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1H18

P.

NATA

L.

AL EXA

N

DR l EP 1STO

L

..f.

précepce. Il

fuffit

pour fatis.faire au Commandemcnt de

l'Eglife,

d'y

affifier;

&

de prier Dieu, en quelque état que l'on foit.

Vous

n'y

penfez pas , mon Pere , dit l'Abbé • Vous n'avez pas fans doute

fait d'attention au Commendement de Jefus-ChriH:: (a)

Si

lorfque vous p,refen–

tez v8tre don a l'Autel

,

vous vous fouvenez que votre frere a quelque cho[e contre

'Vous, laiffez-ld v8tre don devant l'Autel

,

&

allez-vous reconcilier auparavant

ave~

v~tre

frere

,

&

puis vous reviendrez ojfrir vStre don.

Sommes-nous moins rec.Jevables

a

Dieu qu'au prochain

?

devons-nous avoir

moins de foin de rentrer dªns la grace de Dieu ,

&

de nous reconcilier a

vec

lui, quand nous avons été aífez malheureux pour

l'ofl~nfer

mortellement, que

de nous reconcilier avec n8rre frere , qlland nous lui avons (\onné quelque

iuíl:e fujet de fe plaindre de nous?

Si done nous fommes obligez de nous reconcilier avec le prochain ávant

que d'offrir n6tre don

a

1'

Autel, nous fommes bien plus obligez de nous re.

concil

ier avec Dieu . Or dites·moi, s'i vous plait , pourquoi nous commaade–

t-ef.le

l'Eghfe

d~ntendre

la Meffe,

fi

ce n'efi pouroffrir notre don

a

l'

Autel,

pour

offr

ir

a

Dieu

le Corps adorable

&

le Sang précieuxde Jefus-Chrift fon Fils

avec le Pretre;

&

pour nous offrir nous-memes en Sacrifice

?

Nous devons

done nous reconcilier au préalable avec Dieu ,

fi

nous voulons encendre lél.

Melle

comme il faut •

Confelfer toutes les fois qu'on doit entendre

la

Meífe,

fi

on a quelque pe–

ché fur

la

confcience? Je ne dis pas cela ,. répondit l' Abbé : mais il faut fe

tourner vers Dieu par un Aéte de Contrition , commencer

a

l'aimer , avoir.

horreur du peché , parce qu' jl offenfe

fa

bonté fouveraine ; dematider n&.tre

converfion

a

Dieu par les merites de Jefus-Chriíl; prendre une ferme refolu–

tion de mieux vivre

a

!'avenir,

&

de nous confeffer de nos pechez •

Vous éres furieufement Janfeniíle, dit

le

Pere: Efl:.ce que

la

crainte ne

fuf..

fit

pas pour nous convertir

a

Dieu?

&

s'il faut quelque <legré d'amour, n'efr–

ce pas affez qu'un amour d'interet , qui eft une Aék d'efperance

&

non pas

de charité? Vous etes Janfenille encore une fois, Monlieur l'Abbé; Vous pre–

nez un mauvais parti , auffi.bien que le Pere Alexandre

&

fon ApologiHe •

L P anrome du Janfenifme frappe toujours n&tre imagination, dit l'Abbé: Je

ne

1~

[uis point , non plus

g~e

le

Pere Alexandre

&

fon Défenfeur :

je

fuis

~hom1fie

comme eux • Perfonne n' ignore que je condamne Ílnceremenc

Je~

crnq

Propofüions de la

m~me

maniere qu'elles ont éré condamnées par los

Papes

lnnocent X.

&

Alexandre VII. Tout

le

monde

f~ait

que

fu

ivant

Ja

Bulle de Pie V. je condamne toutes les Propofitions erronées de

Michd

Bai'us

~

Nous avons figné le Fonnulaire,

&

nous fommes prets

a

Je

íigner encore ,

fi

le. Pape , ou nos

Ev~ques

nous l'ordonnent • Voulez-vous faire les gens Jan fe–

nifies

r:nalgr~

eux? Ma is

y

a-t-il encare des Jélnfenilles au monde

?

Tout en

eft plem, dtt

le

Pere

:

Tous les Doaeurs de la Morale fevere, qui damnem:

les EccleGaíl:iques d'un merite diílingué

qui demandenr un

Eveché

ou une

Cure ; les Chretiens qui ne

font

pas 'des 'Aét:es d"amour de Dieu auffi fo uven t

qu' i!s peuvent; qui nons font un nouveau peché d'enrendre

la

1

Meífe

d~ns

l'af–

feét:lon au peché mortel, ou de recevoir

Ja

Tonfnre d,rns cet etat;

qu1

ne

veu–

Jent point que nous foyons en fureté de confcience en fuivant une opin ion

probable, qui condamnent l'ufage des équivoques. Tous ces Meffi eurs , dis-jc ,

font

Ja~fení~es:

Nous l'avons ainfi arréré

&

declaré

d a n ~

la Compagnie .

Je vo1s, d1t

la

Matquife, que la converfarion ne

finiro1 t

pas ,

fi

nous vous

Jaif-

(~)

Matth cap.