Table of Contents Table of Contents
Previous Page  239 / 678 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 239 / 678 Next Page
Page Background

MEXIQUE-

199

ces opposants déclamaient pour le plai–

sir d'occuper la Lribune et de e donner

fps airs de la force; co r aucun d'eux

n'i_f;norait que la noU1 elle république

n'etait pas eu position de faire la foi

a

Ja vieille Anglelerre, dont lu protection

avait pour eux tant de valeur, et qui

ne tend jamais la main a11x nouveaux

venus sans yu'il leur en coLlte qucfque

chosc. Le trailé ful accepté par le

rongrcs el rntillé par le président.

L'Angletrrre ne fut pas de si facile

composition; lle l'Xigon de modifica–

tions, 11111is n'enrnya pas moin un

clrnr~é

d'affairc ,

l. '

arel, qui 'é–

tend1l hraucoup, dans son discours de

réce(J lion , sur l'intér8t qu e portait son

SOU\'erain

a

fa pro pét'Jlé de fa

COl1-

fédéra tion .

Le premier congres mit fin

il

ses

travaux apres a1•oir appris, de la bou–

che du pré ident, que f'armée mex i–

caine était payée, que les magas ius

élaient rcmplis, qu'on avait acheté une

grande quantité de munitions, qu'on

alfait acheter des batiments de guPrre,

g_u'on avait satisfait aux

be

oins <le

la

liste civile, qu' une partie de la dette

était amortie, que le papier-monn:íie

étuit retiré, et que le nouveau

y

teme

introduit dans l'adm'ni ttation pro–

mettait de fortes écqnomí .

Cependant le

~tínic

revolutionnaire

n'était pas sati fo1t; l'indépendance du

pay oblcnue, il lui restait

a

fairc de

la propagando

a

main armée. TI jeta les

yeux sur les '!les de Cuba et Porto

llico, ou, depui la contre-révoluti on

de

1823 ,

un nombreux partí de mécon–

tent s se Lonait prét

i1

sccondcr toute

011trC'pri

O

ho tile

a

l'auto rité ele fa

métroliol e.

Uc

partí , heureu ement

pour 'Espngnc, se ·royait tellement

stlr de n forc , qu'il ne cachait ni ses

cspéranre ni ses

1110

·ens cl'action.

ll

avait iuvité le F,Ou1•erucur du Yucatan

a

venir n on ('cour ; et l'on ne sera

pas urpris de l'rmpre semcnt Je ce

gouvern1'tll'

i:t

c·oopérer

a

une entrcpri e

de

e

tte nalurn, lor qu·on saura qu'il

s'appelait an ta: nna, c1ue nous inons

déja 1•u et que no11s errons plus tard

prllt

a

se meLlre

a

la t<lte de tou les

mouvements militaires.

011

prépara

sous sa direction, dans le port d'Alva–

rado, une expédition de quinze

a

seize

cent hommes qu'il devait conduire

au secours des mécontents de Cuba.

J\lais le gouverneur de cette lle, le gé–

néral Vives, informé de ce de sein,

déja publié dans le journaux de Bo–

gota, fit arréter les chefs de cette cons–

piration, et suri•eilla de si pre leurs

complices, tout en prenant les me ures

le plu énergjques pour la défense de

la colonie, que f'entreprise fut aban–

donnée. Les gouvernements du Iexi–

que et de la Colombie s'empresserent,

comme on devait s'y attendre, de dé-

avouer toute coopéralion

a

cette

éohauffourée; elle re ta tout entiere

a

la

oharge de Santa-Anna, qui fut mllme

mandé

a

Mexico pour rendre compte

de sa conduite.

11

en fut qu itte pour

ohanger son titt·e de gouverueur du

Yucatan contre cefui de premier ins–

pecteur du génie. Cr.tte douce punition

ne luí fit ríen perdre de son importance

politique et de sa popularité.

Pendaot que ce chose e passaient,

le gouvernernent de la république avait

a

se défendre lui -m8me des mécon–

tents. n de ses

~égime11ts,

entierement

compasé d'lndlens , cantonné dans l'ile

de Sacrifices

1

massacra ses officiers

et arbor[I le drapcaLL e pagnol. Des

forces supérieures triompherent faci–

Jement de cette poignée d'hommes,

qui mit has le armes et fut traitée

avec la derniere rigueur. Ces Indiens

venaientde donner une nouvelle preuve

de la haine que les aborígenes portaient

encare aux descendants des Européens.

Le J\lexique n'avait point de marine,

et ce n'était pa un de moindres em–

barra de on gouvernement. La tra–

hison vinl lui en dcrnner une. Le vais–

seuu de ligne espagnol

/', fsia,

apres

avoir quitté le cotes du Pérou, s était

re11du a l'une des !les lariannes pour

s'y ravitailler. Il paraít que l'équipage

al'!iit éprouvé ele grandes fatigues et

n'était pas payé;

il

murmurait depuis

longtcmps et fi11it par se révolter.

D.

Roque de Guwnrte, on capitnine,

ui1·i de quel9ues ofücier et a pirants,

es aya de retablir l'ordre; mai les

soldats de marine et l'équipage, rangés