S E S
Ces petits
oírelets.fetrouv,en~ pour,l'ordinair~ dan~
les ligamens capfulaues de 1artlculatlOn des dOlgts a
des orteils de plllúeurs adultes ; leur figure & leur
grofI'eur varíent infiniment-; quelquefois ils font gros
comme des grains de moutarde,
&
quelql1efois com–
me de gros'pois. Les phalanges m@mesnefont pasles
feules parties Olt l'on trouve les os
féfamoi'des
:
on en
rencontre quelql1efois fur les conduits du fémur,
el
la partie inférieure du péroné; fm l'os du talon,
&c.
On comprendra fans peine la calúe de ce jeu de la
nature ,quand on ne regardera pas ces offelets com–
me des pieces féparées, mais comme une portion
de la capfule ligamenteufe qui s'efr offifiée.
Il efr certain que ces petits os ne font autre chofe
que les ligamens des articulations , ou de forts ten–
dons de mufcIes , ou l'un
&
l'autre devenus oífeux
par la violente compreffion qu'ils éprouvent dans
les endroits Olt ils font placés. En voici la preuve.
1
0 .
On ne rencontre pas les os
féfamoides
dans tous
les fujets; on les trouve ordinairement cartilagineux.
Ils ne font communément bien offifiés que dans les
{ujets robufres
&
vieux.
2
o. lIs font placés fur la parrie la plus é-1evée de la
tete des os dumétata1'fe
&
des phalanges qui foutien–
nent les tendons des fléchiífeurs : ce qui jufiifie que
la compreffion des ligamens efr fa caufe de cetre offi–
hcation.
3°, Les
osféfamoi.des
au commencemenr des muf–
cIes gafirocnémiens, ne font évidemment compofés
que de fibres tendineufes.
4°. Les memes os
a
la premi'e1'e phalange du gros
0rteil, ne {ont auffi vif¡blement que
l~
continua–
tion de la fubfrance des ligamens
&
des tendons des
murcIes de cette partie;
&
ce1ui qui efr quelquefoís
double
a
la feconde phalange du meme o1'tei1, efi
une partie du ligament circulaire.
, 5
0 .
Enfin ces oífelets doubles fous les tendons'fen–
dus du fublime , prouvent encore cette vérité.
Finiífons par trois remarques de M. Winilow.
1
0.
'D ans tous les fujets
oll les
tendons
&
les liga–
me.nsont beaucoup de fe1'meté , Olt l'aél:ion des muf–
des efr forte ,
&
la compreffion violente, il Y a lieu
de s'attendre
a
trouver de ces os.
, 3
0 .
Toutes chofes égales d'aiUeurs, plus le fuj et
efr agé , plus on trouvera de ces os,
&
plus ils {e–
ront gros.
3
0 .
Plus le fujet a fatigué ceS extrémités inférieures
ou fupérieures, plus auffi, toutes chofes égales d'ail–
lems, ces os feront gros
&
nombreux.
Mais quand M. ' Vinílow ne craint point d'ajouter
que ces oífelets augmentent la force des mufcles, en
facilitent le jeu, & font que les orteils , lor(qu'on
marche; {upportent mieux le poids de toute la maífe
du corps ; je ne reconnois plus le phyúcien qui ve–
noit tout-a-l'heure de parler raifon
&
méchanique ;
je n'y vois qu'un homme qui
découvr~
les préroga–
tives de la nature dans fa dégénération meme
~
qui
préfere pour la force
&
la flexibilité des organes , la
vieilleffe
el
la jenneífe,
&
qui compte apparemment
le mérite des faifons par l'hiver.
(D.
J.)
SESBAM ,
f.
m.
( HiJ!. nato Bot.
)
genre de plante
a
fleurs polypétales, papilionacées
&:
en forme de
grappe ; les embryons fortent de la partie intérieme
de la flem ,
&
deviennent daps la ítiite des úliques
oblongues
&
divifées en pluúeurs nceuds; elles r
~ferment des femences rondes. Ajoutez au carae
'e
, de ce genre que les feuilles naiifent par paires. Pon–
tedera::
tmthologia. Voye{
PLANTE.
SESBAN
,f.
m. (
Hij. nato Botan. ex{)t.
)
arj'~f
kau de la groífeur du myrte. Ses branches iont t
1-
dres, herbacées,
&
d'un verd-d'eau tant-íoit- u
rougefitre; fes flems font de couleur de fafran
~
{emblables
el
celles de l'anagyris,
&
pendent en
t.ouffes. Il na1t de {e¡
f1e~n
des
loniu~s íiliqL\~s
,_
t~Ues
S E S
que celles du frenu-grec ,
&
qui contiennent des fe–
menees pareilles, Veílingills a remarqué que le non1-
bre des cellules de chaque úlique varie felon le
nombre des graines ,
&
que le tronc de l'arbriífeau
eit armé d'épines rares
&
COllftes.
(D.
J.)
, SESCHAN,
(G¿og. modo
)
anciennem~nt
Buge,
Byces
&
Byce ;
granel lac de la petite Tartarie en
Europe. Il fépare la Tartarie des Nogais, de la Cri–
mée,
&
fe décharge dans la mer de Zabaehe par un
canal fort comt, n'étant féparé du golphe de Nigro–
poly que par un ifihme de demi-lieue, {ur lequella
ville de Précop efr fituée.
(D.
J.)
SESELI,
f.
m. (
Hift. natoBOlan.
)
genre de plante
dont voici les caraél:eres, fuivant Linnceus. Le calice
qui enveloppe la fleur, efr
a
peine remarquable ; la
couronne de la fleur efi généralement uniforme; la
fleur efr
a
cinq pétales a-pell-pres égallx,
&
taillés
en forme de ccellr ; les étamines font cinq filets
qui
hniífent en pointes aigues ; les boíl'ettes des étamines
font úmples; le germe du piilil efi placé fons l'en–
veloppe de la fleur; les friles font recourbés ; les
frigma {ont obtus ; le fmit efi ovale, petit, cannelé ,
&
féparable en deux portions. Les graines font au
nombre de deux, de forme ovoide, convexe d'un
coté,
&
applaties de l'autre. Il parolt de cette def–
cription que Tourneforr s'eft trompé en rapportant
les diverfes efpeces de
JeJeli
au genre de plaote qu'on
nomme
fenoull.
(
D.
J. )
SESELI COMMUN,
(Botan.)
c'efr un des n0111S
qu'on donne vulgairement
a
la liveche , en latin
Li–
guflicum. Voye{
LIVEcHE
,Botan.
(D.
J.)
SESELI DE CANDIE,
(Botan.)
nom vulgaire d'une
des efpeces du genre de plante, que Tournefort
appelle
tordy/ium. Voy''{
TORDY,1.IUM,
Botanique.
( D .
J.)
-
$ESELI DE MARSEILLE, (
Botan.
)
plante nom–
mée par Tournefort,
frenicuLum tortuofum,
&
par
les atItres Botanifres
,/efeli
ma./fiLienJe;
fa tige s'éleve
a
la
ha~lteUT
d'environ un pié
&
demi,
&
efr rem–
plie de modIe blanche. Elle porte en fes {ommités
des ombelles, qni foutiennent de petites fleurs
a
cinq pétales, difpofées en ro{e, de couleur blan–
che,
&
quelquefois purpurine. Apres la chute de la
fleur, Con calice devient un fruit compofé de deux
graines oblongues, firiées , arrondies d'une part ,
&
applaties de l'autre; elles font d'un gris pMe, d'une
odem aromatique ,
&
d'un gOllt fort acre. Toute la
plante a une odeur forte
&
agréable , Elle crolt aux
lieux fablonneux dans les pays chauds , comme en
Langlledoc , en Provence ,
&
aux environs de Mar-
feilIe.
( D.
J.)
,
'
, SESELI DE-MARSEILLE
(Mat.
mM.
)
la femence
efr la feule partie de cette plante qui foit d'u{ageen
niédecine. Elle efr comptée parmi les femences car–
mina-tives. Elle efr fort analogue avec celles des au–
tres plantes ombelliferes ufuelles, telles que le fe–
nOllil , l'anis , le cllmin,
&c.
Anffi efr- ce prefque
toujours avec ces dernieres femences qll?on l'em–
ploie,
&
tres-rarement
feu~e.
Son ufage ,efi
for~
rare
pour les prefcriptions maglfrrales. On 1empIOle da–
vantage dans les compoútions officinales : elle entre,
par exemple
~
dans la thériaque ,le mithTidat, l'ean
,générale,
&
la poudre
de catibe
deh pharmacopée de
Paris.
( b)
.
SESIA (LA),
ou
LA SESSIA ,
(Géogr.
l1~od.)
l'i–
viere d'Italie , dans le Milanez. Elle prend ía fouree
dan 1 s Alpes, allX confins
d~i.
Valais, traverfe la
vall e df' fon nom ,
&
fe décharge dans le
PO ,
au-
E'irolls de Cafa!'
(D.
J. )
SESQUI, efi une particule fOllvent employée par
les anciens n1uúciens, dans la compoíition des
mot~
fervant
a
exprimer
d~fférentes
efpeces de mefures.
~Ils
appelloient done
jefqll~
-
alteres
"l~~
mefures,
qont
t,a
principale
~ote
valolt une mOltl,e en
fu~
de