ÉDIFIANTES ET CUlUEUSES.
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quelques-uns' qui
apr~s
s'etre un peu élevés sur leur
tronc, forment cinq o.u six arbr
es, qui SOI).t chacun
d'une Lelle grosseur, que deux hommes.ne peuvent
qu'a peine les embrasser. 1'1ais Iorsque ces arb1:es se
réunisseut ali haut de•lenr tige, ils ont alors une lar–
geur surprenante; leur hauteur est proportionnée
a
lem largeur. Des yoyagcurs accoutumés
a
mettre leur
nom partout ou ils passeut, ont fait de grandes inci–
sions sur la snrface des plus gros ced.Tes pour
y
graver
le lenr. Il sort de ces incisions un excellent baume en
forme de gomme, dont !'effet est admirable pour
dessécher les plaies ; nous en fimes alors
l'
expérience
sur les lieux.
An pied des plus gros cedres il
y
a quatre autels
de pierr<". Le jour de la Ti::ansfiguration de Notre–
Seigneur, le patriarche des Maronites s'y transporte;
il est accompagné d'un grand nombre d'eveques, de
pretres et de religieux , et suivi de cinq ou six mille
Maronites qui y viennent de toutes parts, pour
y
cé–
lébrer la fete qu'ils appellent la fete des cedres. Quoi–
que les Maronites célebrent cette füte le jour de la
Transfiguration
d~
Notre-Seigneur, ce n'est pas
a
<l.ire qu'ils croient, comme quelques historiens l'ont
dit sans fondement, que la Transfignration
<~ e
Notre–
Seigneur se soit faite sur cétte montagne. I...eur' office
dans la fete du jour, dit expressémeút qu'elle s'ac–
complit sur le Thabor.
Ce qui a donné occasion a l'opinion de ces histo..–
riens , e'est que l'on peut dire que le Thabor
fait
partie des montagn es qui ont un nom commun, et
qu'on appelle le Liban et !'Anti-Liban.
Ces montagnes du Liban sont celles qui s'étendent
du coté de la roer, depuis la source du
J
ourdain
Oll
du mont Carmel jusqu'a mie ou deux journées de
Damas. Les montagnes de l'Anti-Liban sont celles
qui s'avancent davautage dans les terres et qui sont
sépurées des monLagnes du
Liban
par une grande
T.
J.
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