S T
o
me les onrs , les 10ups, les renards , les cerfs ,
&
les
rennes, font fons [o'n e1I\pÍre ; c'eft pourquoi ils lui
'facrifiént de tems
a
autre un renne miUe. Chaque
famille a fon
floor-junka re,
&
lui renel' un culte fur
quelque rocher , ou.pres
~e
quelque caverne,
ol't
fur le bord d'un lac. La figure de ce dien efr une
efpece de pierre brute, qni femble avoi.r
~tne
tete;
&
c'eíl:
el
cette pierre que fe
~orne
la. rehglOn de ce
peuple imbécille.
(D.
J.)
STOPFORD,
(Géog. modo
)
ville d'Angleterre,
en Chefter-Shire , au quartier feptentrional , pn!s de
l'endroit otila Tamer fe ¡ette dans la Merfey.
STOPH1ES,
(Antiq. greq.)
fetes que l'on célebroit
a
Erétrie en l'honneur .de Diane. Héfichius qui en
parle he nons apprend poinr lem origine.
(D.
J. )
STOQUER"en
terme de Rafinerie ,
c'eíl: l'aétion de
conduire les feux de maniere
a
rendre la chalenr
égale partout.l en tranfportant le charbon d'une pla–
ce ou il eíl: moins néceífaire dans une autre
011
ill'eft'
plus;,
&
d donner de l'air aux grilles en faifant tom–
ber les cendres au-deífous,
&
en ces grilles l'une de
I
l'autre.
Voye{
GRILLES.
. STOQUEUR, f. m.
en terme de R afinerie ,
eíl: une
verO'e de fer applatie fur les extrémités en forme d'u–
ne fp3tule
~
environ
d~
troís doigts de large.
Il
a qua-
_ tre piés de long avec fa douille , qui re<;oít un man–
che d\! meme longueur. On s'en fer!
el
gonverner les
fourn eanx ,
&
a donner de l'air aux grilles.
Voye{
SroQuER.
Voye{ alfffi les
Pi.
STORA
ou
STURA,
(G ég. mod.)
ville ruinée; elle
étoit fituée fur)e détroit de
N
égrepont, au fond d'un
petit golfe, entre Potiri au fud-eft ,
&
Carifio au
nord-oueíl:. Mahomet
n.
t>rúla cette ville, qui ne ,
s'efi pas rétablie depnis.
(D .
.J..)
STORAX , STYRAX,
f.
m.
(Hifl. nato Bot.)
genre
de plante
el
fleur monopétale , en forme d'entonnoir,
&
profondement découpée. Le pifiil fort du calice;
il efi attqché comme un don
a
la partie pofrérieure
de la flellr ,
&
il
devient dans la fuite un fruit arrondi
& cnarnn , qui r<::nferme ordinairement un on dellx
noyaux, dans lefqnels on trouve une amande. Tour–
nefort,
inflo rei lzerb.. Voye{
PLANTE.
S-rORAX,
(Hifl. des drogo exol.)
on diíl:ingue a pré–
fem dans la matiere médicale, conformément
a
la
doétriné des Arabes , deux fortes de
flora x
;
favoir,
le liquide, & le folide ou le fec , au lien que les
Grees n'en connoiífoient qu'un qui eíl: le fec ; du
moins il ne par?lt pas qu'ils aient connu le liquide;
or eomme ces deux fortes de
jlorax
fonr entierement
différens ,
&
qll'ils tirent leur origine de différens ar–
bres , nous en formerolls deux artides féparés , ou–
tre que c'eíl: la Donne méthode
a
fllivre dans un dic–
tion"naire; ainfi
voye{
STOR,t\X LIQUIDE
&
STORAX
SOLIDE.
(D.
J.)
STORAX LIQUIDE,
(Hijl.des drogoexot.)
fuc nomo
mé par les auteurs latins
flyrax liquida,
& par les
arabes
miha.
C'eíl: un fue réíineux dont on trouve
deux efpeees dans les boutiques d'apotieaire,
~e
pur
& le groffier.
,
Le
jlorax liquide
pur eíl: un fqc réíineux , d'une fub–
i1:ance tenace
&
mielleufe , femblable
a
la térében–
thine,
a
demi-tranfparent , brun , ou el'un brun rou–
geiltre, ou el'un gris brun, d'une odeur forte , &
qui approche un peu clu
jlorax
folide , mais prefque
défagréable
,a
caufe de ion gOllt un peu acre, aro–
matique & h\lÍleux. On ,=íl:iI1!-e celui qui eíl: gluant '
jaune, tranfparent & tres·odorant.
'
Le
jlorax Liquide,
moins pur ou groffier eíl: un fuc
réfineux femblable a de la lie
~
brun ou grisatre
opaque, gras , peu odorant. Il parolt etre la lie
d~
précédenr, & 1'on ne doitmeme l'employer dans les
remedes externes, qu'apres avclir paífé & purifié
de la craífe qn'il contient.
•
Le commnn des apoticaires d0nuent au.
ftorax
ti-
S T O
quide
,
d'apres quelques arabes , & mal-a-propos le
nom de
jlaRé
,
parce que le fiaété des 'Grees eíl: la
~o
lature de la myrrhe , comme on le pellt VOlr dans
Diofeori~e:
On tronve rareme?t le
flor~x
liquide,
pur & ventable; car outre qu
11
eft ordlnairement
fali par la fciure ou .par la pouffiere de bois ; il arri–
ve encere
qu~
l'on fubilitue trop fOlwent d'autres
fues réíineux faétices
~l
fa
place.
Les auteurs fOl1t bien éloignés d'etre d'aeeord fur
l'origiQe du
jlorax Liquide ;
am ant
~e
{avans, alltant
d'avis. Les uns penfent que c'eíl: la eolatllre ele la
myrrhe,
a
caufe du nom de
"fla/té
que certains éeri–
vains al'abes lui, donnent ; mais outre la différenee
du gOltt &
d~
l'odeur, qui fe trouve entre la myrrhe
& le
florax
,
11
efr dalr que ce font des chofes entie–
rement différen!es , parce que la myrre qui tient le
milieu entre la gomme.
&
les réfines , ,fe diífout
en
partie faeilement dans tontes fortes de ' liqueurs
aqueufes,
&
que le
florax liquide
ne fe diífotlt que
dans des liqueurs huilellfes
&
graífes , ainf¡ que les
réfines.
D'autres écrivains 'croient que le
florax liquide
eit
fait du
Jlorax
calamite diífOl1S dans de ¡'huile on du
vin, melé avec de la térébenthine de Venife: cette
décoétíon, difent-ils, étil11t refroidie, le
jlorax
liquid~
va au fond , & on
enl~ve
la fubíl:ance huil.eufe qui
furnage.
Qllelqlles naturaliíl:es imaginent que c'efiune huile
exprimée des noix de "l'arbre ,d'Oll découle le
(torax
calamite,; maÍ-S d'autres adoptant en partie cette idée
préten¿cnt que
le.jlorax liquide
fe faít plntót par la
décoétion des tendres rameaux,
&
des bourgeons du
florax,
'Ou du liquioombar.
D 'atltres enfin fe p erfuadent que le
florax
calamite
,&
le
florax liquide
font le meme fuc, & qu'ils ne dif·
ferenr que par la coníifience. Dale fourient en par–
ticlllier, que tout ce que 1'on vend chez les apotieaí.
res de Londres pour du
florax liquide,
efi un [ue
tout-a-fait faétiee.
Cependant !acques Petiver célebre apoticaire an–
gloís, de la fociété royale, & favant naturaliíl:e, rap–
porte dans les Tranfaétions philo[op,hiques,no.
313.
que
lefiorax liquidenQmmé
paflesTurcs &les Arabes
colteo mija
,
efr le'[uc ¿'un arbre qui
s'appel~e
rofo–
mal/oi,
lequel crOlt a Cobras, ile dans la mer Rou–
ge , éloignée de trois jOllrnées de la ville de Suez.
On enleve, dit-il, l'écorce ele cet arbre tous
les
ans ,
on la pile ,
&
on la fait bouillir dans l'eau de la roer,
jufqu'a la conúíl:clnce de glu: enfllite on recueille la -
fubíl:ance réfineufe qui furna ge. Mais comme elle
contient encore beaucoup de craífe ou d'é,corce en
poudre, on la fond de nouveau dans l'eau de la mer,
&
on
1:1
paífe. On renfenrie féparement dans des pe–
tits tonneaux cette réfine ainfl purifiée , & cette ef–
pece de réfldu épais qui reíl:e apres la purification ,
&
on les tr'anfporte a Moca, célebre foire d'Arabíe.
Voilc\ les deux efpeces
'deflorax
que l'on trouve dans
les boutiques. Il nous manque la deCcription de l'ar–
bre dont on tire le
jlorax liquide;
mais on n'a pas été
muet fur les vertus de fon fuc réfineux, qui tout cal–
culé, ne valent pas celles des autres baumes.
Cel.uiqui eíl: pür eft tres-bon pour arreter le progres de la
putréfaétion des plaies; il efi
ta.
bafe de l'onguent de
il:yrax. Enfin les pellples de l'Orient font beaucoup
d'lIfage de cette drogue. Le tonneall qui contient en–
viron
400
livres, fe vend dans le pays depuis
200
l.
de notre monnoie jufqu'a
400
liv. feIon que le
flora x
eft plus ou moins puro
(D.
J)
STORAX
SOLIDE,
(Hifl. des drogo exot.)
réíine ap–
pellée
florac
ou.lebni
par Aviceane,
trTJpct~
par D iof–
coride ,
&
florax JoLidus
par les médecins modernes.
:N
ous en allons parler d'apres M. Geoffroy. C'eíl: une
fubfiance réíineufe , feche, donl les anciens Grecs
ont diíl:ingué deux efpeces ,
&
qui fonr eneore con
l
nues