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L'UNIVERS.
pressa de soumettre toutes les villes
de l'intendance de Valladolid . Le siége
d'Acapulco, commencé le 15 février
18
J
s,
l'amita jusqu'au 20 aot1t, que le
drapeau mexicain
~emplaqa
sur Ja for–
teresse de San Diego les cou leurs de
l'Es pagne. Le général revint ensuite
a
Oaxaca, ou toutes choses étaient
préparées pour la réception du con–
gres, qui fut composé, dans ]'origine,
des membres de la junte de Zitacuaro
et ele députés élus par les provinces
qu'occupaient les- insurgés . Cette as–
semblée ouvrit sa premiere session
Je 13 septembre
181
s,
dans la vi lle de
Chilpanziugo. Le plus remarquable de
ses actes fut sans doute oette décla–
ration d'indépendance du
·Mexique,
qu'elle publia Je 13 novembre 1813.
Qu i peut dire l'effet de cette déclara–
tion sur le pays , si Ja fortune et1t
continué de favoriser Morelos? Mais
il cessa de vaincre avant que ce ma–
nifeste ft1t généralement connu. L'é–
toile du congres smvit celle de son
protecteur : toutes deux pdlirent en–
semble.
Heureu~
jusqu'alors de sa
personne,
le général de
irisurgés
semblait avoir communiqué tout son
bonheur
a
ses lieutenants. Les années
1812 et 1813 se
fon.t
remarquer par
les victoires de Bravo et de Matamo–
ros
a
Palmar, et par la belle défense
de
la montagne de Coscomatepec.
Dans la premiel'.e de ces affaires, qui
dura trois jours, le régiment espagnol
de la Vera-Crux
fut
anéantj, et le vil–
Jage ou
¡.¡
s'était retrancbé , emporté
de vive force. Morelos mit trois cents
prisonniers royalistes
a
la disposition
de Bravo , qui les offrit au vice-roi
Ven
e&as,en échange de don Léonardo
son
pr.re,tombé aux mains de l'armée
roy
ale , et condamné
a
mort. Cet
échnnge fut inhumainement refusé, et
le jugement exécuté. Voici comme le
jeune Bravo comprit les lois de la
guerre qui autorisent les représailles.
II
fit
mettre,
a
ia nouvelle de Ja mor.t
de son pere , tous ses prisonniers en
liberté. Je veux, dit-il, les éloigner de
ma vue, et les placer
a
L'abri de mon
pouvoir; je craindrais, dans
les pre–
miers moments de ma douleur et de
mon indignation, de n'avoir pas assez
de force d'ame pour résister aux ten–
tatioas de la vengeance. On se rap·
pellera ces belles paroles longtemps
apres que les victoires de Bravo se–
ront oubliées.
La secoadebataille de Palmar (18 oc–
tobre 1813) est un des plus brillants
faits d'armes de la guerre de l'indé–
pendance.
Ce
fut
dans cette Journée que le ré–
giment des Asturies, entierement com·
posé d'Européens, fut taillé en pieces
par Matamoros , aprés huit beures de
combat. Ce régiment était un de ceux
qui avaient pris part
a
la bataille de
Baylen. 11 arrivait d'Espagne avec les
titres ridicules d'invincible, de vain–
queur des vainqueurs d'Austerlitz. Sa
défaite fut regardée par les Espagnols
comme une grande calamité; elle dé·
truisait le prestige qui environnait les
soldats de la mere patrie. Toutefois ,
les insurgés
tirerent pe.u d'avantage
de leur victoire; ce
fut
pour eux le
dernier sourire de la fortune; le temps
des mauvais jours était arrivé. La di–
vision de Matamoros s'empres a de re–
joindre l\Jorelos a Oaxaca, qui se pré–
parait
a
une expédition contre la
province de Valladolid. 11
la voulait
tout entiere en sa possession , pou r se
mettre en rapport avec les insurgés de
l'intérieur, et il avait besoin de toutes
les forces de ceux-ci pour frapper un
coup décisif contre la capitale.
Avec sept mi lle hommes, et un tí'ain
d'artillerie assez considérable, il arriva
devant Valladolid , le 23 décembre ,
apres une marche de c,ent lieues dans
un pays qu'il n'avait point encore par-. -
couru . II se vit en présence de forces
considérables, sous les ordres de Llano
et d'Iturbide, alors colonel , et bien
préparées
a
le recevoir. Lui , trop
confiant par les succes qui l'avaient
accompagné jusgu'alors , au
lieu de
dooner
µ
ses troupes fatiguées un re–
pos nécessaire,
s'avan~a
sur-le-champ
vers la vi lle, et fut repoussé ·avec perte
par les royalistes. C'est dans cette af–
faire que deux corps d'insuraés tire–
rent l'un sur l'autre, par une fata leer–
reur dont Iturbide ne manqua pas de