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I l.
'S
j,
u"
Amoür
qüé
Dieu
voit dans
le fond de
kur icceur., quoy ·qu.'i,ls
tr-e s'en
ar,.·
per~oivent
pas
toújours
e ux-m~mes
•
C' dt
le
vray
fens
des
articles
(a)
4.
.&
(b)
;.
rapportez cy- d.effus.
Les
m~mes Th~ologiws
qui onc reduit
fa
vie ··au ju.lle
~
une :pratique ex–
teriem·e des devoirs également penible
&
fierHe,
en
retranchant de fes aélions
le
motif <le
1'
Amour, ont auffi difpenfé le pecheur de
l'
obligation
d)
aimee
Dieu pqur fe reconcilier avec
lui,
·en
-enfei.gnant que
la
feule -cra.inte
dd'en~
fer fuffifoit avec le Sacrement de Penitence pour le juílifier .•
Cette
facilír~
de retourner
l
Dieu fans
i'
aimer , ·que
n·'
.avoient
'PªS
:cetfx
qui vivoient fous
le
;<>ug de
l'
andenne Loy , letrr
a
paru une faveur
,parti~
culiere accordée au "'· · Teíl:an1enc ,
&.
un effet
tres
avamageux du 'Saag ·de
JeCus-ChriU: répand.u pour nous, qui rtous eít appliqué dans le Sacrement .•
Cette étrange do6Crine inconnue dans
1'
Eglife avant le fiede
paffé , ·ou
elle
fot
d'
abord avancée comme une
opinion
prbbable, dont Suarez me
me.,
qui
a
le plus contribué
a
la repandre , a avoiié au commencement de ce fiede ·qu)
elle
n' étoit (e)
ni tertaine, ni fort commune
,
ni fort andenne
,
&
qu'
i.l
ne ·con...
feilloit
a
perfonne
de
s' y fier
a
l' heure de la more : -cette -doB:rine., dis- je ,
par un aveuglement qn'
011
a
peine
a
comprendre' .aujourd' huy ·propofée par
l' auteur du Libelle , comme le fepl fentiment ·qti' .un Catho'lique pui'ífe :foute–
nir. Car felon cet auteur ,
R_ufconque demande .un dmour
,
.aumo"ins ·commencc .
,
pour bannir l' affeélion au pecbf du cceur de [' homme
,
·erifeigne la pure doélrine de
Lr4ther
:
&
fi
la crainte des peines n' .étoit pas
J'
affeélion au peché
,
·elle ·rendroit
l)
bomme plus pecbeur
&
plus bypocrite contre la doé1rine ·expreffe du Concite deT rente.
e'
efr ainfi qu' on ·veut fait'e
un
article
de
Foy
d'
une .erreur oppoféea cette
Verité la plus coníl:ante de
Y
Ecr.iture
&
de la Tradition,
&
la plus evidente
par
elle
meme: que
quand
y
homme eft devenu crimine} par
'1e
peché morte1,
il ne peut
~tre
jufii-fié dans
ile
Sacrement de Penitence ,
'S'
il ne ·rentre ·dans··
t'
ordre pas
I'
Amour de Dieu.
(d) La crainre des peines de 1' En fer eíl:
a
la verité tres . uti1e pour rappe11er
le pecheur
a
luy-meme. Elle empeche
fa
mauvaife volomé de fe produfre
au
dehors;
&
par
r
amerrume falutaire qu' eile repand fur les plaifirs crirninels ,
elle prepare les voyes
a
la juílice.
C'
eíl: un clon de Dieu
& ·un
mouvement dt't
S.
Efpri.t., ·qui loin de rendre
l'
homme plus pecheur
&
plus 'hypocrite, ·com-
-me Lut:her
l'
enfeignoit , affoiblit la cupidité • Mais tant que la crúnte des
tourmens éternels efr le feul motif qui retient le pecheur, -quoy que
fa
main
foit
.arretée, fon crem· n' eíl: point changé , il ne hait pas le peche qu'·il 'Com-·
menroit volontiers
s'
il ofoit fe promettre l' impunité ;
&
í1
eíl: encore
fi
·peu
julle, que comme remarque
S. Auguílin,
il detruiroit.,
~'jl
pouvoir., 1a jufüce
qui punit
fi
feverement la joiiiffance des biens .perilfables qu' il.aime
toiljours~
S' il
ne paffe done de cette crainte fervile
a l'
amour de
la
juílice,
s'il
ne rend
a
Dieu
da
ns
fon
creur la place qti' il avoit donnée
a
la creature par
une
pre..
ference
qui
faifoit
rout fon
crime ,
il
efi toujours contraire
a
l' ordre, toÜ–
jours ennemi de Dieu ,
&
par
,confequent incapable de recevoir [' application
du
Sang de Jefus-Chriíl daos
.Je
Sacrement ·de Penitence •
G'
eíl: ce que le
S.
_ Concile de Trerite marque aífez dairement (e) en demandant
·coml'Ile
un-e
difpo-
(a)
Art. 4. ·
L' obligation d' aymer Dieu
,
oft le premier
&
le principal devoir de l' homme
,
&
1Julle
p11rtie
de
lff
vie
ne doit ·etre
exempte
de
cet
A,mour, aumoins
habit.uet .
(b) Art.
5.
Toute a'l1ion
pour
et
re
vrayement Chretienne
&
meritoire
doit
avoir
l'
Amour
de
Dieu, aumoins
hn:bituel, pour
principe,
&
/ '/
rapporrer
comme
a
fa fin derniere
•
,
(e) Suarez de
l'Cnit.
difp.
15.
feét.
4.
Dubium de
contritione habenda
in
1irtirnlo
mortu o
(d)
s.
A
ug. Ep:
I
4).
ult. edi,t.
(e)
Seíl:
6.
de
J
ufiific.
c.
6.