LETTRE'S
étonnans dans des camrs affamés de la
parole
de
Dieu. Aussi voyons-nous dans nos serrr..ons, ou dans
l'explication que nous faisons de l'évangile, qu'un
seul mot touchant les attendrit jnsqu'aux larmes.
Avec quelle sensibilité nous-memes ne les entendons–
nous pas se frapper la poitrine et gémir dans le temps
du saint sacrifice' s,urtout
a
la ccmsécration et
a
la
communion du pretre
!
Les schismatiques
eux-m~mes,
et les héréti<¡nes , qui
y
assistent, en sont touchés .
et souvent convertis. Si ces li.eureux temps dnrent
encore quelques années ,
le pet1 de rebelles
qui~
restent ne ponrront plus résister. Ponr cultíver une
pareille mission , que de soins et de travanx ne faut--.
il pas de la part des missionnaires
!_
Répondre aux
~uestions
importantes et continuelles des catl1oliques;.
instruire et convaincre les hérétiques; vider tous les
proces qui s'élevent parmi nos fideles, leSf.!uels ue
prennent d'autre juge que nons; entendre pendant
le
cours de la semaine les confessions générales des
nouveaux convertis , et celles des autres tout le long
du jour la veille des Dilnanches et des Fetes; visiLer,
eonsoler les malades: voila en abrégé nos 0ccupations.
Ce qui rend' la mission. de Damas si pénible , e'est.
~ue,
sans compter les eatholiques
ele
la ville, qui
von~
a
pres de neuf mille , il en vient en grand nombre
des villes et des villages voisins , faute de mission–
llaires qui aillent les cultiver chez eux.
Je viens maintenant
a
une courte descriptioñ de
Damas. Je me contenterai de vous dire que c'est la
troisieme ville d·e l'empire ottoman, qu'elle est aussi
grande que Paris, et qu'elle seroit plus riche peut–
~tre,
si elle étoit sous la domination d'un prince
chrétien. 11 y a plusieurs mosquées d'une grande
heauté , mais une surtout qui est d'une grandeur–
énorme , toute ornée ele marbre blanc , ouvrage des
premi~rs
Chrétieus : e'étoit autrefois l'église mé tro–
pofüaine. Ce qui faisoil l'enclos, fait aujoutd'hui une