Table of Contents Table of Contents
Previous Page  552 / 970 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 552 / 970 Next Page
Page Background

STR

L'éveque de

Strasbourg

él

{on official ,

&

le chapi–

tre

a le úen.

1.es

revenus de la fabrique de la cathé–

drale pellvent monter a qllarante mille livrcs par an,

&

{ont difiingués des revenus de l'éveql1e,

&

de

cem~

du

chapitr.e.

L'admini~ration

en

?ppar~ient ai.l~

magli1:rats, qUl les empIolent aux reparatlOns

&

a

l'entretien de l'égIi{e.

.

.

L'univerúté de

Strasbvurg

a obtenu fes premlers

privileges l'an

1)66

de

l'empere~lr Maxi~i.lien

II. Elle

efi compofée des quatre facultes,

&

regle par des

profcífeurs luthériens.

Strasbourg

efi un gouvernement de place

?Ll

gou–

vernem~nt

mi1itaire d'Al{ace, avec état maJor. Le

roi a dans cetre ville une forte gar:lifo n , dont les fol–

dats font logés dans des cazernes

bati~s

aux frais des

habitans.

.

Le premier:

aut~ur. q~lÍ

ait

pa~lé

de

~tTashollrg

efi

Ptolomée ,qll1 en eton fort mal

1fjfor~ne.

Illa 'place

dans le canton ou province des VanglOns; maIS elle

appartient

cert~inement ~\IX

!ribocque;.

L~s ~

an–

~ions

&

l.es

TnbocC¡,ues n etOlen.t

pas,,~eme

l/mltro–

phes, plllfque les Nemetes devOlent elre útues entre

ces deme peuples. Je ne dirai pas pour cela qu'

Ar–

gentOTúmm

ajt commencé en ce tems-la fet¡l ement ;

"comme c'étoit une viHe eléja fameu{e dans le fecond

fi ecle, otJ elle eut pour garni{on une légion entiere,

il ne faut pas douter qu'elle ne doive répeter {on

'origine de tems plus reculés. Cependant comme le

hom

d'ArgelZtoratum

paroit romain,je ne voudrois pas

placer cette origine au-dela des tems de la conqu ere

des Gaules par Céfar.

Il

ya meme apparence qu·elle

,étoit un des cinquante chateaux ou forterefles que

Drufus, beall-fiis d'AlIgufie avoit baties le long du

Rhein, pour la défen fe du pays contre les Germains,

&

que c'eíl: de-la qu'elle a tiré fon origine. L'empe–

'reur Julien, dans fa lettre allx Athéniens, nomme

cette ville

Ap:x./v'Topa,

en quoi il a été fuivi par l'hiHo–

rien Zofime.

Le nom de

StrasboUrg

ne fe trouve point avant le

v.j.

fieyle;Grégoire deTours efi le ,premier qui en par–

le,l 'appellant

S trau burgum.

Les fréquentes irr-uptiol1s

des Allemands dans les Ganles , an troineme

&

qlla–

írieme fiecles,

&

des autres barbares, dans le cinquie–

me fi ecle, défolerent

&

ruinerent tellement cette

'ville, qu'elle perdit beaucoup de fon luíl:re. Elle fut

meme plus maltraitée que les antres útuées fur le

-Rhein, ce qui eíl: caufe que \Vorms , Spire , Mayen'–

ce, peuvent encore momrer plus de reítes d'antiqlli–

t és romaines que.

Strasbottrg.

Cependant cette ville fe releva infenÍtblement ,

&

acquit de la puiífa-nce. Elle fe foumit avec peine

a

l'empereur Othon, ayant tenll avec (on éveque 'Ru–

thard le parti du duc Gifelbert, oppofé

a

celui des

empereurs. Les dncs el'Allemagne n'en étoient point

fo nverains , qlloiqu'ils commandaífent dans la pro–

vince ;

&

les éveques meme malgré leur crédit, n'en

, étoient pas

feign~urs

temporels , ou maitres abfolus.

. L'emperéur Lotha'ire le Saxon , ayant été cO\,¡fon–

a

Liege par le pape I.nnocent

11.

l'an

1121 ,

prit

{pécialement cette ville fous fa protedion, Son exem–

pie fut fuivi.par Maximilien

I.

qui lui dOl1na le prí-

. vilege de battre monno'e d'or. L'empereur s'igi{–

' mond lui accorda le uroit de tenir une foire franche.

Entl1 MáXimilien

11.

Rudolphe

JI.

fon fils,

&

l'em–

pereur Sigifmond l'honorerent encore de nOLlvelLes

fav eurs.

Voici quelques hommes de lettres , dont elle efi la

patrie.

_

, EifimJdl~zid t1ean-G~(pard)

y

naq~lit

en

1656 ,

&

momut en

171 l.

Il s efi fint connoare par

lIn

li–

. vre fut" lafigure de la rerre lliptlco-{phérolde ,

&

..par un tr2!té fm les po.icls, les me{mes,

&

le mon–

noies anciennes.

MicyILus

(Jacques) , poete

&

lía

'rateur , s'acql

it .

STR

de la réputatiol1 par des cornmentaires [ur Romere :

une vie

d'E"ur~pide,

&

des poéúes,

l~tines.

Il

mQuru~

en

15)8,

age ele )

5

ans. Son ventable nom étoit

MolJer ;

mais

~1

repréfenta ú

b~en

,au college le per–

fonnage de MJCyllus , que Luclen lOtroduitdans

fon

dialogue intitulé le

Jónge

,

qll'on s'accoutllma

a

lui

donner le nom d.e

MicyLLlts

,

qu'il porta toujours de-

puis.

'

.

Obreclzt

(U1ric) fut d'abord attaché aux intérets

de la maifon d'Autriche,

&

publia quelques Ouvra–

ges pour les foutenir; mais apres la prite de.

Stras~

bOltrg

par

~ouis

XIV.

~l c~angea

de {entiment,

& .

fe

fi r

cathollque? ce qm

11.11

valut la charge de préteur

royal de fa patrIe.

Il

momut en

1701

a

l'age de

55

ans.

n

a, fait pluÍteurs ollvrages de politiqlle , tant

en laún qu'en frans:ois,

&

quelques-uns de littéra.

ture; mais les uns

&

'les autres (ont tombés dans

l'ollbli.

Scheffer

(Jean), né a

Strasboúrgef'.

1621

,fut ap–

pellé .tout ¡eune en 5uede par la reine Chriíline , qlli

le

5.t ' rofeífeur

a u

pfa1 , ou il mOUl'ut en

'1679.

n

s'efi diiEngué par d'excellens ouvrages; te1s fom

1°.

UpJaiia antiqua;

2°.

Suecia Litterata;

3°.

de

mititi~

navati veterum

;

4°.

de torquilms antiqllorum ;

,0.

de

natura'philojóphia

pytltagoricce ;

6°.

Laponia;

difcrip.

tio.

(Le

Chevalier

DE ] ..</UCOURT.) •

STH. ASBOURG,

(Géog. mod. )

petit ville d'Allema–

gne, dans l'Uckermarck , atlx confins de la Poméra–

nie ,

{Uf

le bord d'un petit lac , envi.ron a trois lieues

au nord de i'Ucker[ée.

STRASITES, f. m. (

Hifl.

nato

Lithologie.

)

nom

d'une pien'e inconnue dont parlent quelques au...

teurs qui lui attribuent la vertu d'exciter a l'amour

~

&

de fa ciliter la digeíIion ; on ne nous en donne

au.

cune <lefcr:púon.

STRASTNITS, (

Géog. mod.)

petite ville d'Alle–

magne, dans la Moravie, au cercle d'Olunitz, remar..

quable par fes eaux minérales , bien plus que pour

avoir donné la naiífance

el

Nicolas

Drabicius

fameux:

enthouflaí1:e du xvij , úecle, qui par fes viúo'ns

&

fes

prophéties) {it beallcoup de peine

el

la maifon

d'A~I­

tri~he.

Ses ré:vélations extravagantes

fure~t

impri–

mees fous le t:tre de

lux in tenebris;

mais la cour de

Vienne ay ant fu qu'il en étoir l'auteu t", chercha les

moyens de le punir ; en forte qu'il fut obligé pour

éviter fa perte, de fe fauver en Turquie

01\

il mOtI.

ruto Je ne crois pas que Ragotski ait ajouté la moin–

dre

f0i

aux prophéties de Drabicius ; mais il a

pu

croire qúe c'étoit une puiífante machine pour arne–

ner de grandes révohnions fm

le¡.

fcene, que d'y

préparer les peuples par d s viúons publiées avec

enthou{¡afme. •(

D.

J.

)

,

STRATA

~

duns

L'Hifloire na.turetle

~

font pluftems

lits on couches tle différentes matieres dont le corp$

de la terre efi compofé.

Voye{

TERRE.

Les

jlr4la

comprenllent toutes les couches de ter–

res, minéraux , métaux, pierres,

&c.

qui iont íOllS

h

derniere couverture

Ol!

lit qu'on appelle

!en:e..

Voye\.

F

ÓSSILE, MINÉRAL, MÉTAL,

&c.

,:

C'efi fans doute dans le tems de

~a

création , que

ces différens lits ont été arrangés ; a-moins qu'on

n~

1uppofe ave

e

quelques grands naturaliil:es,

comm~'

·Stenon , le doéteur

W

oodward,

&c.

que

l~

globe

de la terre

a

été diífous par les eaux du déluge.

.voyer.

D tLUGE.

En quelque tems que ce foit, dit M.

Derham~'

que le globe terrefire

~it

été dans l'état de chaos ,

&,:;

~

que les particules terrefires fe foient aff?illees., ces

différens 1its ont été arrangés alors dans cet

ordr~

_oommode dans leque! nous les voyons ;

&

ils l'ont

· ét~ ,

a ce qu'on dit

~

fuivant les

lois.de

,la pefanteLlí:,.

c'efr-a-dire, ele maniere qu_eles plus bas font toujoul:$.

pius peülns que ceux qui ront au-deíflls.

¡

M.~is

le doéteur Leigh, parlant

de~ ~ün..e.s

d:e ch:u-