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896

P. NATAL AlEXANDRI EPIST O tlH

il

ne penfe

&

ne raifonne guere,

(

G

nous en croyons l'Auteur

de

fa

f.errre

~

des Entreriens de Cl'eandre

&

d'Eudoxe.) S'il étoit revetu

d~une So~ tane

de

Jéfoite,

&

s'il

a

voit fur

la

tete un Bonnet

a

trois Comes, ces Reverends Pe–

res auroient une eílime fouveraine pour fes Ouvrages , il feroit

un

Theolo–

gien du premier Ordre. S'il avoit ecrit felon les principes de la Morale ac–

commodan re,

&

qu'au lieu des plus beaux endroits des Peres , des Canons

&

des Decrets des Souverains Pontifes, il

eór

cité le"S nouveaux Cafoires de'

la

Societé , il feroit un trés -h:ibile homme. Cependant ce ne font point les

ma–

ximes de ces Cafulres , mais les faintes Regles dont la Morale

du P.

Ale–

xandre eíl: compofée; c'eíl:

a

dire la Dofüine des Peres de l'Eglife

>

Jes

Ca–

nons

&

les Decretales, que

la

Congregation qui fe rient aujourd'huy

en

pre...

fe nce du Pape pour la Reformation du Clergé, fait profeillon de confulter

&

de fuivre • Les Reverends Peres, ne doivenr point croire que nous

man ~

quions de charité ,.ni d' éílime pour leur Compagnie , comme ils accufent

l'

Apologiíl:e du Pere Alexandre d'en avoir manqué, en appellarit d·es Propofi–

tions contraires

a

la parole de Dieu,

&

a

la

Tradition,

&

condatnnées

par

l'Eglife,

les

erreurs de la Morale relftchée,

&

en

· ~lam:rnt

la

témeriré de

l'

Auteur du Libelle intitulé

Difficultez,

&c.

Nous

fa1fons

profeffion

d'

une

lin–

cerité Chrerienne qui n'eíl: point coqtraire

a

la, charité, nous appellons

Jes

chofes par Jeur nom. Nous ·avons de la charite pour les perfonnes,

&

de

le

haine pour I'erreur. C'eíl: une haine parfaite. Qioique

la

Colombe qui eíl:

le Symbole du S. Efprit,

&

de la- charité, n'ait point de

fiel,

elle a un bec

pour défendre fon

nid ,-

&

fes petits. Saint Jer6me,

&

d'atmes Saints Peres

ont fait paroltre dans leurs Apologie.s,

qu'un

fiyle forr

&

véhément contre

les ennemis de la verité, n'e(l: point contraire

a

la chanté, qui etl douce ,

&

fevere tout enfemble , douce dans le cceur, fevere dans les paroles, quand

il eíl: quefiion de combattre l'erreur

&

le vice,

&

de rappeller Jes hommes

de leurs égarcmens. Nous eíl:imons les Peres

Jef~ires

pour la Regularité

de

leur

vie, nous ne pouvons approuver leur Doétrme.

I1

font tout le conrrai–

re des Phariliens.

Ils

vivent bjen, rnais

ils

enfeignent mal fur les matieres

de la Grace,

&

de la Morale Chrérienne. S'ils pouvoient

fe

taire,

&

s'

em–

p~cher

d'exciter de nouvelles contefiarions dans l'Eglife, en abbandonant Ja

défenfe des erreurs condarnnees, ou condamnables ,

on

n'auroit rien

a

leur

reprocher. Voila,

M A

e

HER E

n

AME,

les Reflexions de n6tre Abbé fur ·1a

Lettre que vous m'avez

faít

la

grace de m'envoyer. Je l'ay prié de me

les

dc;>nner

par

écrit, afin de pouvoir vous

en

faire une Relation plus exaéte,

&

plus

jufre.

Je vous fouhaite une heureafe

année,

&

je vous envoye un

Son–

net de

Ja

compofition

de Monfieur

*

;,¡."',

dont

il m' a

regalée

ce prcmier

jour de l'An.

'