STR
lZJi
¡!lis
ílrigibus
nomen,
fed
nominis íui.jus
Caufa quod Izorrendd flridere noaeJolent.
Nos auteurs traduifent
flrix
par
clzouette.Les'
poetes
font entrer les reufs
&
les entrailles de cet oifean
dans toutes les compofitions que faifoient les magi–
ciennes. Médée le dit dans Séneque:
Mifcetque
&
obJctenas aveS'
Mceflique car bubonis
&
rauere
íhigis
Exflaa vivre vijcera.
" Elle y mele les chairs des pius funeíles
o~feaux,
Íe
J'
creur d'un crapaud ,
&
les entrailles qu'elle a ar–
" rachées
a
une chouette vivante
».
Horace ,
Ode
V.
lill.
V.
dit que Canidie , la
tete
échevelée
~
entonil–
Iée de viperes , fit préparer fur le feu maglque ; une
compofition
Ol!
elle mela enfemble des racines de
cypres
&
de figuier fauvage déterrées dans un cime–
tiere , des plumes
&
des ceufs de chouette ,
noaumre
Jl'rigis
,
trempées dans le fang d'un Grapaud, des
her~
bes de Theífalie
&
d'Ibérie , pays fertiles en poi–
fons,
&
des os arraGhés de la gueule d'une chienne
a
1
eu
c
n
.
d', '1
drIl'
l'
r '
-
t
es etal s e !Orce ene p aUOlerft: apparemmen
aux am:ieils; car nous voyons que leurs poetes
s'é~
tendent volootiers f\.¡r certe matiere.
Il
faut-p0Ul'i:ant
auouer qu'Horace l'a fait avec modéiation ; mais il
n'en eíl pas de meme de Lllcain, l'Ereéto de fon fi–
xieme livre eíl réellement fort dégoútante.
N
ous vou–
'lons que de pareils images foient préfentées rapide–
ment ,
&
en peu de mots. Mais les reufs
&
les en–
trailles de l'oifean
ftrix
entroient fi néceífairement
dans les compofitions magiques, que les anciens nom·
moient
flriges
toutes les forcieres.
(D.
J.
)
STROBULVS,
f.
m.
(Liuérat. )
nom que
dort–
noient les Romains
a
une efpece de bonnet que por–
toient les barbares,
&
qui s'élevoit eomme une pom–
me de pin par plufieurs circonvolutions en fpirale; le
bonnet des Romains au-contraire, s'élevoit en poínte
toute
droit~.
.
'
.
STROEKS, f. m. pl.
(va.iffiaztx moj;ovius.)
petits
\7aiífeaux plats dont on fe fert fur le Volga pour le
ecégoce d'Afi:racan
&
de la n;ter Cafpienne. Les
flroeks
contiennent environ trois cens balots de foie , qui
font quinze leíls. Ils vont
a
vqile
&
a
rames,
&
ont
pour cela feize rames, un feul
m~t,
&
une feule
voile. Le gouvernail eíl une longue perche,
pl~te
par l'endroit qui eíl dans l'eau. Le patron le gUlde
par le moyen d'une corde attachée entre denx ailes
qui le tiennent en état ; ils peuvent porter contre les
marchandifes
f
2.
5
mat:e1ots
&
60 paífagers.
Diaion. de
Commerce.
(D.
J.)
STROMA,
(Géog. mod.)
ile d'Ecofl'e ,
a
2 milles
au nord de la pointe de Catneíf,
&
l'une des ¡les qui
font au midi 'de celles de Mainland. Cette ile qui eíl
aífez fertile, n'eíl point cómptée entre les Orcades ,
parce qu'elle eíl trop pres du continent de l'Ecoífe.
(D.
J.)
_
STROMATES , f. m. pI.
(Littérat. )
ce terme eíl
grec,
&
fignifie
mélanges
;
il a fervi de titre
a
plu–
Íleurs ouvrages. Plutarque
&
Origene I'ont employé;
mais S. Clément d'Alexandrie a particulierement il–
Iuílré ce terme. Ses
flromates
font un mélange de fes
propres penfées,
&
de celles des meilleurs auteurs
qu'il avoit llls. On y voit de l'hiíloire, de la littéra–
ture , de la critique, du facré
&
du profane; enfin,
ce méla.!lge ditférent lui fit donner le nom de
flroma–
tes.
(D.f.)
STROMBERG,
(Géog. mod.)
petite vitle d'Alle–
tnagne, dans l'éveché de Muníler , chef-lieu d'un
burgraviat,
a
3 lieues de Lipíladt.
Long.
.2.5 . .57.
Lat.
SI.
43.
(D.
J.)
STROMBITE, f. f.
(HiJl. nato LithoLog.)
nom
dOill1é par quelques naturalifies
a
des
~oquilJ~~
foffi–
Tome XV.
STR
les, que 1'on nomme plus communément
turbinites.
STROMBOL, LE,
(Géog. mud.)
montagne de
l'iI~
de Candie ,
a
2lieues au couchant de la ville de Can..
die; 11 fort de 'cette montagne une aroífe fource dont
les eaux font falées.
(D.
J.)
~
,
STROMBOLI,
(Géog. mod.)
ile de la mer de Si..
cile, au nord de cette derniere ¡le,
el
laquelle ell6!
femble appartenir,
&
el
30 milles de Lipari, au le'"
vant d'été. On lui donne 12 milles de circuit; mais
elle eíl fans habitans, car ce n'efi proprement qu'une
o
montagne ronde qui brflle toujours, & qu'on décou>.
vre de loin. Les aI?-ciens l'ont appellée
Strongylos.
Voye{
STRONGYLE,
Géog. anc. (D ..
J.)
STROMONA, LA,
(Géog. mod.)
autrement Ra...
din~
I{char, Marmara, Veratafar; car tous ces noms
indlquent le
Strymon
des anGiens, riviere de la Tur-–
quie en Europe.. Elle prend fa fource daos les mon–
tagnes de la Bulgarie , traverfe la province d'Iambo–
li , arrofe enfuite Marmara
&
Tricala; enfin, elle
vient fe perdre dans le golfe de Conteífa
&
les mines
d'Emboli, ou Chryfopolis.
(D. J.)
STRONGOLI,
(Géog. mod.)
petite vil1e
d'!talie~'
au royaume G.e Naples, dans la Calabre cit.éricure,
fur une haute montag,ne ,
el
9
milles an nord-eíl de
Santa-Se-verina, dont fon éveché eíl íi.lffragant.
Long.
32.
.2.5 .
lato 4 b. 41;
. STRONGYLE,
(Géog. anc: )
ile
Íl:1r
la
c6te [ep-
.tentrionale de la Sicile,
&
l'une des iles Eoliennes,
aujonrd'hui
StromboLi;
Strabon dit qu'eIle fur appe!...
lée
ZTPO,/,,,JA;f,
Strongyle,
a
caufe de fa figure ronde.
Silius-Italicus,
Liv:
14.
v.
26'0.
écrit
Str.ongyLos;
l'iti–
néraire d'Antonin , place eette ile
el
320 ílades de
Melline.
(D.
J.)
.
.
STRONCYLUS,
(Géog. anc.)
rrioJlltagne d'Afie;
dans la Carmanie ; c'eíl une des branches du mom
Taurus,
&
le nom moderne eíl
Teclzifanda
,
felon
Caílald.
(D.
J.)
STRONS
ou
STRONZA, (
Glog. modo
)
lle ele la
mer d'Ecoífe,
&
l'une des Orcades, au levant de
l'ile de Sanda,
~
4 milles de celle de Heth. On lui
donne
6
milles de longueur,
&
3 de largeur. Son
terroir efl fertile,
&
tn~s-peuplé.
(D.
J.)
STROPHADES, iLES,
(Géogr. anc.)
iles de
la
mer Ionienne , fur la cote du PéloponnHe. Strabon,
liv. lIiij.
les met vis-a-vis
&
a
l'occident de la ville
Cypariffia, prefque
el
400 ílades du continent ,
&
cette fituation leur avoit fait donner le nom de
Cy–
par~(fiorum
infuLce.
Elles étoient au nombre de deux.
Virgile,
./Eneid,
l.
JI!.
v•
.209.
fait mentíon de ces
iles, qu'il dit habitées par la crue1le Celcano
&
par
les Harpyes '¡
SeryalUm ex undis
Stroph~dum
me Literaptil7iztm
.Accipiunl.
Strophades
grajo flant nomine dia(é
JnfuLce Jonio in magno
~
quas dira edreno
Harpye¡ que colUnl;
Etienne le géographe dit auffi que les
lles Stroplza..>
des
font au nombre de deux. Quelques - uns, felon
Pline,
l.
IV. c. xij.
les appelloient
PLotce;
&
Apol–
lonius donne
a
entendre qu'elles furent c,l'abord ap–
pellées
PLotce,
&
que dans la fuite on les nomma
Stroplzadce
,
parce qu'elles flottoient
&
nageoient
:1
ponr ainú dire, .au milieu des flots, felon ApollQ..?
nius,
L.
n.
'Y.
296'.
~1
pot:pd.J'.u;
J'~ 1.J.~1áKAU'I:l~
,
d.vBp~'
7TOJ
NlíüOu~1olú
,,'
m: ~TI
q¡;.!
po~
7TA.f..rr.!
~ Y..(,(,A¡OY'T<~
Strophadas
cognominarunt homil1es .
Infutas Izujus caufd, priz'ts plotas nomLÍzantes.
Les anciens feianoient que ces lles étoient le refi.l.¡
ge des harpyes., dont le vifage étoit de .femme,
&
le
cQrps de vautour. Les
Crecs
&
les Itahens
l~s
app,el.
lent
Strofadi
ou
Striyali.
Ce font deux pentes des
(o¡;
paíf~s
1
dp.otla
plus grande n'a
quz
e 3
~.
4
miU~s.
2
Z
11
"