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L'UNIVERS.
diffitultés d'un terrain montueux et
de l'indépendance. II échappa comme
coupé, ni la fatigue de ses gens, qui
par miracle dans cette ville d'Izucar.
venaient de loin
a
marches forcées, ne
11 dormait, épuisé de fatigue,
lors–
l'arreterent. Zitacuaro fut emporté
qu'une petite bombe
per~a
le toit, et,
d'assaut le -
2
janvier
1812,
et traité
pénétrant dans Ja chambre qu'il occu–
avec une barbarie dont cette guerre
pait, alla rouler sous son lit ou elle
civile n'avait point encore offert un
éclata. Tous ceux qui se trouvaient
si déplorable exemple : les maisons
dans l'appartement furent blessés, ex–
furent brt11ées, les murailles rasées,
cepté lui.
les habitants décimés; on n'épargna
Le siége de Cuautla est célebre dans
que les églises et les couvents. Ce fut
l'histoire de Ja guerre de l'iudépén-
a
Ja suite de ce sanglant exploit que
dance, par la belle défense des insur–
Calleja fit son entrée dans la capitale,
~és,
a
laquelle Calleja lui-meme fut
oú il inspira presque autant de crainte
toreé de rendre justice. Morelos n'i–
que l'ennemi. 11 en sortit assez vite,
gnorait pas que cette défense ne pour-
a
Ja grande satisfaction du vice-roí,
rait sauver la place, mais il sal'ait que
pour aller attaquer Cuautla Amilpas.
tout le Mexique avait les yeux sur Jui,
Mais ce n'était plus ici Zitacuaro; Ja,
et
il
voulait, en lui prouvant J'héroi–
se trouvait !'élite des insurgés; la, de
qu e bravoure, la fermeté d'ame, et le
jeunes officiers patriotes s'étaient réu-
dévouement sans bornes des patriotes
nis et jetaient les fondements de leur
qu'il commandait, se créer des admi–
renommée militaire. Les attaqucs de
rateurs ef de nouveaux partisans. 11
Calleja furent repoussées. Dans ce
voulait aussi prolonger le siége jus–
combat acharné, Galeana fit des pro-
qu'au commencement de
la saison
diges de valeur, et sauva Ja vie a Mo-
pluvieuse, si malsaine dans la
tierra
relos, qui s'exposait comme le dernier
caliente
ou Cuautla est située. Cal–
des soldats; don Jqse
~!aria
Fernan-
leja, de son coté, sachant tres- bien ce
dez, depuis le généra l Victo.ria, s'y
qu 'il devait éprouver alors d'un climat
montra l'un des chefs les plus brillants meurtrier, se hatait d'en finir a tout
et les plus braves de l'armée. Un as-
prix. 11 avait, malheureusement pour
saut général , tenté par Calleja, fut
les Mexicains, un puissant allié dans
repoussé avec une perte de cinq cents
la ville. Cuautla n'avait point été ap–
hommes. Galeana, qui commandait
provisionnée avant le
sié~e,
suivant les
dans la place, voyant un colonel en-
regles ordinaire de la guerre; la famine
nemi
a
quelque distance des siens,
y
exer~ait
d'horribles ravages, et le
sortit seul et l'alla défier
a
un combat
man~ue
d'eau s'y faisait sentir d'une
sir1gulier. Ceduel, qui rappelle les ha-
maniere non moins cruelle. Un chat
bitucles chel'aleresques clu moyen age,
s'y vendait six dollars, un lézard deux,
eut lieu en présence des üeux armées.
un rat un dol'lar ; la garnison était
L'Espagnol fut tué, et Je triomphe
réduite
i:t
une petite portion de mais _
de Galeana doubla l'énergie des as-
lJOUr
toute nourriture. On
raconte
siégés.
qu'un breuf, paissant sur le territoire
Découragé par des tentatives in-
entre les deux camps, devint la cause
fru ctueuses, Calleja se résolut
a
faire
<l' une affaire générale. Les assiégés
un siége en regle. Sur sa demande,
s'en étant emparés, l'avant-garde es–
l'arti llerie et les munitions lui arri-
pagnole voulut le leur reprendre , et
verent ele l\lexico. Le général royaliste
successivement
toutes les divisions
Llano vint augmenter ses forces, et
entrerent en ligne, et prirent parta
quitta, pour se -réunir
a
lui' le siége
un combnt acharné. Je ne sais
a
qui
d'lzucar , défendu al'eC succes par
resta. le breuf. Ce' triste ét'at de cho–
Guerrero. Ce chef avait glori eusement
ses, qui s'aggravait chaque jour, dé–
commencé sa longue et périlleuse car-
ra ngea taus les calculs de Morelos;
riere; il comptait déjil. plus de ci n-
les maladies lui enlevaieut un grand
quante blessures, re1tues pour la cause
nombre .rl'hommes; il se résolut, pour