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544

S T R

parties foient De mauvais gOttt, mal difpofées ,

&

ne

ré pondent pas

a

fa g.randel!lr.

. Comme je gOllte beaucoup le jugement plein de

J élicate{fe

&

.Qe vérité que M. Hume porte de Sha–

k e[peare, je le joins ici pOBr c1oture. Si dans Shake[–

peare , dit-il, on copfidere un homme né dans un

fiec1e groffier , qui ':

r~~u

Féducatid? la

pl~ls

ba{fe.,

lans inílruélion du cote du monde

m

des hvres ,

11

doit etre regardé comme un prodige ; s'il eíl repré–

fenté comme un poete qui dojt plaíre aux [peélateurs

rafinés

&

intelligens , il fallt rabattre guelque cbofe

de cet éloge. Daos [es c'ompofiti0os, on regrette que

des [cenes remplies de chaleur

&

de paffion [oient

fouvent defigurées par un mélange d'irrégularités

ifl[upportables,

&

qllelquefois meme d'abCurdités;

peut-etre auffi ces difformités {ervent-elles

¡\

donner

' plus

d'ad~iration

pour les beautés qu'elles environ-

nent.

Expreffions, de{crÍptions nerveu[es

&

~ittoref­

ques , ji les offre en abondance ; malS en valO cher–

cheroit-on

ch~z

lu.i la pureté ou la fimplicité du lan–

gage. Ql10ique ron ignorance {otale de l'art

&

de

la

conduite du théatre [oit révoltante., comme ce dé–

faut affeéte plus dans la repré[entation que

dan~

la

leéture ., on l'excu{e plus facilement que ce manque

de g011t ., qui prévaut dans toutes {es produétions,

parce qtl'jl eíl réparé par des beautés faillantes & des

traits lumineux.

\

En un mot , Shakefpeare avoit un génie élevé_&

fertile,

&

d'une grande riche{fe pour les deux gen–

r es du théatre ; mais il doit etre cité pour exemple

du danger qu'il

y'

aura toujours

a

{e repo{er uníque–

ment

{m

ces avantages, pour atteindre

¡\

l'exceHence

daos les beaux-arts ; peut-etre doit-il reíler quelque

foup~on,

qu)on releve trop la 'grandeur de ron gé–

nie , a-peu-pre's comme le défaut de proportion

&

la mauvai{e taille donnent que"Iquefois aux corps

une apparence plus giganieíque.

(Le Cheyatier

DE

JAUCO·URT. )

STRATH-ERNE ,

(G¿ogr. mod.)

province de

rEco{fe méridionale. Cette province a pour bornes

Bunord, cene d'Athol; au midi , celle de Menteith ;

a

l'orient, les pr9vinces de Trife & de Pel'th;

&

au

couchant,

c~lle

de Braid-Albain. Elle tire ron nom

de

la

riviere d'Erne, qui la tr;ver{e daos fa longueur ,

car dans l'ancienne langue du pays,

S trath

íignifie une

vallée íituée le long d'une riviere. Les comtes de la

mai[on de Dtummond ont"été long-tems

·gouverneu.rs

héréditaires des provinces de Merrteith

&

de'

Strath-

Eme,

avec tjtre de fénéchal.

(D.

J.)

.

STRATH-NAVERN , (

G/(j)g. modo

)

province de

l'Eco{fe feptentrionale , réunie

a

ceBe de Sumerland

<¡uí la borne au midi ,

c~mme

celle ·de Cathuen

¡\

1'0-

rient. Sa longueur eíl de -trente-quatre miUes,

&

{a

plus grande largeur de dome; c'eíl ün pays enifiere–

ment montueux ,

&

dont

les

montaanes {ont hautes

~

couvertes de neige;

les

for~ts

{obnt peuplées de

betes/auvages , de cerfs , de dalms , de chevreuils ,

, &

meme de tant de loups , que les habitans [ont obli–

gés d'aller chaque année , en corps de commune,

a

la cha{fe de ces dermers anímaux. Les rivíeres les

plu.s confidérables de'cetteprovince {ont

le

Na.vern

le Torri{dail ,.1'Urredell, le Dureni;h

&

le

Hallow~

i:lail; {es rivieres , les lacs ,

&

les c"6tes de la mer

tou~ni{fent

quantiré de poi{fons

a

~ette

province ;

{e~

habltans font {orts, robuíles, iaborieux accoutumés

a

'fupporter t.outes

for~es

de fatigues, le froid

&

le

chaud, la {Olf &

la

falm; ce [ont de bOl11ies gens

francs, íinceres , vertueux ; ils {e {ervent de la

lan~

gue

ancien.ne

du pays, qui eft un dialeéte Q.e l'irlan–

doi{e; ils n'ont ni villes, ni bourgs, mais des ha–

meaux pour habitation.

(D.

J. )

S!~A

TH-YLA '.

(Gé(fgr. mod.)

petit pays d'E- '

coíle, dans la provlOce de 13anf. ·l1 eft arraft: par la

S T R

riviere Yla, efi fertile en

p~turages,

&

ahonde

etrt

carriere de pierre de chaux.

(D. J.)

ST~ATI~,

STRA!I.&: '.

t

Géogr. anc.)

vill~

du Peloponne{e dans

1

Arcadle. Quelques-uns ont

cru, dit Pau{anias,

liv. VII/. c. x x v.

que

Straties

Enilpe ,

&

Ripe, dont Homere fait mention

!Liad

XIJI.

Y.

006.

étoient des iles du Ladon; m;is c'ea

une.chimere; cette riviere n'eíl pas aífez large pour

avoir des iles comme on en voit [ur le Danube

&

[UI'

le

PO.

(D,J.)

STRATIFlCATION,

f. f.

(G.,ra'm.)

en cbimie

di{potition de différentes matieres par lits.

Il

plll~

fieurs opérations de chimie) au fucces de[queIles cet–

te manreuvre eft e{fentÍeHe.

STRATIFlER , v. aét. mettre par lits.

.

STRATIOTES

,f.

m. (

Hij!.

nato Bot.)

nom d'un

genre diílinét de plante,

fuiv~t

le fyíleme de Lin–

n~us,

& dont voici les caraéteres. Le calice eíl com–

pofé d'(me memhrane

a

deuxfeuilles, comprimées

obtu{es, conniventes, & carennées de chaque coté:

Outre cette écorce membraneu{e , la fleur a ron en–

v~loppe

particuliere , qu,i eft formée d'une [eule feuil–

le , divi{ée en trois {egmens; elle eft droite

&

tom–

be; la fleur eft compo[ée de tFOls pétales , drohs

déployés , faits en creur,

&

Coi'une grandeur

doubl~

de ceHe du calice ; les étarnines {ont au nombre de

vingt filets, de la longueur de la longueur de l'enve–

loppe de la fleur ,

&

in{erées dans le réceptac1e ; les

bo{fettes des étamines {ont fimples; le germe du pif–

til eft porté fOllS le

réceptacIe.du

calice partículier

de la fleur ; il

Y

a fix

ftyles

fendus en deux pal'tíes,

& qui {oot de la longueur des étarnines; les íligma

{ont fimples ;Je fruit efr une baie ovale, contenant

fix loges ; les graines font nombreufes, oblongues ,

crochues·,.

&

comme ailées; ce genre de 'pkinte ne

contient qu'une {eule efpece.

Linn.cei,

gln,

planto

P.253. (D.

J.)

STRATIOTES, (

Botan.'exo:t.

)

.plante qlli croít en

Egypte, dans.1e tems des inondations du Nil. Profper

Alpin, dit qu'elle 1'eífemble'

a

l'aizoon, avec cette

feule cliff'érence que fes feuilles font plus larges ; nous

ne {avons pas cependant fi c'eft le

fl;atiotes

de Dio{·

coride. Celui des modernes nage fur la furface de

l'eau, comme la

lenLÍcula paluJlris;

il n'a point d'o–

deul',

&

eft afuingent au gollt. c'eílla

lenticula aqua–

tica

paluJlris, cegyptiaca, foliis fido majore üuiori–

bus,

de

C. B. P. 362.

(D.

J.)

STRATONICIE,

(G¿og. tlne.)

l°.

Stratonicia;

felon Strabon ', Polybe, Tite.,Live, & Etienne le

géographe;

&

Stratonica

ou

Stratonice,

Celan Pto–

lomée,

l. V:

c.

ij.

viile de l'Afie mineure, dans la Ca–

rie & dans les terres, au voifinage

d'

Abanda

&

d'A–

linda, ¡\.peu-pres entre ces deux vi11es. SU'abon,

l.

XIV.

p.

oo.

en fait, une colonie de Macédonien_s;

mais de quels Macédoniens? apparemment des SY-.

riens-Macédoniens , ou Séleucides; car cette ville

avoit pris fon norn de Stratonice, ferome d'Antio,.

chus Soter.

·

,

Tite-Live •

l.

XXXII

l.

c. xxx.

nous apprend

que

Stratonicie

fut donnée

au~

Rhodíens ; elle fut

réparée par l'empereur Hadrien, {elon Etienne lé

géographe;

q.ui

ajoute qu'on l'appelle

a

caufe de cela,

Hadrianopolis

;

mais l'ancien nom prévalut , meme

dans les notices épi[copales , & dans celles des pro–

vinces, On a une médaille de Géta, avec ce mot,

:i.Tpct701'/J!.~OY;

Stratonicorurn

ou

Stratonicenftum:

.

-

Allpres de la

vill~ ~~

Strato.nicie,

de Can;, 11 Y

avoit un temple dedle

¡\

Juplter Chry{aoreen. Ce

temple étoit commun aux Cariens , & c'eíl 01.1 fe te–

noi,t l'a{femblée générale du pays , .dans

laquell~

les

Stratoniciens

étoientadmis, non qU'lls fu{fent canens

d'origi'ne , maís paree qll'ils po{fedoie,:t ?es villages

de la Carie; il Yavoit allffi dans le terntOlre de

Stra–

tonicie,

un fameux temple

~'Hécate.

o

2 •