ME'X.IQUE.
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en vue de s'attacher le partí créole
par une marque de confiance; cette
pólitíque adroite ne tarda pas a porter
ses fruit . Le comte, qui penchait pour
l'indépendance, devint l'un des plus
loyaux défenseurs des intérets de l'Es·
pa~ne,
et alla bravement combattre et
se faire tuer pour en assurer le triom·
pbc. La mllme politique vis-a-vis des
créoles f'ut recomrnandée a tous les
commandants do , province. Venegas
Youlut aussi que l'Eglise intervlnt dans
la querelle, et, chez un peuple aussi
superstitieux, l'Église n'était pas un
auxiliaire it négli9er. On semblait met·
trn en doute la legalité de l'excommu–
nication prononcée contTe
Hidal~o
par l'éreq ue de Valladolid, d'apres
ce motif que
le curé de Dolores,
bien que revolté contre son roi, et
crimine! de lese-majesté, n'était point
hérétique , et n'avait point commis
d'offense contre
la
religion catho·
ligue. Venegas, qui tenait beaucoup a
cette excommunication, la fit confirmer
par l'archeveque Lizana et par l'inqui·
sition. lis excommunicrent
~galement
les partisans du curé, et tout l\'lexicain
qui s'aviseraif de mettre en doute, par
la suite, la justice de cette mesure.
Tout 'cela n'empechait pas la d .saffec–
tion de gagner du terrain; Hidalgo le
savait, et il se mit en marche,apresavoir
srjourné
tres - pai iblement
a
Gua–
najuato JUsqu'au
to
octobre; il se di–
rigca sur Valladolid, ou
il
entra sans
coup férir. Les Espagnols s'étaient
h1ltés d'alJandonner cette vi lle ouverte,
dans la crainte de partager le sort de
leurs compatriotes de Guanajuato.
Hidalgo se voyait alors
h
la tete de
cinquante mille hommes.
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venait de
volr passer dans ses rangs un régiment
d'infonterie et un régiment qe dragons
apparten:int aux milices provinciales
du
l\J
echoacan , deux beaux régi ments
¡.im faitement armés et équipés, et ma–
nrouvranl bien. Muis la meiJleure de
ses acquisitions fut celle de don
J
ose
l\Jorelos, curé de
ucupetaro, son
ami d'enfance, qui sut tout d'abord
captiver la confiance d!lS insur és, et
que nous verrons bientot jouer un role
fmportant sur la scenerévolutionnaire.
Hidalgo, aprcs avoir pris le titre de
généralissime des armées mexicaines,
et changé sa soutane de pretre coutre
un uniforme d'.officier, se dirigea sur
Toluca.
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n'était plus alors qu'a douze
lieues de Mexico, dont sépt mille
hommes réunis parVenegas défendaient
les approches. Un de ces corps d'ob–
servation commandé par Truxillo, et
dans Jeque! serváit lturbide, celui que
nous verrons empereur un jour,
fut
hattu par Hidalgo ' le 30 octobre'
a
Las Cruces, une des passes de la cha1ne
de montagnes qui sépare Ja vallée de
l\Jexico de celle de Toluca.
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n'y a de
remarquable dans cette affaire que l'i–
gnoble conduite de ce Truxillo, qui
engagea un des chefs insurgés
a
s'ap–
prochet· de ses lignes, comrne parle–
rnentaire , et qui
lit
tirer sur lui et
sur sa suite lorsqu'íl fut
a
portée.
L'auteur de cette trahison s'en vanta,
dans un rapport officiel au vice-roi,
comme d'une action méritoire, et le
vice-roi, en l'approuvant' sanctionna
ce príncipe' qu'aucune des regles or–
dinaires de Ja guerre ne deva,it etre
admise avec les révoltés. Toutefois,
cette victoire, et l'approche de l'enoe–
mi, alarmerent
tellement Venegas,
qu'il crut devoir appeler
a
son aide la
Vierge de los Remedios, toute-puis–
sante sur !'esprit du peuple, et dont
l'image, conservée daos un village voi–
sin, était l'objet d'un culte particulier.
Cette image fut portée processionnel–
lement en cérémonie sur le 1riaitre–
autel de la cathédrale; puis, le vice-roi,
eu grand uniforme' alla,
a
la tete de
son état-major et des princi paux fonc–
tionnaires, lui rendre bommage et l'in–
voquer;
il
la pria de vouloir bien ac–
cepter le gouveruemeot du pays, et
termina sa harangue en déposant
a
ses pieds son bil.ton de commandant.
Si cette pltissante protectrice inspira
au c11ré de Dolores la füneste résolution
de s'arreter en vue de la capitale, sans
ríen tenter pour y péuetrer, elle rendit
a
la cause de l'Espagne le set·vice le
plus signalé. On a écrit bien de.s choses
sur ce mouvement inpttendu; on a
tenté d'expliquer l'ioaction de ce chef,
qui, parvenu sur les hauteurs de Santa-
11.