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'55

0

S T U

<harbons entiers , pour mieux

~énétre~

le fond

~~s

moulures. , en

e~pl?y,ant touJ~urs

1

eall avec,

1

~ponge qUl en efi 1mb1bee. On fimt par frotter lou–

vrage avec un morcean de chapeau imbibé d'hllile

&

de tripoli en poudre

t:e~-fi~e

!

&

enfin avec le

morceau de chapean imb1be d hUlle

f~u¡e .

,

Lorfqu'on veut un fond de coulellr,

11

fufUt de de–

layer la couleur d'ans l'eau de colle, avant de s'en

{ervir.el

délayer le platre.. .

.

\

Il

[emble qu'on pourrOlt a¡uíl:et les plerres

a

p~lir dont. on vient de parler,

a

des morceaux de bOls

faits en fac;on de

varlop~es

ou d'autres

o~ltils

de,me–

nuifier; les [urfaces de

1

ouvrage en

ferOle~t

I?leux

dreífées

&

les moulures plus exaétes; malS 11 fallt

{e

fouv~nir

de laver toujours

a

mefure que 1'on

{rotte.

Lor[ql1'on veut imiter un marbre quelconque, on

c:létrempe avec l'eau collée chaude,dans différenspe–

tits pots,les couleurs qui [e rencontrent dans ce mar–

bre

s

on délaye avec chacune de c,es

coule~lrs

un peu

de platre ; on fait une galette a-peu-pres grande.

comme la main , de chaqlle couleur; on met tou–

tes ces galettes alternativement l'une [ur l'autre,

en mettant celles dont la couleur efi dominante, en

plus

g~and

nombre

ou'p~us.

épai{[es. C?n tourne [ur

le cote ces galettes qm etolent arrangees fur le plat;

on les coupe par tranches dans

cet~e

fituation,

&

on les étend en[uite promptement fur le noyau de

l'ouvrage Ol! on les

appla~it.

C'efi par

ce.mo

~en

que

1'on vient

a

bout de reprefenter le de{[em bllare des

différentes couleurs dont les marbres [ont pénétrés.

Si Pon vent imiter les marbres qu'on appelle

des

bre~

ches

on met dans la compofition de ces galettes

2

10rf~u'on

les étend (ur ,le noyau , des ,morceaux de

différentes gro{[eurs de platre délayé avec la con·

l eur de la breche;

&

ces morceaux venant

a

etre

applatis , repréfentent tres-bien la

?re~he.

I!

faut re–

marquer 'que dans tontes ces

operatlOn~

1

eau col–

lée doit etre un peu chaude , fans quOl le platre

prendroit trop

~ite,

&

ne donneroit pas le tems de

manceuvrer.

Si c'efi [ur un fond de couleu! que l'on

v~ut

re–

pré[enter des objets , comme des forets, des pay [a–

ges , des rochers , ou meme des vares , des fruits

&

,des fleurs, il faut les defUner fur le papier, piquer

enfuite les contours des figures du de{[ein , les ap–

pliquer [ur le fond , apres qu'il aura été pre[que

achevé de polir,

&

les ponceravec une pondre d'une

,eollletlr différente du fond, c'efi-a-dire du.•noir

ii

le .

fond eíl: blanc ;

&

du blanc

ú

le fond efi no

11'•

On ar–

r~te

en[uite tous les contours marqués par le pon–

eif,

"Yoyez:

PONCIF , en les enfan<;ant profondément

avec la pointe d'une alene dont [e [ervent les Coro

donniers; apres quoi, avec plufieurs alenes dont on

aura rompu la pointe pour , en

~es

aiguiCant fur une

meule, en former de petits ci[eanx ,on enlevera

proprementtoute la partie dufond qui fe trouve con–

tenue dans les contours du de{[ein qui efi tracé; ce qui .

formera [ur le fond des cavités a-peu-pres d'une de–

mi-ligne de profondeur.

LOl'fque tout ce qui efi contenu dans l'intérieur

c:les contours du de{[ein, [era ainfi champlevé , on

ama plufieurs petits pots ou godets, dans lefquels

011.

tiendra fur du fab Ie on de la cendre chanEle de

l'eau collée, dans laquelle on aura délayé différen–

t es couleurs ; on mettra un peu de pHhre dans la

paume de la main, que 1'on colorera plus ou moins,

en y melant plus ou moins de cette eau colorée ; on

l'emuera bien le tout fur la paume de la main avec

un couteau a couleur dont les Peintres [e [ervent ,

jufqu'a ce que l'on s'apperc;oive qu'il commence

a

prendre un peu de confiftance; alQrs on en prendra

avec le coutean la quantité que 1'on jugera

a

pro–

pos , que ron pla,era dans un coté de l:intérieur du

STU

creux de la figure que

l'

on veut repré[enter, en pref..

[ant avec le couteau

&

uniífant par-de{[lIs la partie

du platre coloré que 1'on vieot de mettre, qui tou–

che les contours de la figure.

On détrempera enfuite promptement danslamain

un autre platre coloré, mais d'une nuance plus clai–

re, qu'on-placera dans le meme creux ,

a

cote de

celui qu'on vient de mettre; on aura quatreou cinq

aiguiíles enfoncées parallelement par la tete au bout

d'un petit baton comine les dents d'un peigne, avec

le[queUes on melera un peu la derniere conlenr avec

ceHe qu'on a po[ee la premiere, afin que l'on

n'ap~

perc;oive pas le pa{[age d'une nuance

a

l'atltre

&

que la dégradation en [oit obfervée. On contil1l:era

a

pofer ainfi des nuances plus claires du coté de la

lllmiere , jufqu'a ce que le creux de la figure que

1'0n veut repré[enter , foit exaétement rempli. Apre9

on applatira légérement le tout avec le couteau,

&

on lai{[era fécher.

Si on s'apperc;oit, apres avoir poli, que les

nuan~

ce~

ne [ont pas bien ob[ervées dans quelqúe endroit,

on pourra avec une pointe faire des hachures dans

cet endroit,

&

faire entrer dedans un platre coloré

plus en brun

&

fúrt liquide; iI faut que ces

hachu~

res [oient a{[ez profondes pour ne pouvoir etre tout–

a-fait emportées par le poli qu'on fera obligé de

donner [ur tout l'ouvrage. On [e [el't de cétte

der~

niere manreuvre pour découper les feuilles des ar–

bres

&

cel,les des plantes,

&c.

En généralles figures indéterminées, comme les

r'uines, ks rochers , les cavernes,

&c.

réuJliífent

toujours beaucoup mieux dans cette fac;on de pein–

dre, que les figures qui demandent de l'exaéli,tude,

dans les nnanees,

&

de la correétion de deffein.

On polit les peintllres de la meme Hl<;on que l'on

a dit pour les fonds;

&

fi l'on

s'apper~oit,

en polif–

[ant, qll'iI [e [oit formé quelques petits trous, on

les remplit avec du plátre délayé trI!s-c1air avec

de

l'eau collée

&

de la meme couleur.

I1

eíl: meme d'u–

fage, avant d'employer l'hHile pour le poli, de paC–

{el' une teinte générale de pHhte coloré ,

&

d'eal!

collée tres-claire fur toute la furface , pour boucher

t ous ces petits trous.

.

- I1

faut choiíir pour toutes ces opération$, le meil4

leur pHhre

&

le plus fin; cellli qui eJt tranCparent,

parolt devoir mériter la préférence.

Pour les couleurs , toutes ceHes que l''on emploie

dans la peinture

él

fre(que,

y

font propres.

royet

PEINTURE A FRESQUE.

Comme il doit paroitre íingulier que dans cette

fat;on de peindre on ait pre[crit de fe fervir de

la

paume de la main pour palette, en voici la--<raifon.

Lorfqu'on détrempe le platre avec I'eall

de

co116

coloré e, on efi obligé de m,ettre une certaine quan.

tité d'eau qui s'écouleroit

ú

on la mettoit [ur une

palette; au líeu que l'on forme un

cre.ux

dans la

main qui la contient,

&

qu'en étendant les doigts

a

me[ure que le platre vient

a

fe prendre ; cette ,fin–

guliere palette , qui étoit creufe d'abord, devlent

plate quand il le faut. On pourroit ajouter a cela

que la chaleur de la main empeche le pHitre de fe '

prendre trop vite.

STUCATEUR,

f.

m.

(Archit.

&

Sculpt.)

un

ou.~

vrier ou un artifie qui travaille en ftuc.

STUCIA,

(G¿ogr. anc.)

fleuve de la Grande-'

Bretagne : Ptolomée ,

L.

11.

c.

iij.

marque ron em–

bouch ure [ur la cote occidentale, entre

Cancanoru,m

promontorium,

&

l'embouchure du fleuve

TuerobLS.

Le

~anufcrit

de la bibliotheqlle palatine lit

Stuccia,

au heu de

Stucia.

Le nom moderne efi

Súous

,

felon

Viller euve : mais Camden,

a

qlli je m'en rapporte

"áavantage en pareille matiere , dit que ce fleuve s'ap–

pelle préfentement

Ifluyth. (D.

J.

J