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L'UNIVERS.
gés , et la période d'anarchie qu'ils
avaient a traverser
j
¡¡
aima mieux les
combattre que de s'associer a leur
sort ("). 11 alla joindre, en
1810,
les
troupes du vice-roí Venegas, et se dis–
tingua a !'affaire de Las Cruces. De
ce moment son élévation fut rapide.
Choisi pour toutes les opérations pé–
rilleu~es
, la fortune luí fut presque
toujours favorable.
JI
contribua puis–
samment au triomphe des armes es–
p¡¡gnoles dans les batailles de Vallado–
lid et de Pu ruaran. II ne fut malheureux
qu'a l'attaque du fort de Coporo , en
1815,
et il avait prédit ce revers, qu'il
ne luí était pas donné d'P.mpecher. On
lui accorda un commandement indé–
pe¡idant
d~ns
le Baxio, honneur que
peu de creoles avaient obtenu avant
lui. Si l'impartiale histoire doit recon–
na1tre les talents militaires d'Iturbide,
elle ne doit pas dilisimuler qu'il en
ternit l'éclat par la fougue de ses pas–
i¡ions, et par une cruauté qu e rien ne
peut justifier , pas meme l'entraine–
ment des représailles.
11
existe éncore
une de ses dépéches, adressée au vice–
roi apres l'<iffaire de Salvatierra, datée
du vendredi saint
1814,
dans laquelle
il
annonce qu'en
l'honneur
de
cejour
il vient d'ordonner le supplice de trois
cents misérable excommuniés (insur–
gés). lis furent fusill es. Les populations
indigenes avaient d'autres griefs contre
Iturbide. Elles l'accusaient de rapacité
et de coocussion, et les dénonciations
fureot si vives et si nombreuses, que
le gouvernement se vit forcé, en
1816,
de le rappeler a Mexico. Une enquete
eut lieu; mais la crainte d'indisposer
les autres chefs de l'armée qui s'étaient
rendus coupables des memes exactions,
arreta les pour&uites: Depuis ce mo–
ment, Iturbide resta sans emploi jus–
qu:en
1820,
époque ou
il
fut chargé par
(•) Le
insurgés de lenr coté ont plusieurs
fois affirmé c¡u'ils n'avaient pas offerl
a
Itm··
bide le grade
de
lieulenant ¡;énéral, mais
que lni seul le leur a•ai t demandé; ce r¡u'ils
n'a••aient point accordé, pen anl c¡ue c'était
acheter trop cher les servires d'un jeune
homme saus nom et saus réputation mili–
l.!1\re.
A,P.odaca de la mission don t nous avons
·deja parlé.11 avait eu le loisir, pendant
quatre années passées dans le repos ,
de réOéchir sur l'état du l\lexique, et
de se convaincre de la facilité avec la–
quelle on pouvait seeouer le joug
oo
l'Espagne , si
l'on déterminait
les
troupes créoles
a
se réunir aux insur–
gés. Cette réunion opérée , les régi–
ments européens, comparés
a
l'armtie
indigene, devaientse trouver hors d'état
de résister. Ce fut en vue de ce rappro–
chement, qui changeait complétement
la face des choses, qu'Iturbide
con~ut
le fameux plan d'Iguala , dont il me
paraí.t le seul auteur, bien que ses en–
l)emis l'aient attribué au parti espa–
gnol. Ce nJan fut communiqué aux
chefs des insurgés , qui l'approuve–
rent, et proclamé daos la petite ville
d'Iguala, le
24
février
1821.
L'impor–
tance de ce document nous engage a
en faire connaitre les principales ba–
ses. La nation mexicaine est déclarée
indépendante de la nation espagnole
ou de toute autre sur le continent amé–
ricain. La religion catholiquo e t la
seule reconnue. Le go uvern ement doit
etre une monarchie con titutionnelle.
La nation e t une, san
di tinction
d'Américain. et d'Européens. La di •
tinction de oastes e t abolie : tou
les
cito.veos, Mexicains, Européens, noirs,
mulfitres , sont éligibles aux m8mes
emplois. Ferdinand VII est invité
a
monter sur le trone, avec le titre d'em–
pereur. En cas de refus, ce trone doit
etre offert aux infants don Carlos et
don Francisco de Paula , et si aucun
d'eux n'accepte, la nation
y
appellera
tel membre de
familles
réguantes
qu'il luí plaira de cboisir. En attendant
la décision de
princes espagnols, le
gouvernement provisoi re se compose
d'une junte, ous la présidence du vice–
roi.
11
sera organisé une armée pour ta
défense de la religion , de l'indépen–
dance et de l'union, et cette armée s'ap–
pellera
l'armée des
troi.~
garanties.
Le noyau
rlt
cette armée n'était pas
considérable , ca r Iturbide ·n'rtait en–
core
a
la tele que de huit·cents hon1-
mes ; et quoique tous eusseut preté
serment au projet de constitution ,