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!IIEXIQUE

237

!Jommes, tandis que la diri sion de

Urrea en eornptait clix-neuf cent . At–

tacfu é dans la prairie, rn anquant de 1·i–

vres et de munitions, il n'en sou tint

pas mo ins le choc pend ant toute une

journée avec un héro"ique courage.

l\lais tont espoir de salut devenant

impossible, il accueillit les proposi–

tions du général mexi cain, et rnit bas

les armes aux conditions que lu i et

ses so ld ats scraient traités en prison–

niers de guerre, et que lrs volontaires

arn éricai 11s seraient embarqués pour

la Nouvelle-Orléans aux frais du gou–

vcrnement mexicain. Ces cond itions

íurent violées avec la plus abomi nable

perlid ie. Santa-Anna, qui se trouvait

encore

a

Bejar, ordonna le rnassacre

des prisonniers; et le 17 mars au ma–

tin, jour des Rameaux, ils furent tous,

au nombre de pres de quatre cen ts,

ép;orgés non lo in de Goliad, entre cette

ville et la me1'. Sur la tete de Santa–

Anna pe-e tout l'otlieux de ce ltlchc as–

sassinat. Ses généraux s'y opposaient,

Urrea surtout;

il

étoufta leurs voi.x;

• lui seul Je voulut

¡

il signn, Ja sentencc

de mort et la

flt

pé) rtir lni-meme. Get

homme de sang espérait c¡uelque chose

de ce moyen de terreur; a Eroridence

pmhit qu'il tourrn1t

c~ntre

lu f. oin

de glacet' les courages , ce cnme lit

nait're dans tout le pays un e soif ar–

dente de vengeAnce. )_,'éner-gi d s in–

surgés v irnisa el e nouvelles forces .

Ce fút

il

l'epoc¡ue de ces désastres

que la conve-ntion nationule, con\(o–

quc\e

i1

'Vashi ng ton, sans se laisser

i11timicler par la 111a11vaise fort1111 e , ré–

pon<lit nux 111enaces du vainqueur par

unP déclaration <le tlroits et par le cri

df'linitif d'ind c\pend ance. Elle

rédi ~ea,

ou plulót ell e ii11provisa une constitu–

tion dont nou donnerons bientot une

rap1<l e an:i lyse. Elle créa un pouvoir

ex éculif par

i11tfr i111 ,

et clécrét:i toutes

les mesures d'urgence que la gra\·ité

des irco nstnnces réclanrnit.

Le Texas était alurs dans un temps

de

préoccupa ti o n~

·tristes et

~oulou­

reuses.

8011

avernr se préseutai t som–

bre comme cclui des vaincus. On voyait

les progres de l'invas!on sans

aperc~voir les moyens de rés1stance. Il y avai t

de l'enthousiasme, mais pomt d'orga–

ni sation réguliere. Le commandant en

chef, Houston , n'nrriva Jui-m llme sur

le Guadalupe que deux ou trois jours

apres Ja chutede l'Alamo, et n'y t rnuva

qu e trois eents hommes. La prudence

l'obligea de se replier d'aborCI sur le

Colorado, puis sur

IP,

Rraí\os, et

it

continuer successivement son mouve–

ment de retraite daus Ja direction de

l'est , laissant

a

découvert San :Felipe,

qu e les habitants abandonnerent apres

y avoir mis le feu. Cette tactique de

Bouston ne manquait pas d' habileté ;

en se repliant,

il

augmentait chaque

joar sa petite armée 'de nou •elles re–

Cl'lles, tandis qne le général mex icain

en le poursnivant, laissait toujours

quelgues-uns des siens en arriere. II

par-a1t qu'en se rapprochant de la fron–

ti ere des Jt tats-Unis, Rouston comp–

tait sur quelque secours du général

Gaines, qui s'était avanáé jusqu'a No–

cogdoches, sur le territoire texien, par

ordre du présirlent Jaekson.

Attiré sur les pas d'lm Jlll nrmi qui

semblait redouter le combat, plein de

qo nfiance dans ses premiers succes,

pénétrant clans le pays , comme pou1·

en prendre possession apres la vic–

toire, Santa-Anna, partí ue Bejar lé

31 ma rs, se trouv1Jit Je 20 avri l dans

les plain es de San-Jacinto. Ce n'étaieht

plus des fuyards qu'il

aper<~ut

alors,

c'était un petit corps de troupes, pas

plus nombreux qu 'un de nos batnil·lons

d'infanterie, qui marohai t résol(\ment

a

sa rencontre. Houston le cornman–

dait en personne, Santa-Annu venni t

de rccevoir un renfórt de cinq eents

hommes, sous les ordi·es du ¡¡:énérn l

Cos, ce qui pm·tait cr. qu'on appelait

son armée

a

11uinze cents ho1nmes ef–

feetifs. Les Texi ens n'en comptaient

que sept cent quatre-vingt-trois, dnnt

soixante et un caval iers. La bataille

entre ces ennemis acharn és eu t li eu

le 21 aotlt. Les Tex irns s'ayancerent

dans un prorond sil nce. Tout

a

coup

Houston s'écrie : Amis , souvenez–

vous de l'

A

lamo. A ce cri de guerre,

un feu Lerrible porte le désordre dans

les rangs mexicains, qui sont aussito t

aborclés

it

la baionnette et culbutés.