MEXIQUE.
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emp&herent alors le cabinet de-Was–
hington de proposer au congres une
telle admission. Il craignit qu'elle ne
détruisltl'équilibre entre les Etatsagri–
coles du sud , quj maintiennent l'es–
clavage, et les Etats industriels du
nord , qui le proscrivent. Toutefois;,
il reconnut l' indépendant:e du Texas.
Celui-ci , mécontent d'avoir été re–
poussé par Van Buren, mit alors tout
son orgueil
a
former une républiq1:1e
séparée. Houston ne parta
geait pas un
te! désir ; il persistait
a
rattach.erle
pays
a
l'Union américaine. Cette cir–
constance, ses différends avec le coli'–
gres, pour la disposition des terres
nationales etl'organisation dela milice,
son peu d'aptitude pour les affaires, son
peu de goat pour le travail, ses habi–
tudes sans dignité , firent prompte–
ment oublier de grands services. Il
se dépopularisa plus encore, en ne te–
nant aucun compte de
la r ésolution
du congres au sujet de Sar.ta-Anna.
,Cette assemblée, a la suite d'un rap–
port remarquable (•), s'était prononcée
contre la mise en liberté du président
mexicain. Houston crut Son honneur
engagé
a
l'exécution du traité qu'il
a~ait sign ~ ;
il
fit
conduir e son prison–
mer aux Etats-Unis. / Cet acte, d'un
loyal soldat, mais non d'un homme
poli tique' mit le comble
a
son discré–
dit. Abandonné par l'opinion publi–
que, lors des élections présidentielles
de
1838,
les suffrages se porterent sur
Mirabeau Lamar , partisan déclaré
d'une séparation complete et d'une
existence nationale indépendante. Le
Texas crut de sa dignité de reti•
rer sa demande et de rester lui–
meme. Il a montré qu'il avait la cons–
ci ence de ce qu'il valait et l' intelligence
de ses destinées futures. Sa
eonstitu~
tion n'a pas demandé de profondes mé–
ditations. Nous avons vu qu'elle avait
(') Les dernieres lettres de ce rapport
contiennent sur le caractere, la vie poli ti–
que el la moralité de Sanla-.A.nna des obser–
' 'ations lres-séveres et malheureusement tres·
justes: jamais peut-etre le chef légal d'nn
gouyernement étranger n'a été l'objet d'une
¡;iareille critique dans un document p1iblic
emané d'nn autre gouvernement.
été improvisée par des Anglo-Améri–
cains. Elle devait done ressembler
a
celles de la ,plupart des États de l'U–
nion. Elle est purement démocrati–
que; le pouvoir exécutif est entre les
mains d un président , auquel on a
laissé le moins de pouvoir pbssible. Il
possede cepend-ant le veto suspensif.
Son traitement annuel est de dix mille
dollars. Il est élu par tous les citoyens
pour trois ans, et non immédiatement
rééligible. La Jégislature se compose
de deux cbambres : un sénat, renou–
velé tous les trois ans, ayant
a
sa tete
le vice-président de la républigue, une
chambre des représentants, renouve·
lée tous les ans. Ces deux chambres
gouvernent, dans toute l' étendue du
mot ' et nomment
a
la plupart de,s
places. Leurs membres
re~oivent
une
mdemnité, et ne peuvent occuper de
fonctions salariées. A leur tour, les
ministres des différents cultes ne peu–
vent re1nplir de fonctions législatives.
Le pouvoir judiciaire réside dans une
cour supreme et dans une cour de jus–
tice a¡.ípliquant les lois anglaises, pro–
visoirement en vigueur. L'institution
du jury et la liberté des cultes se trou–
ve~
écrites dans cette constitution
a
cote de l'esclavage
a
perpétuité.
Il faut nous arreter
a
cette partie
de l'histoiredu Texas; le mome'nt n'est
pas venu d'en écrire la suite. Nous
laissons cette grande contrée triom.–
phante de ses ennemis, indépendante
et libre, dévcloppant son organisatioo
politique et tous les éléments de sa
prospérité. Le temps et l'espace sont
pour
el!~
:,l'Euro_pe a déja su prévoir
les destmees qut l'attend·ent , et la
France a été la premiere
a
les devi–
ner. Elle a signé avec ce nouvel État,
le 25, septembre
1839,
un traité de
commerce et de navigation. Ce bon
exemple a été suivi par la Hollande et
la Belgique , et dernierement par
f'
Angleterre.
C'est
a
cette derniere puissance que
Je Texas parait avoir eu recours pour
arnener le Mexique
a
reconnaitre son
indépendance. La Grande-Bretagne',
fidele
a
sa politique , a profité de cette
circonstance pour se donner un nou-