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194

·L'UNIVERS.

rallier dans une mfüne pensée et sous

le meme drapeau. Cet appel a l'ordre,

a l'union, au régime légal' a l'oubli'

ne fut point entendu de tous, pas

meme du congres qui l'adressait. On

vit' dans le meme temps, le pouvoir

supreme passer des maios de Michelna

dans celles de :Bravo, et les passions

des démocrates l'emporter sur la mo–

dération de leurs adversaires. Un dé–

cret du

14

février mit en surveillance

tous les Espagools d'Europe, et su-'

bordonna la conservation de Jeurs pro–

priétés a la reconnaissance de l'indé–

pendance par le cabinet de Madrid ;

révoltante iniquité qui faisait dépendre

le sort de malheureux étraogers de la

détermination d'un gouvernement sur

lequel ils ne pouvaient avoir d'action.

Ce meme décret fermait l'entrée du

territoire mexicain aux Espagñols de

la péninsule,

a

moins qu'ils ne prou–

vassent qu'ils s'ér.bappaient de leur pa–

tri e pour chercher un asi le sous Je pa–

villon de Ja république.

Le pays étai t encare agité de ce

mouvement, et les demr grandes fac-·

tions qui Jui ont fait tant de mnl com–

mencaient a s'organiser, lorsque·arriva

la oo"'

uvelle qu'Iturbide avait quitté sa

résidence d'.Italie et s'était reodu en

Anl?leterre. A ce bru it, qui parcourut

rap1dement toute la confédé1'atiion, les

espérances, les craiotes, les passions

se rP-veillerent. Le gouvernement, jus–

ternent inquiet, redoubla de surveil–

Iance; on supposait, et probablement

avec raisnn, que l'ex-empereur avait

conservé des correspondances avec s«¡s

nombreull: partisans restés au Me>."iqu·e.

On ne savait s'il agissait pour son

compte ou dansJ'intéret de l'Espagne;

muis personne ne croyait

a

son isole–

ment. Déja l'annonce de son retour et

de son rétablissement avait été suivie

de troubles sérieux dans quelques pro–

vinces, notamment daos celle de Gua–

dalaxara. Ce fut sous l'influence d'un

puissant intéret de conservation et

d'une grande frayeur que Je co ngres

repdit, le

28

avril, un décret q,ui dé–

clarait don Augustio lturbide traitre,

proscrit et ennemi de l'Etat , s'il se

préscntait sur un point quelconque du

t!lrritoire, sous quelque titre que ce

fil

t.

Etaient également déclarés traitres

ceux qui, par écrit, discours ou autres

moyens' chercberaient a favoriser ou

son retour, ou les projets d'une inva–

sion étraogere. Tous devaient etre ju–

gés conformément

a

la loi du 27 sep–

tembre

1823,

c'est-a-dire, lturbide et

ses complices étaient mis hors la loi.

Pour appuyer ces rigoureuses dispo–

sitions, le général Bravo, chef du pou–

Yoir exécutif, Se mif

U

Ja tete d'un

corps d'armée, avec miss_ion de tenir

en respect les provinces menacées ou

agitées. Le gouvernement, exer<tant la

eolice la plus sévere, fit arreter, Je

13,

aMexico meme, plusieurs personnages,

au nombre desqmils on remarquait les

généraux Hernandez d' Andrade et le

comte del Valle, dont les papiers

saisis justifiaieot ces mesures, en four–

nissant la preuve de l'existence d'un

complot qui avait pour but le rétablis–

sement de l'empire. Quelques-uns des

COUjJables furent COndamnés

a

mort

ou bannis. La rési tance des provinces

ne fut pas de longue durée. A Gua–

dalaxara, le gouverneur Quintana, qui

cornptait sur ses soldats, se vit: bientot

abandonné, et le général

fit

son en–

trée dans la ville aux cris répétés de :

Vive Bravo, vive le supreme congres

constituant du Mexique. Cette pro–

vince p¡¡cifiée, le général :Bravo fit

garder la-cote par des troupes et des

généraux sur Ja fidélité desquels il

croyait pouvoir compter. lis avaient

mission expresse de s'opposer sur tous

les points au débarquement d'Iturbide.

II étnit temps de prendre ces dispo–

sitions, car Iturbide voguait

a

pleioes

voiles vers les rivages de sa patrie. II ·

avait quitté Soutbampton

a

bord du

Spring,

brigantio armé, Je 11 mai

1824 ,

une année jour pour jour apres

son départ de la Vera-Cruz. Sa femme,

d-eux de ses enfants, son aide de camp

Beneski , colonel polonais, et deux ou

trois domestiques, l'accompagna ient.

11

devait rctacher

a

la Jamalque pour

y

recueillir des renseigne.ments sur

J'état réel du Mexique et J'importance

de son parti.

La

il eüt eu connais–

sance du décret rendu oontre Jui et

.. ...