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S E V

cens tonneaux.

Le

cardinal d.e Richelieu projettoit

de

faire conduire un canal de l'extrémité de la

Sw–

áre

jufqu'a la Gironde ; mais l'idée de ce projet utile

efl: morte avec lui. (

D.

J. )

SÉVE, (BotJn.)

humeur aqueufe quife trouve

dans le corps des plantes, & qui les nourrit.

Nous ne connollfons point encore la caufe de l'é·

lévation de

laféve

dans les plantes: cette caufe réíi–

der'oit-elle dans quelque mouveme,nt analogue au

mouvement périfialtique des inteitins? L'aél:ion d'un

air plus OLl moins chaud fur la lame élafrique des tra–

chées , feroit-elle le principe de ce mouvement? La

roideur que le deíréchement produit dans les parties

élailiques & ligneufes, s'oppoferoit-elle

a

ce mou–

vement ?

Quelques phy Iiciens ont imaginé que

lafive

cir–

culoit dans les plantes comm,e le fang circule dans les

animaux; mais les expériences de M. Hales ont dé–

montré la faulfeté de cette opinion; auffi n'admet-il

dans

laféve

qu'une forre ae balancement. Les judi–

cieufes réflexions fur lefquelles

il

établit fon hypo–

th fe , méritent d'etre lues dans l'ouvrage meme; je

ne ferai que les indiquer ici.

.

Les plantes res:oivent & tranfpirent en tems égal

beaucoup plus que les grands animaux; les plantes

font dans un état de perpétuelle fuccion ; elles pren–

n~nt

fans celfe de la nourriture pendant le jour par

. leurs racines , pendant la nuit par leurs feuilles; les

animaux au contraire oe prennent de la nourriture

que par intervalle. La digefiion de cette nourriture

n e s'opéreroit point OH s'opéreroit mal, íi de

H0U–

velles nourritures ne fuccédoient fans interruption.

La méchal'lique qui exécute la nutrition des plantes,

parolt donc devoir différer beaucoup de celle qui

exécute la nutrition des animaux qui nous font les

plus connus.

La nlltrition des plantes femble devoir fe faire

d'une maniere plus fimple, exiger moins de prépa–

rations que celle des grands animaux; c'efr ce qu'in–

dique encore l'infpeétion des organes.

Les

plantes n'ont point de parties qui répondent

par leur frruél:ure ou par leur jeu,

a

celles qui ope–

rent la circulation du fang dans les grands animaux.

Elles n'ont ni creur, ni arteres, ni veines; leur frru–

aure efr tn!s-íimple & tres -uniforme ; les fibres li–

gneufes , les utricules, les vafes propres, les tra–

chées, compofent le fyfreme entier de leurs vifce–

res ; & ces vifceres font répandu$ uni-.·erfellement

dans tout le corps de la plante : on les retrouve juf.

que dans les moindres parties. Les vaiiTeaux féveux

n'ont point de valvules defrinees

a

fa vorifer l'afcen–

fion de la

f¿ve ,

&

a

empecher la rétrogradation.

Quand ces valvules échapperoient au microfcope ,

l'expérience en démontreroit la faulfeté ; puifque

lel> plantes que l'on plonge dans l'eall, ou qu'on met

en terre par leur extrémité fupérieure, ne lallfent

pas de v géter.

11 efr íi vrai que la

f éve

monte & de[cend librement

par les memes vaiíreaux , que

fi

apres avoir coupé

da ns la belle [aiCon, une des groír s branches d'u n

cubre, on adapte au tronc;:on un tub de verre gtÚ

contienne du mercure, on yerra la

f éve

élever le

mer ure pendant le jour , & le laiífer tomber

a

l'ap–

pro he de la nuit. On parviendra de cette fas:on

a

mefur r la force de la

Jéve

par l'élévation du mer–

cure, &

a

comparer cetre force dans différens fu–

jets. T outes chofes d'ailleurs égales,

l~

variations

du mercure feron t d autant plus confider:;'

,~S

que

le jour fera plus chaud, & la nuit plus fr<ll he. La

marche de la

Jév

dans la belle faifon, relfemble donc

affi z

él

celle de la liqueur d'un thermometre : l'une

r

l'autre d pendent également des alt ro rives du

chaud & du frais.

Enfin , 1 divers ph

J

nomeo

S

botaniques qu'on a

Tome X

r~

SEV

'13

I'

regardés comme de fortes preuves de la circulation

de la

filie ,

ne la fuppofent point néceírairement.

Tous ces phénomenes s'expliquent de la maniere la

plus heureufe par un principe fort íimple , fondé [ur

l'obfervation ; c'efr qu'il

y

a une étroite communi–

cation entre toutes les parties d'un e plante; ellesfont

toutes les unes

a

l'égard des autres , dans un état de

fuccion : la nourriture que prend une de ces parties

fe

tranfm~t

aux autres; les fe uilles fe nonrriífent

ré~

ciproquement ; la racine pompe le fuc de la tige ; la

tige pompe le [uc de;! la racine. Ainíi, du commerce

mutuel qui efr entre le [ujet & la greffe , réfulte cette

communiqtion réciproque de leul's bonnes ou de

leurs mauvaifes qualités , qu'on allegue en preuve de

la cit:clllation. Le fuc nourricier paífe alteroa!Íve–

m~nt

du

fuj~t

dans la greffe , & de la-'greffe dans le

fUJet. CertalOement les plantes n'ont point d'efro–

mac, d'inteítins , d'arteres, ni de veines ; mais il [e

peut que la

filie

monte par le bois ,

&

defcende par

l'écorce. Une partie du fuc nourricier qui s'éleve

par les fibres ligneufes, peut paífer par les feuiUes

dans l'écorce, de-la dans la racine. Une autre partie

de ce fuc retourneroit par les memes vaiíreaux vers

la racine; d'oü elle repaíferoit encore dans la tige;

c'efr du-moins la conjeél:ure de M. Bonnet; & mal–

heureufement toutes les conjeél:ures en ce genre , ne

font que de pures dépenfes d'efprit.

(D.

J.)

SÉVE , (

G 'og. modo

)

village de France pres de

Paris , &fameux par le palfage de la riviere de Seine,

qu'on y traverfe fur un pont de bois de vingt & une

arches , qui embralfe les detlx bras de la riviere. M.

Perrault de l'académie royale des Scieoces , avoit

projetté un pont de bois d'une (eule arche , de trente

roifes de diametn!

~

qu'il propofa de faire conítruire.

Le trait de l'arche efr une portion de cercle ferme &

folide. 11 auroit été compofé de dix-fept aíremblages

de pieces de bois, qui pofés en co.upe l'un contre

l'autre, fe devoient foutenir en l'air par la force de

leur figure, plus aifément que n'auroient fait des

pierres de taille, qui ont beaucoup de

pe[anteur~

Cette ingénieufe invention auroit eu l'avantage de

ne point incommoder la navigation : ce pont n'au–

roit jamais été endommagé par les glaces & par les

grandes eaux, & on auroit pü le rétablir fans que

le

palfage en eút été empeché.

(D.

J.

)

SEVE, (

terme de marchand de

vino

)

ce mot fe dit

d'une quaiité ou d'une certaine faveur que le fep de

vigne a communiqué

el

la grappe, & la grappe au

vin , ce qui le rend agréable

a

boire : c'dl: une pe–

tite verdeur qui fe touroe en force dans la maturité

du vin. Les gourmets font grand état de celui qui a

de

laJellt

;

mais il ya autant de différentes

fi lies

qll'il

y a de différens vins.

(D.

J.)

SEVENBERG , (

Géog. modo

)

petite ville des

Pays-Bas, dans la Hollande ,

el.

trois lieLles de Breda

:J

&

a

deux·de W illemílad.

(D.

J.)

SE END

LE, (

Géog. mod.)

riviere qui coule

entre celle de Terk & celle de

Coi,

en Derbend.

Elle [e décharge dans la mer Cafpienne, [elon M.

Petit de la Croix.

( D .

J. )

SEVEN ES

LE ,(

Géog. modo

)

la meilleure or–

tographe eH

Cevennes

;

montagnes de France , au

bas,Languedoc. Elles regnent dans les diod:les d'A–

lais, J'UleS , de Mende

&

d'une partie du Viva–

rais. Céfar , dans fes commentaires , appelle cetre

lne de montagn s ,

mons Cehenna

,

&

dit qu'elle

lepare les Hélviens des Auvergnats, parce qu'en ce

tems·1d les peuples du Gevaudan

&

du elay, ( qui

[¡ent féparés du ivarai par les

Ceymne; )

éroient

ns la dépendance des Auvergnats. Les p "tes la–

ns appellent

inditTér~ mment

ces montagnes,

Ce.

.

a

ou

CehmnéE,

mais trabon

&.

rolomée écri–

v nt

Cemmt.ni.

Les

e

venn~s

íO.lt

de cLfficile acces ,

& Ont

é é

cep ndant

tr

s-peuplées par le granel

R

i}