Table of Contents Table of Contents
Previous Page  270 / 678 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 270 / 678 Next Page
Page Background

228

L'UNIVERS.

tous les ménngements que sa position

lui prescri vait. 11 y avait déja long–

temps que les citoyens de la Louisiane ·

trnversaient le Texas dans toute sa

lnrgeur pour se rendre dans les pro–

vinces septen trionales du Mexrque.

L es

habitants

des

¡jeux contt-ées

étaient

li és

par des relations de

commerce. Plus tard, pend ant la pre–

mi ere période de la ré,·olutiou mex i–

cai ne, les

insurgés appelerent des

bandes de volont aires nnp;lo·améri–

cai ns pour

les aider

a

planter au

Texas le drapeau de l'indépendance.

Cette courte campag ne contribua aré–

pandre, aux f:tats -Unis, des notions

plus exactes sur l'intéri eur d'un pays

ou jusqu'alors l'étranger n'avait pu ré–

sider. Ce fut apres la chute de Hidalgo

qu'un de ses partisans, don Bern ardo

Gutierrez, riche habitant de Revilla,

pres le Rio-Grande, se voyant exposé

a

In

vengea nce des Espagnols, s'é·

chappa au x Etats-Unis, oú il parvint

a

réunir un cerlain nombre d'aventu–

turiers qu'i l condu is it au Texns. Son

débu t fut heurnux . II surpri t les \>e–

tites villes de Salcedo et de la Ba lia

del Spiritu Santo , aujourd'hu i Go–

li ad. Ses rangs

1·0

sis pm· d'autres

volo ntaires, il se vit a. ez fort pour

se porter suy

1

principale ville du

Texas, San-Antonio de Bejar, le grand

dépot des Espagnols. Ceux-ci essaye–

r en t cl'arreter sa marche , mais ils

forent battus, et

la ville se ren–

dit. La capitulation garanti ssait aux

prisonniers

tous

les

bons

traite–

ments qne l'on doit au cou rage mal–

heureux. Cette cap itul ution fut indi–

gnernent violée. Guti errez

fit

massacrer

le commundant Salcedo et treizc de ses

principaux ofliciers. Cetfe exécrahle

boucherie révolta les rnlontnires a111é–

ricain s. lis déclarerent hautement que

Gutierrcz était indigne de les com–

mander.

11

savait mi eux nssassinet·

des-enn emis vaincus que protiter de la

fortune. La prisc de San-A ntonio et

la déroute complete d' l::lisonda et des

rnilices de la No uvelle-Biscaye ,

C]Lli

1mivit l'entrée des insurgés dan la ca–

pitale du Texas, auraien t pui sammen t

contribué au tl'iomphe di leu r cause,

si, passant aussitot Je Rio-Gl'ande,

Gutierrez avait pénétré dans les pro–

vinces voisines ou l'insurrection comp–

tait de nombreux partisans. l\Jais au

lieu de prendre l'offensive,

il

s'occupa

d'organiser un gouvernement provi–

soire pour un pays qu'il ne possédai t

pas. Son

inaction permit au gou–

verneur des provinces intérieures de

réunir des forces sufüsantes pour le

combattre. Obligé d'en venir aux

mai ns avec elles, il futcompl étement

battu le 20 juin

1813.

Cette affaire

le perdit tout

i.t

fait. Ses compagnons

d'armes ne virent plus en lui qu'un

homme cruel, un ambitieux de bas

étage, sans talents militaires. Réunis

a

la juute et aux notables de San-An–

tonio de Bejar, ils lui donnerent pour

successeur, un autre officier espagnol,

don Alvarez Tol edo, qui arrivait des

États-Unis avec un certain nombre

d'aventuriers de di verses nations, arec

des armes, des munitions et quelques

pi eces de canon.

Les affail'es des insurgés, malgré

ces r enforts, n'étaient pas bri llautes;

le gouvernement de Mexico, vou lant

en fin ir définitivement avec eux, avai t

dirigé sur le Texas le régiment d' Es–

tramad ure, commandé par Arredondo,

et d'un autre coté les rnilices de l'État

de Cohahuila. Les républicains bien

inférieurs en nombre n'avaient dans

cette grave circonstance que deux par–

tis a prendre , ou fortilier San-Anto–

nio et s'y renferrnér, ou empecher la

.¡·onction

des

deux' corps ennemis en

es attaquant séparément. l\Jalheureu–

sement elle était opérée avant qu<;

-

Tol edo eut pu les atteindre. Les deux

armées, si l'on pcut donner ce nom

:i

des divisions aµssi faibles, se rencon–

trerent, le

13

aout, pres de Med ina.

Elles se battirent arce un égal aclwr–

nement, et leurs pertes étaicnt tclles ,

a

la fin de la journée , que chacu ne

d'elles se disposa it

a

quitter le ch:unp

de bataille comrne des

vai1~ cus,

lors–

que les Texiens se viL"ent trahis pal'

une partie de

leur cavalerie. Ce

fut par ces transfuges que les rnya–

li stes apprirent le pitoyuble état de

leurs ad versaires, épuisés par la cha·