·trouve que1quefois
a
la campagne
dans
des terre'in's
gras; elle fleurit e'il eté,
&
fes graines I:?úri!fent en
automne. Toute ' cette planre e1r narcollque
&
fru–
péfianre; on ne doit j'amai's
l'empto'y~r
in'térieure–
'ment, pas m@me eh lavenJent,
a
caufe de {es mau–
vais effets, dont 6n a plufieurs ob{ervat:ons. Le
tneilleur re'mede peut -'erre contre cette e{peee de
poifon , feroit d'employer
'la
boi!fo'n du vinaigre,
&
d'antres acides; on eon{eille communément le vo–
miifemerit, la 'thériaque,
&
les fels volaúls.
(D.
J.)
STRAMULIPA
ou
STRAMUZUPA,
(Géog. mod.)
province de
1a
Grcce , aujourd'hui fbumife a'u'x
Turcs. Elle a POil! bornes aü midi le pays d'Athenes,
au nórd d'e la province d'lanna,
él
l"ori'e'nt le détroit ,
de Négrepom, '&
'it
t'occident la Livadie propre.
Cette eontrée efi l'aneienne Béotie , dont l'air paf–
foir pour
~tre
épais,
&
les habitans pour des gens
grofiiers. C'efr cependant,foüs t 'et a'ttnofphere épais,
qlli donna 'lieu
el
tant de prQverbes , qu'étoient nés
Pindrzre
&
Plruarqúe',
l\m le poete le plus fublime,
l'autre un des efprits des' plus fenfés
&
des phI? dé–
Eés qui ayent íamais pat'u ; mais il n,e fatlt pas eroire
que les habitans modernes de
Stramulipa
tÍreru va–
'nité de ces
d~ux
beaux génies : lbin de (avoir qu'ils
font nés dans leur pays,. ils n'en ont jam'ais ehtendu
'parler.
(D.
J. )
STRAND-FRISEN, (
Géog. mod.)
en latin
Friji'a
timbtica ;
c'étoit anciennement une grande contrée
d e la Cherfonnefe cimbrique. Elle efr m'aintenant
tenfermée dans le duché de Slefvic, en Jutland.
(D.~)
,
, STRAN'GFORD,
(.Géog. mod.)
havre OH port
d'Irlande, dans
la
province d'Ulfter, ai.t comté de
Dowil.
Ce havre efi l'ong de ciñq
el
ux milles, mais
fon entrée efi traverfée 'd'une ,barre de rochets, les
uns cachés, les autt es
dé~ouverts
,
&
qui tous font
fort dangeieux. Vers 'le milieu de la longúeut de ce
havre ,
eíl:
un bourg quí luí dohne fon nomo
(D.
J.)
STR'I\NGURIE, f. f.
en MMe'Cine,
eíl: une mala–
'die qui óctafionne ulle émiilitm d'urine fréquente
&
involonta'ire , mais en tres-petite qllantité,
,&
pout
31nfi dire, 'gou'tte-a-goutte
>
accompagnée de douleurs
violentes.
Voye{
URINE. Ce mot
e1l:
formé dú grec
s-pct.?,~
,
g'ultá,
g911tte,
&
Hpiw
,
utÍll'e.
La difficulté d'urine vient de la ttop grande acá–
'monie de l'urtne,
qtlÍ
picotant les parries nerveufes
de la veffie, occafionne une envie d'urinet perpe–
tuelle.
La bierre nouvelle,
&
~ltitres
1iq'tlem's
qllt
n'ont
pas bien fermenté, caufe ordinairement cette mala–
die. La grande a'creté de l'urine dans la ftrangurie ,
produit q¡,¡élquefois un ulcere dans la veffie. Quel–
ques allteurs confondent la
(lra'ngurie '
que les Latins
~ppellent
ilril1'OZ
fli¿licidium
avec
l'u¡-ina
ihcoiiliizeniia.
La ditférence eonfiíl:e en ce que dans la
premiet~
I'u–
rine fort avec douleur ,
&
dans la derniere fans doü–
leur. La premiere vient de l'acreté de l'üríne,
&
la
derniete d'ttn relachement ou paralyfie dll fphinéter
<le la veffie qui ne peut plus tenir le col de la veille
fermé.
Poye{
URINE.
La
[tangurie,
d~mande
les remedes délayans ;
adouciffans, les diurétiques froids,
&c.
tels font l'in–
fufion de racine de guimanve , les fleurs de lJIauve ,
de bottillon-blal'lc, les émulfions avec les femences
froides, celle de pavot
&
de graine de lin , les eaux
de pariétaire , de mélilot, de eamomille; l'eau' de
I?oulet
&
de vean émuHionnée , l'eau de gruau , la
íemouille ,
&
autres alimens de cette natme, font les
principaux remedes qm conviennent dans E:ette
o1\i–
ladie.
Les lavemens émolliens, tes clemi-bains, les fo–
menretions émollientes , les cataplafmes adoucif–
fans.
~ppliqués
fur
le
bas - ventre font tres-effica–
,es
lCl.
,
"z:ome
Xr.
's
T
R
STRANT AWER
Olt
STRANTAVEA,
é
Géogr.
mod.)
petite ville d'Eco!fe, dans
l~
province de Gal–
l~way ,
au fo nd du golfe de Rian , au
ii.ld-ouefi
d'E~
dimbourg.
Long.
/ 2,
.5'o.lat.
.52 .
/8.
(D.
JJ
STRAPASSER, StRAPAS'S'ONNER ,
(Peimure.)
fe dit d'un def{ein ou d'un tabte'au ,
ptl
le peu dé
beéiuté qui s'y tro'uvent paroi!fent pIutot l'effet d'uné
boutade "fi
1'00
peut ainíi parler, que de la
i~éflexion,
<Iont pri'!iqüe toures les parties {ont forc ées oú efiro.:.
piées,& Olt regne enfin la confufión,le de{ordre
&
la
i1égfigenC:e,au point que les chofes ne font ,comme
00
dit, ni fa:res , ni
¡'¡
faire , quoiqu'elles foient cepenl
~ant
de fa<¡on
el:
¡laiirer voir que le pein'tre n'efr pas
fans talento On ne fe fer'! cepéndani: guere que dü
terme
ftrapa.fJer.
STRAPONTIN ,
f.
ni.
ú'rme
de
Seilier,
petit fiega
qu'on met fur le devant d'un carro!fe eon pé, pOl1r
fuppleer
ai.l
défa'ut d'tln fecóád foild; ce fiege peut fe
lever
&
fe bai!fer.
(D.
J.)
STRASBDURG, (
Gég. mod.)
v~lle
de- France
capitale de l'Alface,
tur
la
rívier'e d'IIl, proche
l~
Rhein,
él
20
lieues au nÚl'd de Baile,
el:
28
efr de
Nan~
Cy,
a 36 ft¡d-eíl: de Lúxeniboitrg ,
el:
44 fud-efi de
Mayence,
el
1
-4)
oi.teft de Vienne ,
&
a
1'02
au le–
vant de Paris.
Long.
fuivant Caffini,
:d.
:ll.
3o.lat.
4-
8 . 3.5· 3
O.
Cette vilte efr tine des plus confidérables
di.I
,royau–
me par fa firuation ,
&
par l'importanc,e d'es fortifica:. ,
tiorts que Louis
XIV.
y
fi't
faire apres s'en etre rendll
le maltre
eo
1681.
Comm'e la rivÍere d'Ill paíre au–
tl"avers de
Strasbourg
,
avant Que de fe jeher dans le
Rh'ein , il
Y
a fix ponts pour la co'mmunication des /
difFéi'ens quartiers de la vilIe. Denx de ces ponts font
de pierre,
&
\es quatre autres ne font que de bois.
Ses
principau~ éd¡fice~
font
b~tis
de pierre rouge,'
dure
&
folide, qu'on úie des carrieres. qui font dti
coté de Saverne, ou le long du Rhein. On compte
, parmi les édifices publics, l'hotel-de-ville, celui de
l'intendant ,J'é,;eché, la c?médie, l'arfenal ,
l'hOpi~
tal des boürgeols ,
&
eelUl des foldats. ,
1.eshabitans tl'\(mtent
a
environ vingt-huit
mille
ames. La ville
á
llx
paroí!fes
&
fix éouvents, trois
d'hommes
&
troÍs de filies. L'églite cathédrale , dé..:
diée a Notre Dame, efr belle
&
ahcieill1e ; fa tour
commencée en
1229,
n'a
ét~
finie qll'en
1449;
c'eft
\lne pyramide de
574
piés de hallt,
&
on
y
mont~
par un e(calier qui a
635
marches. L'horlo'ge qlli efr
dans l'églife efr d'un grand travail, allífl compofé
qu'inutile.
L'éveché de
Straspourg,
(ondé vraiíteniblablement
dans le vij.
fi~cle
,
él\:
le plus fiche de France,
&Té–
toit encore davantage autrefois; cepel1dant il vaut
entore
el
préfent environ dellx cens qllatre-vingt milie ,
livres ,
&
a dellx grands bailliages qui en
dépendent~
L'éveque efr fuffragant de Mayence,
&
prince de
l'Empire : quand ce fiege devient vacant, ce fónt les
douze chanoines ea,pitulaires qui élifent leüi éve..\
que,
&
c'efr tOl1jours confoi:Iriénient aux defirs dll
roi.
'
.
Le chapitre de la éathédrale de
Sifasbourg
eíl: un
des plus nobles qü'il
y
ait dans l'Eglife. Ce chapitre
efr cdrhpófé de
12
chanoines capitulaires , & de
1:)–
thanoines don1iciliers.
~es
capitlllaires ont. entré
e
&
voix délibérative au chapitre : le revenit de leurs
canori~cats
efr d'environ íix mille livres
aill1~e
com..;
mune. Les chanoitles domiciliers n'entrent point au
chapitre , mais ils parviennent par ancienneté aux
plaées de capitulaires ,
el
me{üré qll'elles deviennent
vacantes. Les cnan€>ines eapitnlaires ne peuv:ént
~tl'e
ádinis qil'áptes avoir pris le foufdiacónat.,Leur
r~e..;
miere dignité efr celle de grand-prevot; c'eft le
~all1t
fi ége qui
y
n.bmme, ftú vant le concordat germamqué
paífé entre le pape Nicolas VI
&
l'empereur
Fréde~
ri~
Ill.l'an
1447.
1'y
Y
ij