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8'9z.
P. NATAL. AlEXANDRI EPISTOl lE
granc.lsHommes de ce fiecle:
ll
a rendu fcrvice
a
l'Egliíe en
combattant le
Ca-Jvinifme ,
&
en défend1nt la Foi de l'Euchariíl:ie: Il a
v~cu
&
il efi more
dans la Communion de l'Eglife,
&
dans une parfaite óbéiffance au Saint Sie–
ge , qui auroit alfurément recompenfé fon grand merite,
fi
la profonde humi–
lité
de
ce
f~avant
Perfonnage, ne lui eut fait refufer plus d'une foi s une des
plus Eminentes Dignitez de l'Eglife.
Moliere a vécu comme un impie ,
&
il
eíl: mort comme un reprouvé dans
l' excommunication • Cependant Monfieur Arnauld efi effacé dq_nombre des
Hommcs Illuílres ,
&
Moliere
y
eíl: confervé.
J'ai été bien aife, ma chere Dame, de vo1:1s faire part de notre converfa–
tion, pour
reconn_o1tr~
par ce moyen , la bon
té
que vous avez elle de m'en–
voyer les petits Livres qui en om
été
le
fu jet • Aimez-moi roujours, je vous
en prie,
&
foye z perfuadée que
J'
ai pour vous l' efürne
&
l'
amitié la plus
tendre du monde .
SECONDE L E T T R E
D' U N E D A M E S
~
A V A N T E ,
A
UNE
DE SES . AMIES ,
MA
T RE
s-c
HE ll
¡
DA
ME,
Je
vous fuis obJigée
fepGblement du
foin que
vous
prenez
de nous
envo–
yer
les Pieces nouvelles qui peuvent nous divertir
&
nous infiruire.
J'
aí re–
~u
la Lettre -adreífée au Pere Alexandre fur le fujet -de
fa
Morale ,
&
des
Eclairciílemens que fon Apologifie a donnez au Public. J'ai communiqué cet–
te .
Lettr~
a
nos illufires
&
f~:i
vantes Amies ,
&
a
Monfieur l'Abbé de
*
*
*
~
qu.1
eíl: 1Apollon de nos Mufes
Chr~t.iennes.
Cetre
Lettr~
nous a paru tout a
fa1t
fade,
&
l'Auteur nous
fait
pitié • ll femble défapprouvc:r la conduire de
l'Auteur des difficukez propofées
a
Monfieur n6tre Archeveque contre la Mo–
rale du Pere Alexandre : mais il ne blame· que fon incivilité , qui l' a
fait
manquer de refpeét en adreílant fon Libelle
a
ce Prelat; il ne condarnne
pls
fes
~rreurs
: au contraire , il fait voir qu'il les adopte ,
&
qu'il les foilt ient ,
quo.1qu'une parcie
foit
condamnée par l' Eglife ,
&
que l' autre ne me r;ire pas
~01ns.
de l'etre. L'Auteur de cette Lettre eft aífez connu , quelque
f<~in
qu'll
a1t
pris de paroitre mafqué
d~ns
la
fcéne. Tous les Gens d'efprit
qui
om lú
Jes
Entretiens de Cleandre
&
d'Eudoxe , font perfuadez que la Lem e
~fi
.du
~8me
Auteur. ll touche encere l'article des
jeux
de hazard ,
p~u r
avo1r
ltel~
d appeller la Morale du Pere Alexandre une Morale outrée:
ma1 s
nór re Abbe
n?us a fai.t ':oir, que ce Religieux enfeigne au
m~me
endroit avec. S.
~nto
nm done 11 ctte les paroles,
(a) que ceux qui joiient peu de chofe, pourfe divertir,
&
moderement , non par un motif de cupidité
(
comme l'on f,¡it quelque-fois danrles familles
feculit~es,
ou l'on joú'e
l~
collation) ne font pas coupables de peché
mor~el .
Cela nous
~
convamcus de la mauva1fe foi del'Auteur des Difficulrez,
&
decelm de la Lettre. S1
la
(a)
P.
Alex. tom.
s.
p.
661.