Table of Contents Table of Contents
Previous Page  549 / 970 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 549 / 970 Next Page
Page Background

S T

o

nues de noS jours

¡

favoir, le

flora x ca.lamite

on en

larmes, & le

jlorax

ordinaire , ou en ma{[e.

.

Le

jlorax

calamite ,

IT"TVpct.~

l!c.l.ActfA-ITIW,

,Gra!cor.

fli–

rax calamita,

off. efi une fllbítance réíineufe brillan–

te folide, un peu gra{[e, qui s'amollit fous les dents;

ell'~

efi compofée de grumeaux ou de miettes blan–

cMitres

&

roufsatres , d'un gout-réíineux, un peu

acre agréable,

&

d'une odeúr pénétrante , furtout

lorfq~l'on

le jette au feu; il s'allume lorfqu 'on l'ap–

proche de la flamme,

&

forme une lueur tres-claire.

On l'apportoit autrefois de Pamphilie dans des ro–

feaux ,felon le témoignage de Galien; c'efi ce qui

fait qu'on l'a nommé

calamite:

il étoit tres-efiimé.

Le

jlOr/lX

commun ou en ma{[es, autrement dit

la réfine du fiorax,

jlorax 'Vulgaris, fiu in

gle–

bas compaaus

,

off.

efi une fubfiance en ma{[e, ré–

{¡neu{e, d'nn jaune brun on

rO¡'lge~tre

, bril–

lante, gra{[e, un peu gluante ,

&

qui jette comme

lIne liqueur mielleufe, parfemée de quelques miet–

tes

blaneh~tres:

elle a le meme gout

&

la meme odeur

~lIe

lejlorax

calamite.

Ces deux e{peces de réfine ne ·different pas l'une

de l'autre; la.premiere efpeee efi la larme

dufiorax;

qui decoule goutte-a-goutte des petites fentes, ou des

incifions de cet arbre ,

&

qui a été féchée a\-Úfi-tot ,

&

recueillie promptement. La. feconde

efpe.ce

efi un

fuc qui coule plus

a~ondamment

des glus grandes

incifions , & qlli ne s'épaiílit qu'apres beaucÓup de

tems ; de forte que le contaa de l'air' chaud la rend

rou{[e Ol! noire "vant qu'elle feche.

On choifit les larmes

d~l

jlorax ,

ou les morceaux

qui font purs, brillans , oclorans , fans etre melés

¿ 'aucune fciure de bois, ou d'autre faleté. On nOU6

apporte le

jlorax

de la Syrie , & des lI.utres pays des

Indesorientales 'par la Hollande , ou par Marfeille.

Enhn on vend chez les droguifies une certaine {ciure

<le bois , que l'on

appelIeJarriLLes duflorax

;

e.lle efi

inutile pour la médecine ,

&

on doit la r.ejetter.

Quelques auteurs arabes, &

fur-to~lt

Sérapion ,

confondent le

jlorax

liquide , qu'ils appellent

miha ,

dont nous avons déja parlé, avec le

florax

folide, on

le

jlorax

des Grecs; cependant Avicenne les a difiin–

gués en parlant c\u

(forax

liquide, fous le nom de

mi–

ha

;

&

C\U

florax

fec, ou

d~s

Grecs, tantot fous le

nom d'

ajlorac

,

tantot fons celui de

l-ebni.

. P. Eginette, Nicolas Myrepfe,

&

quelques Grees,

font

m~nti01't

d'un certain

poraxJlaa¿,

que plufieurs

p erfonnes regaraent comme une réfine particuliere

&

bien différente du

ftorax

:

d'atares al: -eontraire ,

croient que ce n'efi autre chofe que la réfine liquide

du

florax ,

que l'on a rama!fée

&

recueillie avant

qll 'elle ñlt feche; Diofcoride en a fait mention; J.>eut–

etre auffi que les Grecs ont donné ce nom au

jiorar

Liquide, ou au

miha

des Arabes. II efi difficile de dé–

cider ce probleme, qui efi d'ailleurs de peu de con–

féquence.

L'arbre d'Oll découle le

florax,

s'appelle

Jlyrax fo–

lio mali cotonei;

dans

C.

B. P. 4)2.'

&

dans les

I.

R.

H.

J98. II

efi de la grandeur d'un olivier

~

& fe tron–

ve ans les forets de la Provenee, autour de la char–

t reu{e de Monrieu

a

Baugencier,

a

Soliers.,

&

entre

la Sainte-Baume

&

Toulon.

11 re{[emble au coignaffier par fon tronc ; fon écor–

ce ,

&

fes feuilles , lefquelles nai{[ent alternative–

ment, font acrondies,

&

terminées en pointe ; elles

font longues d'un pOllee

&

demi,

&

un peu moins

larges-, vertes

&

luifantes en-de{[lIs , blanches

&

vellles en· de{[ous.

Ses fleurs viennent fur les nouveiles branches,

quatre, cinq, ou íix en{emble ; elles font blanches ,

odorantes, femblables aux fleurs de l'oranger , mais

d une feule piece, formant nn tuyall court par le bas,

&

découpé en maniere d'étoile par le hallt , en cinq

ou fix quarriers; d'un demi-pouce de longueur.

TomlXY.

S T

O

537

_

Leur ealiee efi crellx , en forme de petite

do~

che, long de deux lignes; leur piítil efi arrondi,

attaché

el

la pattie pofiérieure de la fleur , en ma·

niere de clou,

&

devient un fmit de la gro{[eur

&

de.la

figure d'une noifette; ce fruit efi blancM.tre

~

charnu, douc;fltre dans le eomme.ncement enfuite

un peu amer ; il contient un ou deux noy;ux

tres~

durs, li!fes, luifans, d'un rouge brun , rer.lfermant

une amande bl.anche , graífe , huileu[e , d'une odeur

qui approche beaucoup de celle de la réfme de

jlorax,

&

d'un gOlU flere

&

de{agréable.

Ces arbres ne donnent que

tn~s-peu

, ou point

iu

tour de réfine, en Provence ; mais on en retire beau–

coup de ceux qui viennent dans les pays plus ehauds.

Auffi le

jlorax

dont on fe fert. dans les boutiques efi:

tiré des arbres qui nai{[ent en Syrie & en Cilieie:

. Jl

efi un peu plus pénétrant que le benjoin, paree

qlt'il eontierit plus d'huile tres-fubtile; cependant il

efi moins déteríif, parce qu'il eontient moins de fel

e{[entiel; ainíi le benjoin lui efi préférable pour diffi–

per l'engorgement des poumons dans l.'afihlllehumo–

ral,

&

la toux opinifltre qui vient de la meme caufe ;

mais le

jlorax

peut récréer les efprits, par fa douee

odeur,

&

calmer le mouvement déréglé des nerfs :

on l'emploie intérieurement dans

l'en~ouement,

el

cauf~

de fes

pa~ties

?uileufes : on le donne de.puis

'peml-,drae~me Jl~fqn

el deux dracht¡1es ; on l'

apphqi.le

fm les partles qm tendent , fante de ehaleur, el deve·

nir paralytiq'ues: on l'emploie fréquemment avec le

benjoin , pour faire des parfums

&

des fumigations :

on prépare avec

Ieflorax,

une huile odorante tres–

füav>, en le maeérant dans fuffifante quantité d'eall

commune , pendam trois jours ; on difiille d'abord

l'ean,

&

enfuite il vient une huile jaune ; cette huile

efi recoIlimandée dans les ulceres internes de la poi–

trine,. el la dofe G!'une douzaine de gouttes. On fait

une temture de

florax

par le moyen de l'efprit-de-vin,

de la meme maniere que la teinture de benjoin,

&

qui a des propri.étés femblables. On pourroit auffi

faire des fieurs de

jlorax,

eomme on en fait de ben–

joi~.

Le

flor~x foli~e

entre dans la thériaque, le mi–

thndat', le dlafcordllllu, plufieurs onguens ,

empl~tres & pafiilles."

(D.

J.

)

STORE ,

f.

m.

termede SeUier

,- &(:.

e'efi une forte

de rideau que l'on met aux portieres

de~

vOltures ou

des croifées des appartem.eÍls; il fe roule de lui-meme

fur une.tringle mife en mouve'ment par un

re{[ort;

quand on veut s'en fervir, pour fe garantir du fo–

leil,

011

le tire,

&

on l'a{[ujettit el une agraffe qui eíl:

au-bas de la portiere, ou de la eroifée ; il fe releve de

lui-meme des qu'on l'ote de l'agraffe. Les

jlores,

qnoi–

que d'une

~rande

commodité,

&

d'une petite dépen–

fe , font d'une invention toute nouvelle; on fe fer–

voit auparavant de.rideaux qui n'om poínt les me-

mes avantages.

(D.

J.)

I

STOREA, (Littérat.)

nom que donnoient les

Romains

a

une efpece de petit panier tiífu de nattes

de paille ou de jone ; c'étoit dans ces fortes. ck

pa~

niers qu'ils cueilloient.les fleurs

&

les fruits de leurs

jardins.

(D.

J.)

STORMARIE,

(Géog. modo

)

pays d'Allemagne.;

an dwehé de Holfiein. Il efi borne au norel par le

Holfiein propre ; el l'orient par la Wagrie,

&

le du–

ché de Saxe-Lawenbonrg ; an midi

&

el

l'oecident

~

par l'Elbe , qui le fépare des duchés de Lunebourg

&

Breme. On peut auffi dire que ce pays efi renfermé

entre einq rivieres, l'Elbe , le Stoer, la Trave, la

BiUe ,

&

le Schonbeck; il a titre de principauté; fa

longueur efi de dix milles gl'!rmaniques, & fa largeur

de fept

el

huit milles. La ville de Hambourg en efi re–

gardée

com.me

la capitale. Quelques auteurs ont

écrit que

laStormarie

avoit eu anciennement des fei–

gneurs particuliers; mais

i1

efi certain que depuis

Y .yy