ÉDIFIANT'ES ET CURIE USES.
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Nous supplions votre paterni\é, qui envoie continuel–
lcment dans toutes lés parties du monde chrétien,
des missionnaires pour
y
precher l'évangile de
.J
ésus–
Christ, de se souvenir de nos rnissions du Levant;
et particulierement de celles qui sont dans la Syrie et
dans la Palestine, lcsquelles furent infiniment cheres
a
saint Ignace, et mériwnt par cetle considération et par
plusieurs autres, la spéciale protection de votre pa–
ternité. J 'ai l'honneur de la lui demander au nom
de tous nos missionnaires.
LETTH.E
DUP.
ROUSSET.
A Antoura, le
15
septembre
1
750.
LA
mission de Damas, que je viens de quitter
,~
mérite
a
tous égards que je vous la fasse conno1tre'
et que je vous entretienne quelques rnomens de
l'état oú. je l'ai laissée, et de la situation de cette grande
et fameuse ville. On ne peut, sans regret, se rappeler
l'
état florissant ou
~toit
autrefois la religion
a
Damas :
il n'en reste que de tristes débris. A la naissance du
christianisme cette ville fut, apres Jérusalem, la pre–
miere arrosée du sa,ng des fidelés. Saint Paul
y
por–
toit
Jeur
arret de proscription' lorsqu'une lumiere
céleste l'investit tout-a-coup ' et le
fit
tomber
a
la
renverse. On montre l'endroit de l'apparition et de
sa chftte, lequel étoit tout pres de la ville; la maison
<ln fi.dele Ananie , et la cave ou il se réfugioit dans
le temps de la persécution ' de meme que la porte
· par ou les fideles firent évader saint Paul , son nou–
veau disciple : tout cela se voit encore de nos jours.
Ces premieres pe¡·sécutions annon9oient des triom–
phes p our la religion. Damas fut dans la suite comme
le
th~a.u-e
du christianismc, qui
s'y
soutint avec gloire,
jusqu'au temps malhcureu:x oü eles schismes .s'éle-