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L'UNIVERS,

sous les ordres de Rayon, tandis que

tions entre la capitale et l'intérieur

Hidalgo, Allende et Abasolo se mi-

se trouvaient interrompues. Ajoutons

rent en marche avec une escorte pour

que le

lasso

des insurgés allait saisir

gagner les frontieres des États-Unis,

les sentinelles jusqu'aux portes de la

ou ils se proposaient d'acheter des ar-

ville. Toutefois les principales cités

mes et des ltlunitions avec les dollars

¡:ontinuaient a reconnaltre l'autorité

qu'lls avaient sauvés. lls furent sur-

du vice-roí; mais J'armée de Calleja

j'.ll"is sur la route par la trahison d'un

ne recevait aucun renfort, et bien que

de leurs anciens partisans, don Igna-

chaque jour

füt

ignalé par quelque ren–

cio Élizondo, qui s'était d'abord ouver-

contre, on ne faisait ríen, en résultat,

tement pronoñcé pour le parti de la

pour terminer cette grande Jutte.

r évolution, et qui saisit l'áccasion de

Rayon fut

le premier a s'aperce–

rentrer en grace aupres du gouverne-

voir qu'il n'y avait chance de succes

ment, en ltli livrant les trois chefs de

que dans la réunion de tous les chefs

l'insurrection. lis furent faits prison-

indépendants; q_u'une coalition était

niers, le

21

mars

1811 ,

et conduits

a

J'unique moyen de lialancer les forces

Chihuahua. La, mis en jugement, on

royales, et qu'il fallait encore régula–

fit

ourer leur proces plusieurs mois,

riser l'irnrurrection par un gouverne–

dans l'espoir d'obtenir dteux quelques ment. Ce fut sous l'iníluence de cette

révélations importantes sur les rami-

pensée poli tique que l'on créa la pre–

fications de l'insurrection. lis trompe-

miére junte nationale, composée de

rent J'attente de leurs ennemis, et,

cin9 membres, nommés par les pro·

condamnés a mort, ils allerent au sup·

prietaires et fermiers du district et

plice avec courage (').

les citoyens de la ville. Elle s'établit

a

Telle fut la prem1ere période de la

Zitacuáro, dans cette partie de l'État

guerre de l'indépendance. Cette guerre

de Valladolid ou les rnsurgés comp–

prit ensuite un autre caractére, et se

taient un plus grand nombre de par–

transforma en

une

espece de choua-

tisans que sur tout autre point du

nerie, dont tout le Mex-ique fut

a

peu Mexíque.

pres le théatre. Je o'ai pas l'lntention

Le programme de cette junte sem-

<lEl suivre les bandes armées dans leur

ble etre deveou la base de la fameuse

vie de combats, de meurtres et de bri-

déclaration d'lguala, adoptée par Itur–

gandages. Je dois me borner

a

indiquet·

bide dix ans plus tard. La reconoais-

les noms des principaux chefs, et- les

sanee de Ferdinand

Vil

comme sou–

Ji'mites de leurs opérations. Rayon prit _ verain du Mexique, s'y lrouve expri-

le comrnandement des débris de l'ar-

mée; toutefois, il ne faut pas

~e

laisser

mée d'Hidalgo, et se retira sur Zacate-

abuser par ces paroles des premiers

cas, n'ayant d'autorité que sur ses

révolutionnaires. On

est

fondé

a

propres soldats. Le Baxio fut mis

a

croire qu'elles manquaient de sincé–

contribution par les partisde Muniz et

rité. Nous voyons, vers cette époque,

_

du padre avarrete. Serrano et Osorno Morelos blamer ses collegues d'avoir.

exploitaient les provinces de la Puebla

reconnu le roi d'Espagne, et Rayon,

et de la Vera C:rux; et Ja vallée de

se borner

a

cléfendre la mesure comme

Mexico comptait un si grand nombre

une nécessité du momeut, comme un

de guérillas, que toutes communica-

sacrifice aux préjugés populaires , qui

e·)

Il est aujourd'hui bien prouvé que

Hidalgo et ses lieutenants ne firent aucuue

révélation, qu'ils ne compromireul enrien

le succes de leur cause, et que les aveux,

les témoignages de repentir et les ameudes

honorables que les jouruaux orficiels mirent

dans Ja bouche des condamnés n'étaient

qu'un lissu de meusouges pour les avilir

aux yeux du parli ré1•olutionnafre.

n'engageait pas !'avenir.

La n,ouvelle de l'installation de cette

junt~

fut accueillie avec enthousiasme

par les partisans de l'insurrection , et

meme par un certain nombl'e de créo–

les, séduits par la modération de cette

assemblée. Le manifeste qu'elle adressa

au vice-roí, en mars

1812,

est rédigé

avec une mesure parfaite, et annonce