OPUS CULUM
VIII.
ignof~es
invinciblement ,
&
que dans ce cas on ne peche point en les trans,
grelfant • Mais tous ceux qu i ont formé leurs fentimens fur l'Ecriture
~
l:t
'Traditi0n établiffent comme une verité coníl:ante qne les principes communs
du
droit naturel ne peuvent etre ignorez invinciblement '
&
que quiconque
commet un meurtre, ou
un
adultere , ou
tout
autre crime
de
meme nature,
ne peut jamajs
érr~
excufé parce qu'
il
n'aura pas
Í\ u
que ces crimes. étoient
contraires
a
la
loy
narurelle , ou qu'
il
n'y aura pas fait
~ttention
• Ce n'eíl:
que
la
com1prion de fon creur qui a
pu
lui faire ignorer , ou l'empecher de
reflechir for des veritez que
la
lumiere natu r'::lle apprend ·
a
tous
les
hommes ,
telles que
fonr
celle qui
font
renfermées dans le Decalogue, que Nous vous
·apportons pour exempl s pour éviter tout ce qui
eíl:
conteílé entre de graves
Theologiens .
Et
fi
c'eíl: une prevarica tion tres criminelle refiíl:er
a
des veritez
connues , ce ne peut.:écre qu'une vie
fort
criminell.e qui
a
pu
meriter
de
ne
les
pas
conno!rre.
Tout homme, <lit
S.
Thomas, (a) eíl: oblieé de
f~avoir
les príncipes corn–
muns
du
droit naturel ;
&
cha.que homme
en
particulier doit s'inflruire des
devoirs de fon état. D'oú il s'enfoit qne l'ignorance de ces veritez qu'il peut:
&
doit connohre, eíl: toujours cenfée volontaire,
&
n'excufe point de peché
ceu~
qui
y
conviennent.
.
Ce principe de ce
S.
·noa:eur, que Nous vous
avan~oms
comme un· des
fon..
demens de la doB:rine des
m~urs,
di:
celui des Peres
&
anciens Scholaíl:iques,
dont vous trouverez. les temoignages
&
les raifons biens
ramaffécs
dans les
repoufes morales
(b)
du
P. Comitolus Jefuite.
A M B I T
I O N.
Quoy
que
le Libelle
foit
remp1i de principes pernicieúx ,
il
n'y
a rien de
plus oppoíé
a
la morale
de
Jefus-ChriH:,
&
a
toutes le$ bonnes regles, que ce
que
cec auteur
dit
(e)
touchant l'ambition.
.
Il
ignore, ou il meprife tout ce que l'Eglife nou·S apprend
fur
la
neceffité
de la Vocation pour les Benefices
a
charge d'ames ,
&.
toutes les maximesdc;s
Saints confirmées par leurs exemples .fur la fuite des dignitez Eccleliafüques.
L'iníenfibilité de ceux qui ne font point dfrayez du danger de ces emplois
formidables,
&
la
prefomption de plufleurs autres qui fe croyent tot1jours ca..
pables
de
les remplir , ne lui paroi íTent pas des diípofitions qui en
rendent
indigne •
11 :tbu[e d' une maniere fcandaleufe des paroles de
S.
Paul pour
autoriferle~
recherches a.mbitieu fes des Cures
&
des Evéchez .
Précher dans des chaires confider.ables
a
deffeins de parvenir
a
l"Epifcopat;
lui p.troit (d)
la
feule voye legitime pour
y
arriver . Ainít , felon ce temerai–
re, les places de l' Eglifc qui deinandent la fain teté la plus eminente , font
- deües aux ambitieux qui profanent le miniíl:ere de
l'Evangile
pour
s'y
elever.
.
(a)
11
(a)
S.
1hom. r.
2.1,
qu.
76.
art.
z..
Ómnes tenentt"-r fcire univerfalia juris prueptti
:
finguli
llUtem
ea qu.i- ·ad .,orum ftatum vel officium pertinent •
.
_Si
./it
eorum qu.i fcire tenetur
&
poteft
••••
talh ignorantia non tot11liter éxcufat a peuato
•
Jb1d.
:lrt.
~.
(b) Con1itolus refp.
morales l. ).
c.
1,
de
criminofa
ignorantia.
(e) ürfl:
p.
u.. J3.
14.
{d) Dift:
p.
I
1..
.