SET
'dpia , qUa!que ¡rOpter eam yiam
jimt,
Setiam
foram ;
Layiniumpramifit.
Cette ville étoit fituée fur le haut
a'une montagne , ce qui a fait que Martialllli a don–
né l'épithete de
penduLa.
Le meme poete dit dans un
autre endroi! ,
L. X.
epigr.
64 :
Nec 'qua paLudes deLicata pomplinas
Ex
arce cLivifpeélat uva
Setini.
On recueilloit beaucollp de vin dans le territoire
de
Suia
:
Silius Italiclls tait l'éloge de ce vino
At
qftOS
ipjius menfisfipoJla Liai
Seria,
6>
incdebri,mi/erullt
Yd/La
yeLitra.
Les habitans de
$eúa
étoient appellés
Se/mi,
&
la
viUe elle-meme fe trouve nommée
Setina coLonia
dans
une inCeription rapportée par M. Spon ,
pag'
17.9.
Patrono. Fabrztm CoLonia Saina.
.
Cene
ville
eon{erve fon aneien nom; elle efr fituée ..
fur une montagne , dans la eampagne de Rome , en–
tre Scrmonette
&
Piperno. Mais aujourd'hui fon ter–
roir
a
changé de nature ; iI ne produit prefque rien
cu
tOLlr. L'on remarque parmi les bois dont fes mon–
tagnes font préfen-tement eouvertes, beaucoup de
ces plantes appelléesficus
indica ;
il
Y
en a qui s'éle–
vent jl,lfqu'a la hauteur de trente piés,
&
qui font un
tronc de la groífeur d'un homme. Les lauriers
&
les
myrthes y font communément dans les haies ,
&
on
, commence
él
trouver aífez fréquemment les oranges
en pleine terreo Proche de
SeLia ,
au village de Ca–
fenove , on rencontre un tort grand marais , fur le–
quel on peut s'embarquer pour aller
a
T erracina.
2°.
Sella
efr encore le nom d'une ville d'Efpagne ,
dans la Bétique, que Ptolomée,
L.
n.
c.
jy,
place
dans les terres ,
&
qu'il donne aux Turdules.
3
0.
Seúa ,
ville
de l'Efpagne tarragonnoife, fituée
dans les rerres
&
chez les Vafcones , felon Ptolomée,
t.
n.
c.
yj.
Valerius Flaccus, poete latin, étoit natif de
Seúa
dans le Lati um ,
&
felon d'autres , de Padoue. Quoi
qu'il en foit , ce poete , qui tleuríífoit fous l'empire
de Domitien , vers l'an
71
de Jefus-Chrifr, eut beau–
coup de part
a
l'amitié de Martial,
&
ne fut pas fort
aecommodé des biens de la fartune. Son poeme des
Argonautes en huít livres , demeura imparfait;
&
Quintilien regrete ce malheur pour les Lettres.
(D .
J.)
S~TlE,
(
Marine.
)
yoye{
SEITIE.
SEIHIENS,
ou
SÉTHINIENS, f. m.
pl. (
H¿jl.
ecel.!): )
hérétiques fortis de Valentin , ainíi appellés
dll
nom de
SaIL.
Ils enfeignoient que deux anges
ayant créé l'un Caln,
&
l'autre Abel,
&
celui-ei
ayant été tué, la grande yerta qui étoit au-deífus des
aun'es vertus, avoit voulu que Seth fftt eon<;u comme
une pure femence ; mais qu'enfin les deux premiers
anges s'étant melés les uns avec les autres, la grande
vertu avoit envo)'é le déluge pour ruiner la mauvaífe
engeance qui en éroit venue; que toutefois il s'en
étoit glííré quelque partie dans l'arche, d'oll la ma–
lice s'éroit répandue dans le monde. Ces hérétiques
compoferent plufieurs livres fous le nom de Seth
&
des autres patriarches. Quant
a
Jefus-Chrííl:, ils fe
perfuadoient ou qu'il etoit Seth, ou qu'il tenoit fa
pl>ee. Tertullien ,
dI!
praJer.
C.
xLyij ;
Saínt Irénée,
L.
J.
c.
'Vij.
&
flq,
Saint Epiphane,
har.
31 ;
Baronius,
A.
C.
14.5
;
Sixte de Sienne,
L.
11.
bibLioth.
Godeau,
hijl. eccLéJ.
&c.
ÉTHIM, (
Critiq. Jacré/!.)
forte de boi préci ux
dont MOlfe fe fervit pour eonfrruire l'arche , les au–
t
1s, la table, le tabernacle meme ,
&
pluíieurs au–
tre ehofes qui y fervoient. Ce boi fe trouvoit dans
les deferrs d'Arabie , mais nous ne le eonnoiífons
point;
&
les feptante ont traduit le mot hébreu
(J–
thim
par leterm g 'n ' ral de
bois incorruptible.
(
D.
1.)
ETIER,
f.
m.
lmm
d
rdaúon ;
<;'efr le nom que
Tome
_y
r .
S 'E T
les Franes donnent
a
des barques tUf'ques avee le{–
quelles ils font le eommerce de proche
~n
proch(1,
{D.
J.)
SETfNE,
f.
f.
terrn~
de Laboureur,
mefure de prés
.dans le pays de' Bugei
&
~e
Gex; c'eíl: l'ételdue de
pr~
que fix
~ommes
peuvent faucher en un jour. On
eíhme la
fitme
au pays de Gex dome charretées de
foín
de vingt quintaux , qui font vingt-quatre méaux:
du pays de Breífe. A Geneve la
filln.e ou;elerée
eil:
~utant
,de pré qu'un homme en peut taucher en t
n
jour.
(D.
J. )
SlfTINUM,
(
Botan;
)
nom clonné par quelquesJo
ur:
s
a la .Meleze ,
&
p3r quelques autres
él
l'agaric
#
D lofeonde.
(D.
J.)
SETIOLER,
term, de Jardinage.
Ce tarme fe dit
des plantes
q~LÍ,
pour etre trop preífé'es dans leurs
plane~es
, monter:t plus haut qu'elles ne devroient ,
ce qlllles rend fOlbles
&
menues. Le meme mot
fl!
dit auffi des bl'anches qui font dans le miheu des ar'"
bres trop touffus.
(D.
J. )
SETON,
f.
m.
terme de Chirurgie,
bandelette de
linge qui fert
a
entretenir la
~ommunieation entr~
deux plaies.
Ce mot vient du latinflta, parce que ron fe fera
volt anciennement de críns de cheval pour la meme
intention.
Fabrice d'Aquapendente employoit un corcloN de
foie. J'ai vu plufieurs chirurgiens qui fe 1ervoient de
ces meches de coton qu'on met dans les lampes; rnais
"on
~oit préfé~'er un~
petite
ban~e
de toile , paree
que
le hnge eonVlent mleux
at~x
plales. On a foin d'efhlel'
cette bandelette fur les bords, pour qu'elle pa!fe plus
facilement,
&
qu'elle s'applique plus mollement aux:
parois de la plaie.
Lefiton
efr d'un granel fewurs pour porter les
mé~
dicamens tout le long
du
trajet d'une plaie contufe
qui a une entrée
&
une fortie , comme cela arrive
ordinairement dans les plaies d'armes
a
feu. Qllelques
praticiens objeélent que le
fiton
efr un corps ét,an'"
ger qu'on entretíent dans la plaie,
&
qu'ainú l'ufage
doit en etre proferit; m?is on l1e peut lui refuíÚ
el'avoir de grandes utilités ; il empeehe que les en"'
trées
&
les iífues des plaies fe referment avant le mi...
lien ; íl fert
a
portel' les remedes convenables dans
tonte leur profondeur,
&
a
conduíre aifément au de....
hors les matieres nuifibles. Si le
fiton
a quelquefois
produit eles aceielens que l'on a vu ceífer par la fLlp"
preffion qu'on en
a
faite, e'eíl: que la plaie n'étoit
point a!fez débridée , ou que le
flton
tiré d'un mau–
vais fens , accrochoit quelque. efquille , laquelle en
picotant les parties exu'emement fenfibles , excitúit
des douleurs eruelles, comme je l'ai remarqué plu-'
fi eurs fois. Lorfque le
fiton
eíl:
a
l'aife dans la plaie ;
il ne produit aueun mauvais effet,
il
procure au eon–
traire de tres-'grands avantages. Lorfque la plaíe
ea
mondifiée, on ote le
fito n,
&
alors elle fe guérit forl;
aife:ment , .s'il n'y a aucun obfracle d'aílleurs.
Pour pofer le
fiton
au-travers de la plaie , il fau!!
avoir une aiguille defrínée
a
cet ufage.
rOylt{
Al'"
GUILLE.
Le
Jeton
doit etre fort long , paree qu'a ehaqlie pan"
fement il faut retirer ce qui efr dans la plaie
~
&
en
faire fu ivre une autre partie, que l'on aura couvertí!
d'ongllent dans tonte l'étendue qui doít oecu?er la
lon l,lel1r de la pIaie. On coupe enfuite ce qui en efr
fo
1,
&
qui
efi
couvert de pus. Quand tout le
fltort
efr ufé ,
&
que I'on a encore befoin de s'en fervir ,i1
ne faut pas en pa!fer un nouveau avee l'aiguille , mais
on~'attachera
au botít de eelui qlÚ finit , en ob[ervant
al ant qu'il eíl: poGible de faire entrer le
fil?n
par la
CI.
,é fupérieur de la plaie,
&
de le faire fortlr par ce-
qui en efi
l'
'gOlU.
. ,
Quand on fupprim e
lefiton,
on ruet aífcz ordmal'"
rem nt de la charpie bnlte fur loute la longueur
d~
:Ro