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MEXI QUE.

183

faut attribuer le peu de sympathie qu' il

reucontra parmi les populations créo–

les. En le croyant opposé a l'indépen–

dance absolue du pays, il paralt qu'elles

ávaientdevinéjuste. lina nous a lai sé

en

témoignage positif de ce qu'il ne

vou lait pas.

ous le trouvons dans une

lettre' écrite por

luí

le

3

novembre au

génédl Linan (*)." Je n'ai jamais cessé,

dit-il, d't!tre bon Espagool; et si je n'ai

pas toujours paru tel , mes actes n'ont

pas été d'accord avec mes intentions.

Je su is profondément convaincu que le

partí de l'indépendance ne triomphera

pas au Mexique, et qu'il arpenera la

ruine du pays. ,, N'oublions pas que

Mina n'était plus au début de sacar–

riere Jorsqu'íl s'exprimait aiosi. Pour

lui, les heures d'illusion s'étaient éva–

nouies apres quelques moi passés au

milieu des revolutionnaires. C'est ce

qui arrive dans tous les temps et dans

tous les pays aux hommes droits et

généreux.

La terreur que ce

·ntrépide ·eune

homme causait au vice·roi était telle,

que sa chute fut célébrée comme ces

grands événements qui 11ss r n la

1 U·

rée d'un empire. Un Te DeQm so1 n·

nel fut chanté dans :nutes le

é~Hses

du Mexique. On illum'na,

Qn

tira le

c~non,

et des

réjoui~s ~es

publiques

furent ordol)née . UtYtrimut1eux: pr -

ces-verbal de

l' ex~ciftíon

du pri onnier

parut dans le journal oflJGiek On

y

i11'

séra jusqn'au certiíicat du chirurgien

qui constatnit le nombre de bailes qui

lui avaient donné la mort et la partie

du corp qu'elles avaient frappée. C'é–

taient les honteuses joies d'une grande

peut· évanouie. Le gouvernement es–

pagnol, qui n'uvait pas été moins ef–

frayé, récompen a splendidement ses

agents du Mexique;

podaca

fnt

créé

comte de Veundito, et Linan

f>t

Or–

n1ntiu eurent aus i leur part de ca–

resse et d'bonneurs.

Ln defai te

et

la mort de Mina rcn–

dirent au

ro nliste la co nfianct1qu 'ils

( ' ) L'authentirité de cette lellre a été niée

par Robin

011

et

é111bliP

p n1·

don

Codo~

Ru. •

tnmeule, qui as url' ª"ºir

poss~d

·

l'original

éol'it de

la

main

de

Miua.

commenitaient

a

perdre. lis redouble–

rent d'efforts pour s'emparer de Los

Remedios, qui le

edt longtcmps ar–

r~lés

si les munitions n'eussent COm–

pl étement manqué. La garnison fut

obligée d'abandonner la fürteresse rlans

la uuit du

1"'

janvier

1818

1

apres un

siége de quatre mois. Cette retraite fat

encore plus 'fatale aux assiégés que

celle de Sombrero. Les Espagnols Ja

regardant cpmme inévitable, avaient

disposé de grandes píles de bois rési–

neux 9u'il allumerent au premier si–

gna!

de

leurs sentinelles avancées. Ces

flammes brillantes, en éclairant la fuite

des assiégés, permirent

a

leurs enne–

mis de le poursuivre jusque dans la

profondeur des ravins. Torres et douze

d'entre

iUX

écbapperent seuls

a

Cette

boucherie. La plume se refu e

a

pein–

dre la scene d'horreur qui suivh l'en–

trée des vainqueurs daos la forteresse .

Les femmes furent traitées avec ·una

brutalité saos exemple, une barbarie

de cannibales. Les royalistes, ·plus

cruels que les sauvages du désert, mi-

11ent1efeu a

quatrecoins de l' hOpital

qui neoferm,

ít

les bJessés,

Qt

ceux qui

pouvaient encore se tra1ner n'échappe–

rent

au~

ílammes que pour aller mourir

décb'i'rés pat• les bafonrlettes.

La petite fort1;i:,esse de Jauxilla, ou

la junte {latdote

ten

it

s

s séances,

fut

livrée ar le commandant créole, Lopez

de Lara, au colonel don l\lathias

y

Aguirre, chargé par Linan du siége de

cette place. Les membres de la junte,

qui étaient par enus

a

s'éehapper avant

q_ue .Tauxilla fOt entierement investí,

se tran porterent

il

la Tierrn Caliente

de

al\ adolid, le seul point oú se mon–

trfit alors une ombre de résistance. La

tyrannie de Torres, qui semblaít aug.

menter avee la mauvai e fortune, était

dr enue tellement intolérable, meme

a

se partisan ,queleurs plaintesdétermi–

nerent la junte

a

le remplarer dans son

commandPment par le colonel Arago.

Torres n'était pllS

fa~onné

a

l'obéis–

sanre,

et

il

s'apprl!tait

a

rési ter,

lorsque le petit no111bre

d' insur~és

qui

Je suivaient enoore, redouLant l armée

roynle qui s'a

an~ait,

l'a bandonnerent

pour suivre Arago. Torres, errant