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900

P. NATA

L.

Al EXANDR I -EPISTO L

~

craignez point

di prendre-

chez .vous

,

ou

de

prendre

avec

vous Marie

vftre

femme

~

C'eU ainÍt

que

le Pere Amelotte,

&

Meffieurs de Porc-Ro'ial ont traduit •

J<uod

enim in eJ natum efi, de Spiritu fan8o e{t.

C'eíl:

a

dire, felon le

P.

Bouhours:

Car ce qui efi formé

en

Elle, vient

du

faint Efprit

11

faut

traduire felon

la

leme ,

ce qui e{l

né en

Elle, efi

conru

du f aint

~f

prit,

ou,

efi l'Ouvrage

du

fain&

Efprit.

Ces parolcs,

ce qui efi

en Elle,

expnment plus noblement

&

plus·

fortement

la

maniere furnaturelle

&

miraculeufe dont

l'humaniré fainte

de

JE sus-

e

HRIs T

a

été produite dans le fein de la Vierge ; qu'en un

m~me

inflant fon Corps a éte formé, fes orgaues parfaits, fon Ame fainre unie

a

ce

Corps , la Perfonne divine unie

a

l'un

&

a

l'autre pour faire un Homme-Dieu .

C'eíl ce que le Prophete Jeremie (

a)

avoir prédit :

Dieu a

créé un n&uveau

prodige fur la terre. 'Une femme environnera un hpmme.

Vous m'avoüerez que ces

paroles,

ce

qui

efi formé en Elle vient

du

faint Efprit,

n'expriment pas

fi

bien

le Miíl:ere qui ett renfermé dans celles de

l'

Ange.

V. ( b)

Pariet

at~tem

Filium,

-

&

vocabis nomen eju1Jefum

Ipfe enim falvum

fa~

ciet populum fuum

a

peccatis eorum.

Le

P.

Bouhours traduit :

Elle mettra

au mon•

de un Fils que

'VOU1

nommerez

J

E

sus.

Car e'efi lui qui ajfranchira fon peuple

de

leurs pechex.

Les T1·aduéteurs de Mons ,

&

le

P.

Amelotte ont traduit

:

Elle en–

fantera

un

Fíls.

Le terme,

enfanter,

eíl: plus énergique , il répond mieux

a

Ja.

Vulgate

&

au

Grec ,

&

a

plus de force pour convaincre Jes Valentiniens

&

les aurres Heretíiques, qui difoient

que

JE sus -

CH

R1

s

T

étoit venu

au

mon...

de

en paífant par le íein de la Vierge Marie, comme J'eau de

la Fonraine

paíle par

l'

Aqueduc

&

par le Canal ; mais qu'il n'avoit rien pris d'elle ,

&

qu'il n'avoit point été forme de fa fubíl:ance.

La Verllon de Mons expri1ñe la fignification du faint Nom de

J

Esus

com–

me la Vulgate,

Car il fauvera fon peuple;

&

elle fait entendre la maniere done

il

le fauvera,

en le delivrant de fes pechez.

Le

P.

Bouhours

a

étouffé la moitié

de ce fens , fe con tentant de traduire :

C'tft

lui qui

affrancbira fon peuple

de

leur1 pecbez.

VI.

Nous avons

remarqué

dans le

i ..

Chapitre

que

le P.

Bouhours tradnic

(Ver[. 4.)

Rerode ayant affemblé tous les Princes des Pr;tres

&

les J'cribes de

la

Nation

,

&c. il devoit traduire.

Les Doéleurs de

la

Nation.

C'e{~

ce que figni–

lie

Scribas populi

,

daos

la

VerGon latine.

Le

nom de Scribe

n'a

pas

la

m~me

flgnifica_tion dans n6tre Langue : il lignifie

un

Ecrivain

&

un Copifle

.-_ "les

fimples

qui

liront

la

Vedion du

P.

Jefoire, croiront que ces Scribes que

le

Roy Herode

affembla

pour s'enquerir d"'-eux oú devoit naftre le Chriíl , eto–

ient des Ecrivains comme ceux que l'on voit

a

Paris

au

Cimeciere des fain ts

lnnocens •

VII. ·

Verf.

8.

Q.uand vous l'aurez trouve, donnez-m:Jen avis,

a/in

que moy

auffi

j'

aille

l'

adorer.

La

verfion feroit plus coulante,

&

elle ne feroit pas moins

exa–

ae, en traduifant comme

le

P. Amelotte,

&

les Traduéteurs de Mons :

A{zn

que

j'

aille auffi

L'

adorer.

Ceux qui parlent bien

Fran~ois

, comme le P.Bouhours

en fait profeffion, ne difent point,

moy

¡e

vas

d l'

Eglife, moy je vas promener:

mais ,

je vas

a

l'Eglife

,

je vas promener.

Le pronorn eft

affez

exprimé , en di–

fant,

je

v111

: C'eíl: parler

Fran~ois

comme les Suiífes que de dire ,

/!fm que

moy

auffi

j'

aille

l'

adorer.

Vlll.

Ver

f.

13.

Fuyez-vous-en

en

Egypte.

.

Cette expreffion

efi

rude. Le pronom eíl fuperflu,

&

ne contribae rien au

fens. Ces deu",

en,

en,

bleífent l'oreille. Les Verlions du P.Amelotte,

&.

de

Mons font plus coulantes :

Fuytz

en Egypte.

1

X.

a)

J~rnnie

Chap.

31,

y,

u.

( b) Match,

I,

v.

u•