230 / 678
t90
L'UNIVERS.
comme
il
ai:rivé\ dans les assemhlées ·
i\mctions législatives. Ce corps, sans
qui ne sont pas libres. Iturbide, trompé
1 •
inlluence et. sans pouvoir, ne
fut
qu'un
par ces apparences ge servilisme, crut
·instrument avili entre les 111ains du
pouvoir tout oser. 11. réclama Je droit
'maltre. 11 lui
fit
décréter un emprunt
de
veto
sur tous les articles de la
forcé de deux millions et demi de dol–
ccinstitution que l'on \lécrétait alors, ·
Jars, et l'application aux besoins du tré–
et le droit plus exorbitant encore de '
sor d'unesomrne dedeux millions d'es–
nommer et de
d~stjtuer
les membres
peces, expédiées de Mexico pour la
du tribunal ,¡;uµreme de justice.
11
de-
Vera-Crux par. une compagnie de né–
manda l'élablissement d'une commis-
gociants, et -!Ue le gouvernement avait
siqn, mil.itaire, avec µouvoir de juger.
fait arreter
a
Perote, sous le prétexte
souverainemeqt. Ces proposiüons,fu-
•que ces fonds étaient en réalité la pro–
rent rejetées par .le congres , malgré
.priété de l'Espagne.
tous les effor\s des députés vendus.
La popularité d'Iturbide ne survécut
JJeurs adversatres ne tarderent pas
a
pas longtemps
a
son usurpation ' et
recevoir le
pri~
de leur courageuse op-
surtout au:; mesures arbitraires qui se
po~ition;
Iturbide iit ar-reter quatorze
multipliaient cbaque jour. Avant la fin
députés indépendants, sous prétexte
'de novembre', une grande fermenta–
qu'•ils appartenaient au parti républi-
tion se manifesta dans les provinces
cain.. A la nouvelle de cet attentat, le \ du Nord. Le général ta Garza se trou–
congi;es fit entendre d'énergiques pro- . vait
a·
la tete de l'insurrection. Elle
testatlons. Il demanda que ces députés
fut bientot comprimée par l'armée,
fussent réintégrés daos son sein, ou
seul appui d'Iturbide, qui devait bien–
tout au
moi~s
que l' instruction de cette
tot lui manquer.
affaire lui füt remise , pour t'ltre sta-
.~
On ne connaít pas bien les véritables
tué suivant les lois. Iturbide refusa, et
causes de la division qui s'établit tout
la lutte, de part et d'autre, prit up.e
a
coup entre l'empereur et quelques–
nouvelle énergie. Les Journaux du gou-
uns de ses généraux. On a cru que des
vernement exci taient le peuple .contre
Jnotifs d'intéret privé,
~lus
encore gue
la représentation natiqnale,
t la tri-
la politique, déterminerent la défec–
bune retentissait d'accusations contre
tion de Santa-Anna. Quoi qu'il en soit,
le gouvernement impé"rial. On lui re-
ce fut cet officier général qui se pro–
proch~it
son origine, sa tyrannie, sa
nonca le premier contre le trone im–
déloyauté; le plan d'Iguala et le traité
périal. Santa-Anna commandait la
de Cordova, fondements du trone mexi-
province et Ja place de la Vera-Crux.
cain, n'étí)ient pas ménagés. Cet état
Jeune alors, il orut que le régime ré–
de ch9ses
~tait
trop ,violent pour
publicain conviendrait mieux
a
sa
pouvoic íl_urer. La force triompba du
fortune. 11 prit l'initiative du mouve–
droit. Iturbiden'a vait d'autreressource ment. 11 adressa au peuple mexicain
qu'un coup d'État;
il
adopta cette me·
une énergique proclamation, ou il ac–
su1·e extreme. 11
fit
signifier par un de
cusait Iturbide d'avoir violé la r.onsti–
ses officiers au président Ju congres
tution, en chassant le congres; d'avoir ·•
Ja di.ssolution de l'assemblée, et donna
trahi ses serments, en gouvernant ar–
l'ordre de faire fermcr la salle des
bitrairement.
JI
demandait, tant en
séances , ee qui fut exécnté sans la
son nom qu'au nom de ,son
a~mée,
le
moindre opposition. Le meme jour ,
il
r établissement de l'assemblée natio–
décréta la formation d'une junte,
a
la-
n:ile' promettant de soutenir la forme
quelle
il
don na le nom
d'instituante,
de gouvernement qu'il lui conviendrait
etqu'il.composa cte sescréatures. Cette
d'adopter. Pour réprimer une révolte
junte av.ait missioo de convoquer une
qui semblait bornée
a
la se\)le garni·
autre
i:~présentation.
natiooale, sui-
son de la Vera-Crux, Iturbide s'em–
yant des. formes d'élcction qu'il se ré-
pressá de faire marr.her un corps de
seryait .de , dicter. Toutefois, en cas
troupes suffisant ponr investir cette
d'urgence , elle pouvait exercer des
place, et forcer Santa·Anna
a
Ja sou-