et impuis–
sante, qui ne fut respectée ni des Amé–
ricains de .la Louisiane et de!'Arkan–
sas, ni des babitants des Ét;¡ts voisins.
Tous
continue~ent
de s'établir au
Texas , malgré la surveillance de quel–
ques postes mexicalns jetés aux deux
extréh1ités de la
p~·ovin
e; et la colo–
nisation ne s'arréta pas. Si quelque
mesure pouvait la paralyser, c'é–
tait bien cet·tainemeut l'abolition
immédiate de l'esclavage dans toute
l'étendue de Ja république mexi–
caine, ordonnée par Guerrero. Son
décret du 15 septembre
1829 ,
ri–
goureusement exécuté, eilt ruiné le
présent et empéché les citoyens des
Etats-Unis de franchir plus tard la ri–
' 'iere Rouge et la Sabine; mais ce dé–
cret fut révoqué, en ce qui concernait
le Texas , par le gouvernement qui
succéda
a
celui de Guerrero. Toute–
fois Bustamente ne cessa d'avoir l'reil
sur la nouvelle colonie. Convaineu
qu'il aurait bientdt
a
lutter avec elle,
il se préparait en silence au combat. I1
di rigeait suocessivement sur ce point,
et sous divers prétextes, de petits
corps de troupes qui se rnontaient
ensemble, en 1832,
a
douze cent