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L'UNIVER5.
soixante-huit hommes; force assez
faible, mais suffisante pour contenir
une population pe-u nombreuse, dis–
séminée et sans expérience militaire.
Toutefois la présence et l'insubordina–
tion de ces troupes étrangeres entre–
tenaient daos les esprits ces vives et
profondes irritations qui n'attendent
11u'un prétexte pour se transformer en
révolte. Les évenements vinrent bien–
tot en aide
a
ces dispositions hostiles.
Ceux qui précedent la révolution du
Texas se rattachent intimement a l'his–
toire intérieure du Mexique depuis
1830
jusqu'en
1834.
On était alors sous l'empire de
Ja constitution
fédérale de
1824 ;
ehaque province sous le nom d'État
possédait sa Iégislature , son gou–
verneur électif, son budget, et pré–
tendait souvent
a
l'exerci ce sans con–
trole clu pouvoir souvernin. De la les
lois part1culieres en opposition
a
la
Jégis lntion générale, de lil la préten–
tion d'admettre ou de repou sser toute
disposition du congres qui
emblait
contraire
auX'
intérets Jocaux. Le
décret d.u 6 avril
1830
dépl¡iisait
fort
a
l' Etat de Cohahuila et Texas;
ne l'exécuter 9u'en partie parut un
droit
a
son gouverneur. Des l'année
1831 ,
il
nomt:Ua un rommissair pour
mettre quelques émigrant5 en posses–
sion de
terres qui
leur nraient été
précédemment
concéd~es.
Le gouver-
11cur général des provinces orientales,
mécontent de ce qu' il regardnit co111me
un acte de désobéissance, fit jeter bru–
talement le commissaire en prison.
Une autre fois, ce meme gouverneur
pronon~a
la dissolution d'un corps mu–
nicipallégalement élu, en établit un au–
trede son autorité privée, et défenditde
procéder
a
de nouvellcs élections sous
veine cl'exécution militaire. Dans le
meme temps , le commandant d'Ana–
huac fit arreter plusieurs colons an·
glo-américain's. A ce dernier alms de la
force, leurs concitoyens établis dans
cette partie de la province prennent
les armes, paraissent devant la forte–
resse et somment le commanclant de
rendre la liberté
a
ses prisonniers.
L'
officier espagnol pronlct de r accot··
der, mais demande dc1rx jours pour
remplir quelques formalités et meltre
sa responsabilité
a
couvert. II emploie
trailreusement ledélai consenti
a
faire
venir en toute hate,
a
son secours, la
garnison de Nacogdoches. Elle arriva
au moment ou les insurgés se reti–
raient contiaots clans la parole donnée.
Cette perfidie n'eut point de succes.
Les insurgés revinrent sur leurs pas,
et firent si bonne ccmtenance que le
commandant du détachement de Na–
cogdoches s'estima fort heareux d'é–
viter le combat en gara ntissant la
mise en liberté des colons, qui furent
relachés sur-le-champ.
Ces insurgés texiens étaient encare
en armes quand ils eurent connais–
sance
dupronunciamiento
de la Vera–
Crux (janvier
1832)
et du soulevement
eles troupes de Santa-Annacontre l'ad–
ministratioo de Bustamente, dont les
délégués, par des actes arbitraires,
venaient de provoqucr leu r ressenti–
ment. Le systeme fédéral qu'il s'agis–
sait de protéger avait toute leu r sym–
patbie. lis redoutaient le triomphe du
centralisme, dont ils ne pouvaient ja–
\11 ais attrndre Ja reconn ais anre du
Texas comme État séparé, acliemine–
ment au gouvernement du pays par
lui-meme, vers lequel les populations
anglo-américaines sont attirées commc
par instinct. Le Texas fut done una–
uime en faveur du fédéra lisme. Les
colons du Brazos,
illl
nombre ele cent
dix-sept,.furent les premiers
a
prendre
les armes, ,avec John Austin
a
leur
tete. lis se mirent en marche pour re–
joindre les
insurgés d'Anahuac, et
chemin faisaut, ils s'emparerent clu
fort de Velasco, qui fut hravement
défeodu par son commandant Ugar–
techea. Assiégeants et assiégés firent
ici des prodiges de valeur.
A
ux coups
de canon de la forteresse, les Texiens
répondaient
p~r
des coups de carabine.
Les excellents tireurs de l'oucst cou–
paient les mains des artilleurs a me–
sure qu'ils se montraient pour chargtn–
leurs pieces. Ugartechea, ne tl'ouvunt
plus d'hommes pour cette besogne, se
mit Jui-meme
a
J'reuvre. 8011 hérol–
quc dévouement
fit
l'ndmiration d«Js