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l\IEXIQUE.

233

Texiens qui, pouvant lui mettre une

halle dans l'reil, cesserent le feu. Le

brl\l'e commandant vit au si qu' il

avait affaire

a

des gens ti"Op résolus,

pour continuer un e défense désormais

impossi.)Jl e : il se rendít.

Ceperl

dan

t , Sanfo-Anna r it autre

rhose d;

i.ns

cette insurrectio11 qu·un

111ouvemcnt en faveur du fédérali sme.

Le but réel ne luí échappa pas , et

loi n de se fier aux apparences, il

cfé–

pécha le colonel l\Iexia avec qu atre

ccnts

liommes,

pour

rétablir

au

Texas l'autorité de la république qu'il

supposait fort ébranlée. Les chefs

tex iens appelin·ent

a

Jeur secours ce

qu e Ja diplomati e nomme adresse,

habileté. Sous leut· iniluence , l'as –

sembléc générale des colons désavoua

toute intenti on hostile au Mexique.

F.lle expliqua la derniere prise d'armes

par le hesoin de se défendre contre les

actes arbitraires des agents de Bu la–

mente' elle chercha

a

la rattacher en–

care

au mouven1cnt de

la Vera–

Crux , et protesta de son dévoue·

ment

a

la politique d¡i Sí!llta-Anna.

lHcxia , satisfait de cette. déclaratiM ,

repartit avec tout son monde.

A

peine

eut-i l quitté le sol du Tex:is, que les

coloris de Nacogdoches attaquerent la

fo rleresse de ce notn, la pri rent et

chasserent la garnison. A Ja fin de

l'été

1832,

il ne restait pas un soldat

mex icain dans la partie du Tex:is ou

se trouvaient

tabhes les colonies an·

glo-amél'icaines. Ce fut alors qu'elles

se mirent

u

l'reuvre, et ne diss imule–

r<>n t plus leurs véritables projets. Elles

se rcunirent en convention dans la

rillc naissantc de San-Felipe. Cettc

asscmblee, qui n'avai t rien de légal,

pas a plusieurs mois

a

rédi~er

une

constitution pour le Texas, et frnit par

con. igner dans une pétiti on au gou–

vern cment de

lexico, les motifs qui

la portaient

i1

désirer un e séparation

de l"Étal'<le Cobahuila.

Nous nous plai gnons, disaient les

Texiens dans cette péf ition, moins de

quelques abus, que dé l'absence totale

de

ce

qui constitue un gouvernement.

11

IJOUSfaut alJer chercber

a

Sllpt Cents

111ílles de nos cte111eures les tribunaux

chargés_de rendre Iajusti?e.

Ce~éloigne·

ment lmsse de grands en mes 1mpunis,

et nous prive , en certainescirconstan–

ces, de l'exerci ce de nos droits civils

et politiques. Aucun fond s n'estvoté

pour l'instruction du peuple, et nous

en gémissons, nous, anciens citoyens

des Etats-Unis, qui mettons l'éducation

des hommes au premier rang des de–

Yoirs d'un go u·vernement. Les Tex iens

déploraient encare le régi me fi scal en

vigueur;

ils le montrui ent cornrne

a):Unt

pou~·

but de protéger le mono–

pole des p1toy:ibles manufactures du

Mexique, et d'arreter

l'importation

des choses les plus uécessai res

a

la

''ie civilisée. Le mauva1s emploi des

impots n'était pas

épar~né,

pas plus

qu e les droits dont l'nrgent monnayé

éta it frapp é dans la circulation. Mais

ce qui révoltai t surtout les colons, c'é–

tai t d'etre laissés sans défense contre

les attaques des sauvages, et d'etre

obli gés de se gardr r eux-memes . Les

co lons dem¿¡ nd aient encare que les

loi cessassent d'etre prom.ulgu ées da ns

la lanO'ue espagnole; qu'egale protec–

tion

h\t

accordée aux protestants;

qu'il s fussen t affranchis légalement de

l'obli ~ation

de se soumettre aux pra–

tiques de la reli gion romaine, qui ré–

pugnaient

i.J

leur conscience , et dont,

a

la vérité , ils s'étaient eux-memes

affranchis.

On

voit par cette longue suite de

gri efs, que ce n'était point seulemcnt

Ja qu eslion de l'esclnvage, comme on

l'a mal

i.J

propos supposé, qui portait

les Texiens

i.J

cette séparation;

il

y

avait encare un motif qu 'ils n'a–

YOUaient pas. Trop peu nombrenx

pour leurs projets d'avenir, ils vou–

laient, une foi s constitués en État

souverain, appel er leurs compatriotes

de l'Union du Nord

a

prendre parta

l'reuvre de Ja colonisation, en leur

garantissant des droits politiqL!es et

civi ls dont Ja législation

m exi~arn e

se

montrait fort avare. lis chargerent le

général Stephen Austin de se rendre

a

J\lexico et d'y négocier avec le gou1•er–

nement. Austin mit tout en reuvre

pe11dant l'année

1833,

pour

obte~1ir

la

séparation demandée, ou du morns la