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MEXIQUE.

203

Cette premiere insurrection , attri–

buée

il

quelques étrangers établis dans

les environs de Nacogdocbes , avait

pour objet de réunir ce pays

a

la

grande confédération de l'Arnérique

du Nord. Toutefois, ell e n'était l'ceu–

vre que ,P'un petit nombre d'hornmes,

et ne s'étendait que sur cette partie

du pays

qu

le Mexique n'nvait que peu

d'officiers civi ls et militaires et quel–

ques détachements isolés; il faut

merne reconna!tre que la plupart des

co lons, venus récemment des États–

Unis, trop faibles et trop préoccupés

des soins rnatériels de leurs établisse–

ments, n'y prirent aucune part, et se

déclarerent bauternent pour l'autorité

léga le. L'acte le plus curieux de cette

insurrection est un traité d'alliance

offensiveetdéffmsive, conclu le

21

déc

cemhre

1826,

entre les insurgés et

quelques tribus indiennes. Les deux

parties s'engageaient

il

défendre leur

indépendance contre le l\Iexique, et se

garantissai ent leur territoire. L'ap–

proche de quelques bataillons mexi–

cains suffit pour rétablir l'ordre, dis–

siper les insurgés,intimider leslndiens,

et arreter le développement d' une

ré–

volution qui n'était pas encore mure.

Vers le rnemc .ternps éclatait, au

sein .de la

c~pitale,

une conspiration

d'une nature plus grave. Elle avait

pour chef un rnoino nort1rné Arenas,

fanatique nrdent et adversaire fou–

gueux du nouvel ordre de choses.

Arenos ne pouvait réussi r sans le se–

cours de la garnison; il crut devoir

somier les di spositions du comrnandant

de la place, legénéral l\'lorn, et lui faire

quelques ouvertures. Mora, brave mi–

litaire, s'e.mpressad'instruire le prési–

dent de la république de ce qu'il venait

sommairo de celte premiere tentative , nous

proposant dr. réunir plus tard tous

les faits

qui se rattacl1t•11t

a

la

ré1•olution du Texas

el

ii

sa Mst"ription géographic¡ue. Nons pro–

fit crons alors de l'excelleut travail de

M. Frédéric LPclerc sur le Texas

el

sa révo–

lution. 11

est impo

sible ele réuuir

en

moins

de

pages

plus

de faits mu·ieux sur les grands

événements dont celle contrée si riche d'a–

venir a été le théatre.

d'apprendre.

II

fut

convenu que <lenx

espions pris dans un rang éleve, un sé–

nateur et un député , se rendraien t

chez le général , et se placeraient ele

maniere

iJ

tout voir et

a

tout entendre.

Arenas s'y étant présenté de nou veau,

donna un libre cours

a

ses confiden–

ce~;

il

dév~ila

le plan qu'il se propo–

sait de smvre et le but du complot.

Jl

s'agissait de rétablir la religion ca–

tholiqne dnns toute sa pu reté, comme

ell eétaiten

1808,

c'e~t-a-dire,

avec l'in–

qnisition et l'autorité royale de Ferdi–

nandVII; denommer une régencedont

les membres seraient choisis parmi les

éveques et les

cabildos

ecclésiastiqnes,

afi.n de gouverner le pays au nom du

l"Ot

d'Espagne, jusqu'il ce qu'il eut fait

conna1tre ses intentions. Arenas pro–

mettait le pardon

du

passé et la con–

servation des emplois

a

ceux qui se

joindraient

a

lui.

Il

:iffirma au genéral

qu 'u.n commissaire royal

~irisenit

a

Mex1co cette grand e consptratton.

A

peine eut-il prononcé ces dernieres

paroles, qu e les deux espiohs se 1i1on–

tJre1·ent. " Je suis trahi, s'écria-t-il,

mais je suis réso lu

a

mourir pour ma

11eligion

et

pour mon roi; je ne :mis

pas le premier mar!yr de cette c¡¡use

i¡acrée, dont

Je

triomphe

est

un jour

ass

~1.ré

.

"

11

fut

arreté sur- le-ohamp

et

mis au

secr~t.

11

résulta de ses pre–

rniers interrogatoires et de '!'examen

de ses papiers beaucoup d'arresta–

tions <le personnages considérables,

d'un grand nombre de pretres, et de

quelques généraux, Arana, Negreti,

Echarnrri, quis'f)taient distinguésdans

la

guerre de l'indépendance. On s'as–

sura que le complot remontait a

1

é–

poque ou l'amiral Laborde avait parn

l'année derniere sur les cótes du golfo

du Mexique, et qu'il avait des rarnili–

cations fort étendues dans le clergé.

Tontefois, le rnoine Arenas, dont on

différa le supplice, rnourut sans rél'é·

ler le nom de ses complicas.

Il

fut fu–

sillé le

2

juin, hors de la ville, sur un

pont du grnnd chemin de Chapultepec,

pour éviter les clameurs qu'aurait pu

produire la condamnation d'un moine

par un tribunal civil.

On a prétendu que cette conspira-