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548

S T R

¿e circuit :

mais

dans un petit efpace ,

elle ne

Iaiít'e

pas de porter une grande quantité de fruits excellens.

Les fources y {ont

fi

abondantes, ql1'on ne fauroit

pre{que planter un baton en

terr~,

qu'il n'y fOIte d,e

l'eall . On dit

qU,e

dans les fontam s de cette

¡~e ,

/1

fe trollve fOllvent des [euilles de platane, qUOlqu 11

n'en croiífe point

1;\ ,

mais {eulem nt da ns la Morée,

<¡ui en eft éloignée d' nviron

30

milles, C'eft ce qlli

fait croire aífez vraiífemblablement, que ces fources

• viennent de ce pays-Hl par des canallX [outerreins ,

fjue la nature a formés fOlls les abimes de la

n:

er , .

Les habitans des

fLes Strophades

ne fe manent ¡a–

mais, car il n'y en a,

poi~t

d'autres que

de~ c~loyers

ou moines grecs , Jufqu al1 nombre de fOlxante ou

C[uatre-vingt. Leur couvent eft

b~ti

en n:aniere de

fortere!Te avec une terraífe au·deíflls , garme de bons

canons,

&

une farrafinefque

a

leur porte, par la crain–

te qll'ils ont des c9rfaires. On dit'néanmoins que les

Turcs

&

les corfaires de Barbariexefpeétent ces bons

vieillards ,

&

qu'ils n'abordent leur iie que pour y

prendre de l'eau.

(D.

J.)

. STROPHE, f. f.

dans la Poéjie grec.

(,>

latine,

eft

une fl:ance ou un certain nombre de v-ers qGi reilfer–

ment un fens complet,

&

qui eíl: fllivl d'une alltre

de la meme mefure

&

du meme nombre de vers dans

]a meme difpofttion qu'on appelloit

antiflrophe. Voye{

ANTISTROPHE.

La

firophe

eft dans

pes

odes, ce que le couplet'eft

dans les chanfons

&

la ftance dans les poemes épiques.

Voye{

COUPLET

&

STANCE.

'

Ce mor vient du grec

a-7porpn

qui eíl: formé de

a-1pH(){'<>,

je

tOllrne,

a

caufe

qu

'apres qu'une

Jfroplze

efr fi nje, la

m~me

mefllre revient encore; ou plutot, comm'e ce

terme fe

rapp

rte principalement

a

la mílfique

&

a

la dan{e, parce que le cbreur

&

les daníeurs , qui,

chez les anciens, marchoie nt en cadence 2utour de

l'autel, pendant qu'on chantoit les ocles OH hymnes

en l'honneur des

diel.lx

, tournoient agauche dura nt

<¡u'on cbantoit la

(irophe,

&

a

droite lorfqu'on chan-

toit l'antiftrophe.

Voye{

ANTISTROFHE.

,

D dns notre po 'fie lyrique, une

jirophe

ne {auroit

~tre

mOlndre que de quatre vers, ni en contenir plus

de dix ;

&

la premiere

flroplze

{ert toojours de regle

aux autres

ftrophes

de la meme ocle pour le nombre,

foit pour la mli[ure des ver?

&

pour l'arrangement

des rimes.

STROPHIUM,

r.

m.

(Antiq. romo

)üTPOrplo,;'for–

.te de ceinture ou bandelette. large , dont les jeunes

:tilles fe ferroient le (ein , pour ne point paroitre en

'Otvoir trop ; de-la vient q:le

jiroplza,

clans Manial,

fignifie une

rufo,

une

jilleJle

;

l'ouvrier qui faifoit les

bandelettes pour ferrer le [ein des jeunes filies, fe

n91TI1Tloit

jiroplzi.arÍfts

;

le

mot

flrophium

défigne auffi

des guirlandes de fleurs attaehées en{embIe fur la

tete en guife de bande1ettes.

(D.

J.)

1

STROPPUS

, [.

m. (

Littérat.

)

c~

mot , dans

Fe'íl:us, défigne oula couronne, ou le bonnet ql1e

}es pretres mettoiept fur leurs tetes, dans les facrifi- ,

ces

&

atltres cérémonies religieufes.

(D.

J.)

STR~UD

, (

G¿og. modo

)

gros bourg

a

marché

d'Angleterre , en

Glocefter~shire ~

{ur la riviere de

Stroud,

entre Glocei.ter

&

Brifl:ol ,

a

[ept milles de

la premiere,

&

vingt-neuf milles de la feconde. On

voit dans ce bourg pluíieurs moulins

a

fou lon ,

&

1'0n

y

teint le drap en écarlate , les eaux de la rivie–

re étant favorables a cette teinture.

(D.

J. )

STROUD

le,

(

Géog. mod.)

riviere d'Anuleterre

dans Glocefier-shire; elle fort des monts Cottefwol¿'

tr~verfe

la province de

Glocefi~r

dans fa longueur :

&

fe jette dans la Saverne.

(D.

J. )

STRUFERTAlUI, (Antiq. romo

)

Fe.fius nom–

'moit ainft les freres Arvaux , qui

~toient

employés

a

purifier les arbres foudroyés ; ils faifoient dans cet–

te

cerémonie un faerifice avec de la pate cuite fous

S

R

les cendres. Voici les termes ttouv

'sa

Rome, futun

tabIe de bron1.e antique. '

LIlI.

ID.

DEe.

FRATRES. AR ALE.

IN

LUCO, DE...f., DI..E.

VrA. CAMPANA. APUD. LAP.

V.

CONVENER. PER.

e. PORe.

PRISCUM. MAG

ET.

IBI.

IMMOLÁV.

. •

QUOD

AB

rCTU. FULMINIS.

ARBORES LUCI SACRI D. D.

ATTACTk:

ARD ERINT

EARUl\1QUE ADOLEFACTARUM

ET. IN. EO LUCO SACRO.

ALLE

SINT

REPOSIT

JE.

Le

di~ieme

jour de

Déce~bre.

les freres Arvam:

s'aílemblerent au

bofque~

de Junon , fur le grand

chemin dela Campanie,

~, cinq,

milles de Rome ,

p~r

l'ordonnance de

e.

PorélUs

Pnféu~

, doyen du cha–

pitre ,

&

la i1s {acr-ifierent pour raifon de qllelques.

arbres du facré

~ofquet

dédié

a

la déeífe , qui avoient

été frappés de la foudre.

(D.

J .

)

STRUMETA

ou

STRUM1TA

,

(G¿og. mod,)

, petite ville, on plutot bourgade de la Tllrquie

alia·

tique, en Anatolie, (ur une montagne, dans la pro–

vince de Mentezili, pres de l'embouchure de la ri–

viere de Mari, dans la mer de Caramanie, C'eíl:

¡\

ce

ql1'on croit l'ancienne

M

yta , ville de Lycie, Oil

S. Paul s'embarql1a pour aller aRome, fur un va't:..

[eau d'Alexandrie. Le texte larin des aEtes

27. ).

porte

Lyflram,

au-lieu de

Myram

qlli eft dans le grec;

c'eft une faute, paree que Lyfl:re étoit dans la Ly–

caonie,

&

ce n'étoit point une ville mantime.

(D.f.)

STRUMUS, (Botan. anc.)

nom donné par quel–

ques anciens naruraliftes romainslau

cltcubaLlts ,

mor–

geline baccifere. Cette plante fut ainft appellée pour

les vertus difcuffives qu'on lui attribuoit dans les

tllmeurs fcrophulenfes. (

D.

J. )

STRUND-JAGER,

r.

m.

(Hift,

nat. )

c'eí1:1e

flom

que les ' navigateurs hoUandois donnent a un oireau

qui fe trou ve [u¡:- les cotes

d~

Spitzberg'; ce mot

fig–

nifie

'Izaffi·merde;

¡lluÍ

a

été donné parce

qu'il

{uit

fidellement l'oifeau nommé

kuytegej,

afin de fe oour–

rir de fa fiente ; il a le bec noir , crochu

&

épais; il

n'a anx pattes que troÍs ongles llés par une peau

noire, fes jambes font cOlmes,

&

[a queue forme

un éventail ; il a les yeux noirs ain11 que le deífns

de

la tete, un cercle jatmatre autour duocon, les aites

&

le dos de couleur brune,

&

le ventre blanco

STRUTHIUM,

f.

m. (

Hij!. nato

BOl.

anc.

)

nom

donné par les Grecs a la plante que les Latins ajJpe!–

loient

lanaria herba

,

a caufe de ron ufage dans les

manufaétures

~e

laine. Diofcoride , en parlant du

flnuhium.

,

fe contente de dire que c'étoit une efpece

de chardon , ou de plante épineufe, dom la

ra~jne

étoit large , longue, de la gr,Otleur de deux ou trojs

doigts ,

&

,qui ponífoit des feuilles armées de petits

piquans. Quoique ce détail ne non5- faífe point con–

nOltre la plante dont il parle, il fuffit

néanmoin~

pour

nous prouver que ce n'étoit point celle que les Ro–

mains appelloient

anlÍrrhinum,

&

que nous nom–

mons en fran<;ois

mllJlle de veau.

Il íeroit trop long

d'indiquer toutes les conjet!ures des modernes, pour

découvrir cette plante dans les écrits des Arabt(,5;

il

paroit feulement qu'ils o'ont pas rencontré, en ima–

ginant que le

flruthium

des Grecs étoit le

&andiji

de

Sérapion

&

autres. (

D.

J. )

STRUTOPHAGES, (

Géog. anc.

)

peuple de l'E–

thiopie, fons l'Egypte , Strabon ,

l. XVI. P.772.

qui place ce penple au voiftnage des

Elephantophagi,

dit

qu'il n'é,toir pas bien nombreux. Selon Diod'JCe