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·o
P
u s e u
t
u
M
v
t
1
r.
laiffions examiner
toutes les difficultez • Vous embraífez
tl'Op
de matieres •
Celle
de
la Tonfure
&
de
la
pourfoire
des
Bendices vous regaroe ,
Moníie.1c
1'
Abbé:
les autres nous
touchent
comme tous les Chreriens.
Je me contente de mon Bel1efice, dit
l'
Abbé;
je ferois
bien faché
de l'avoic
démandé ..
Je
le
dois
·a
la feule bonré du
Roi,
qui me le donna de fon pro–
pre
mouvement;
&
je Cuis bien éloigné
d'en briguer
d'autres: Je
fuis
·perfua–
dé
que
c"eft
un
peché morrel
d~
ambirion
&
de fymonie ,
de
demander
pour
foy-meme des Benel1ces
a
charge d' Ames. (a) S. Bernard m'aprend , que ce ..
lui qui les demande pour
foi-meme
~fl
dé
ja
condamné
au
J
ugemént de Oieu;
&
que celui pour
qui
011
les demande doit etre
fufpeét •
(b)
s.
Thomas die
qu'on en eíl: indígne quand on
les
demande pour
foi-meme.
S. Paul m'enfei·
gne (t) qu'il faúc
~tre
appellé de
Dieu,
&
ne pas s'ingerer
foi~ meme
dans
les
Dignitez Ecclefiafüques
&
dans
la conduite des Ames.
s.
Antonin Archeveque de
Florence foC!tient
que les pourfuites
des
Ev~.:...
chez
&
des Cures font
également criminelles:
(d) Q_ue les Cafuites de Cour ferp–
blene tenir l'opinion contraire; mais qu'elle n'efi pas
fure,
&
qu'elle n'efi par
d
fuí–
'tlre: pam que ceux qui foi2tiennent
qu'il
n'eft pas permis de demander pour {oí-mame
un
Benefice
d
charg,e
d'
dmes
,
f
ont
plus confiderables par leur fflinteté
&
par
leu~
fcience du Droit
&
de la Theologie
•
Si
Je
fentimentde S. Anronin ,
de
S. Thomas,
&
des Peres de l'
Eglife ,
dont
il
rappor.teles p:ilfages,
eíl:
le
plus certain,
ce
feroit
expofer fon
faJut ,
que
de fuivre
l'opinion
contraire ,
quand
m~me
les
Cafuhes qui en
font
les
Auteurs, lui pourroient donner quelgue probabilité. Car quelque auétorité que
ces
Auteurs
s'attribuent, elle ne peur pas fubíifier quand on lui oppofe celle
des Saints Peres
que l'Eglife fait
gloire
de
fuivre,
comme
fes
Doéteurs
&
fes
Maltres. Vous m'avoüerez, Mes-Dames,
&
je croi que
le
R. Pere en tombera
d'
accord
;
que
fi
on nous prefencoit
a
boire dans une coupe
que
nous
juge..
rions plus
probablement
~ere
empoifonnée, quoiqu'il
flit
probable qu'eHe ne
le
feroit pas; ce feroit expofer
n6cre
vie
&
ne
la
pas
aim~r,
que de
boire dans
cette coupe. Quand il s'agic de l'accornpliffemenc -de la
Loy
de Dieu, du de–
voir <le la confcience , de b
grande atr:_aire
du falut
écernel ;
il fauc
prendre
le
cercain,
&
laiífer
l'incertain. Demandez au R.
Pere,
Ít
le Per.e Thirfo Gon...
zales General
de la Compagn-ie , ne foiltient pas e.e
fentimenc dans
un
Livre
qu'il a
faic impr1mer
a
Rome,
for la
pr-obabiliré •
11 n'oferoit
dire
qu' il ell:
Janfeniíle. Ce feroit
une
chofe
bien
plaifante, d'avoir
un Janfeniíl:e
a
la.
t·~te
des Jefuites.
11" eíl
vray ,
die le Pere N. que n&tre General foutient qu'il faut fuivre
l'
opinion l:l plu·s
probable:
mais peu s'en eíl fallu que la Compagnie ne
1'
aic
depofé ,
a
caufe
de
ce íent1menr,
qui
eH celui des
Janfenifies ;
&
fon Livre
auroic
été
fupprimé,
fans les
Cardina11x Uomimcains,
le Cardinal d'
Agnirre ,
le Maltre du
~acré
Pc1.lais , le Commiífaire du Saint Oflice ,
&
le
General de
tet Ordre: Et n6tre Societé l'auroit caífé cornme
un verre,
fi
le
Roy d'Efpa-
- gne
ne
l'avoic pris
fous
fa proteébon,
&
ne lui avoit procuré <.elle
du Pape.
A.u reíl:e, il déclare
dans
fa
Préface,
qu'il foütient
cecte opinion
cornme
AL1-
teur particulier,
&
non pas comme General de
fa
Compaga.ie,&
qu'il ne
veut
pas
engager fes
fu
jets
a
fui
vre
cette
ofüi
ne •
· Cette Préface
&
cene déclar:ition , dit l'Abbé , n'eíl: point de v&tre Gene–
ral. Elle n'eíl: point l'!!dition de Rome. Vos Peres l' ont ajodcée daos ceUe
Thefaur. Theol.
Tom.
IV.
K k k
3
de
(a)
lib_. 4·
de Confid, c.
4,
(b)
in 4. Sent. diíl.
z.).
gu. 3, art. ;.
(t)
Eptfi. ad He'!>,
c.
f,
v.
4,
(d) p.
z.,
Tit.
3.
e, 5, e,
4,