13
2
SEV
nombre de Calviniftes qui s'y retirerent dans les
derruers íiecles, comme dans un lieu de retraite.
(D.J.)
SEVER
SAINT, (
Géog. modo
)
ou
Saint-Sevu–
Cap,
pour le difiinguer de
Saint-Sever
de Raíl:an.
Saint-Sever-eap
eft une petite ville de France, dans
la Gafcogne, au elioc ' fe d'Aire, fur l'Adour,
el
6
lieues au nord-oueft d'Aire,
&
a
155 de Paris.
Il
y
a une fénéchauífée' du reífort d'Acqs,
&
~ne
abbaye
d'hommes, ordre de Saint Benolt , fondée 1an 993.
Long.
I:J.
44.
latit.
43 . 40.
Saint-Sever
de Ruíl:an, eft une atare petite ville
de France dans le Bigorre , au diocHe d'Auch,
&
el
deux lieues de Tarbes , fm l'Arros , avec une ab–
baye d'hommes , ordre de Saint Benolt, unie
él
la
congrégation de Saint Maur.
Long.
IJ . 3J.
latit.
43. 8 .
D. Martianay, bénédiélin de la congrégation de
Saint Maur, naquit
a
Saint-Sever-G'ap
en 1647,
&
mourut
el
Paris en 1717.
11
a
donné une nOllvelle
édition des reuvres de Saínt Jérome ,
&
un grand
nombre d'alltres ouvrages , dans lefquels il regne
plus d'érlldition que de jllgement
&
de faine criti–
que. Sa vie de Magdelaine du Saint Sacrement , qu'il
mit au jour
el
Paris en
i
711 , eíl: auffi ridicule qu'au–
cune de celles qui fe trouvent dans les l'gendes.
(D.
J.)
.
SEVERAC LE
CHATEL, (
Géog. modo
)
petite
"iile ,ou plutot bourgade de France, dans le Rouer–
gue, éleaion de Milhaud; certe bourgade eft au–
jourd'hui toute dépeuplée.
(D.
J.)
SEVERAK, (
G éog. modo
)
ville de la Turquie en
Aíie, fur la route d'Alep
el
Tauris, par Diarbékir
&
Van.
(D.
J.)
SEVERE, adj. (
Gram.)
obfervateur fcrupuleux
des lois. 11 fe dit des chofes
&
des perfonnes.
U
eft
juge
flvere
;
il a le gOllt
Jevere.
SÉVÉRIE, (
Géog. modo
)
province de
I'~mpire
Ruffien , dans la Mofcovie , avec titre de duché;
c'efi une province remplie de forets ; la partie mé–
ridionale en a une feule, qui eft longue de vingt–
quatre lieues d'Allemagne,
&
la partie feptentrio–
nale n'eft pas moins couverte de bois.
Laflvérie
eft
bornée au nord par les duchés de Smolensko
&
de
Mofcou ,au midi par le pays des Cofaques, au le–
vant par le meme pays
&
la principauté de Voro–
tink ,
&
au couchant par le duché de Czernigove.
Ses principales rivieres foot la Dubíecza, la Dezna
&
la Nezin. Sigifmond III. s'empara de cette pro–
vince en 161 1. Le czar Alexis la recouvra en 1654;
&
clepuis ce tems-la , elle eft reíl:ée
a
l'empire de
Ruffie , cOll!.me faifant partie du duchérde Smolens–
ko. Novogrodek en eft la capitale.
(D.
J.
) ,
SEVERINO
SAN,
(Géog. mod.)
il Y a dellx
villes de ce nom en Italíe , dans le royaume de Na–
pIes. La premiere eft entre des collines ,
el
íix milles
de T olentin,
a
feize de Macerata ,
&
a
clouze de
Camerino. Elle a été
b~lti'e
en 11 98, prcs des ruines
de l'ancienne Septempeda, que les Goths avoient
détruite en 543. Son éveché eft fuffragant de Fermo ,
&
a été érigé par Sixte V. en 1586.
Long'.
3
O.
54.
latít.
43.
10.
'
La {econde
San-Severino
eíl: dans la principauté
citérieure , au nord de la viBe de Salerne , pres de
la riviere de Sarno. Elle app<!rtient au prince d'Avel–
lino ,de la maifon Caraccioli.
(D.
J.
)
SEVÉRITE, RIGUEUR,
(Synonym.) laJe<Yl–
rité
fe trouve principalement dans la maniere de
penfer
&
de juger; elle condamne facilement
~;X
n'excu{e pas. La
rígueur
fe trouve partículiereme
,t
dans la maniere de punir; elle n'adoucít pas la
p'~.i
c:. _
&
ne pardonne rien.
Les faux dévots n'ont
defévérité
que pour autrui;
prets
a
toLltblamer.,
ils
ne
ceíTent de s'applaudir e\IX-
m&mes.
la
rigueur
ne parolt bonne
que
daos ¡es oc–
caíions Oll l'exemple feroít de la plus grande confé–
guence : par-tout aillems on doit avoir beaucoup
el" gard
ti
la foiblefi'e humaine.
L'ufage a confacré le mots
rigllUlr
&
Fvérité
a
de
éertaines chofes particulieres. On dit la
j.tvdritJ
de
mreur , la
riguertr
de la raifon. La
j.tvérid
des fem–
mes) felon l'auteur des maximes , ea un ajaHement
&
un fard qu'elles ajoutent
a
leur beauté. Dans ce
fens, le mot
rigueurs
au pluriel répond
a
celui d
févdrité.
Il
s'emploie fort bien en po 'fie pour les def..
tins. Brébeuf a dit :
L 'une
&
l'autre fortune a d' 'galos
rigueul's,
El L'affront des vainef!s
ejl
un crime aux vaillCjueurs.
(D. l.)
SEVERO
SAN, (
GJog. modo
)
petite ville d'Ita'"
lie, au royaume de Naples , dans la Capitanate,
a
vingt-quatre milles au cou hant de Manfrédonia.Son
éveché, auquel on a uni celui de Civitare , releve
du
(~int,
íiege.
Long.
32.56.
latir.
41 .
40.
(
D.
J.
)
SEVERONDE, f.
f.
(e/larpenter.)
c'eft la faillie
d'un tOlt fur
la
rue, ou íi l'on veut, le bas ele la cou–
verture d'une maifon. On dit
auffijü.bgronde.
(D.
J.)
SEVERUS-MONS, (Céog.
am.)
montagned'T–
taFe, dans la Sabine, Virgile en parle au
YII.livre
de L'Enéide , vers
J13.
Qui
tetriea horrentes rupes
,
monternqlle Severum ,
CaJP~riamCjue
colunt.
'
Severus
,
dit Fefius , eft le nom propre de cette
n'lontagne, qui felon Léander, con{erve encore cet
ancien nom , car il vent qu'on la nomme
monte-S~vero:
(D.
J. )
SEVICES ,
(Jurijprud.)
du latín
faviúa,
eíl: un
terme uíité au palaís, pour exprin\er les traitemens
inhumains que 1'on fait fouffrÍr
a
quelqu'un.
On joinf ordinairement enfemble les termes de
flvices
&
marwais traitemuzs
,
quoique celui
deje/lÉCes
foit le plus fort.
Pour ordonner la féparation de corps entre mari
&
femme, il faut <¡u'il y ait des
févices
de la pan du
mari ; ces
févices
fe mefment
a
la qualité dés per–
fonnes ,
a
leur éducation ,
&
a
leur maniere ordi–
naire de vivre; entre gens de baife condition,
il
faut des faits plus graves qu'entre gens qui ont plus
de fentimens
&
de délicateífe.
Voye{
SÉ
11 A R A-
TION.
(A)
,
SEVIE , f. f.
( Marine )
forte de petit batiment
flamand .
-
SEUIL , f. m.
(Archit.)
c'eíl: la partie inférieure
d'une porte,
00
la pierre qui eíl: entre fes tableaux;
ellene difFére du pas qu'en ce qu'elle eft arrafée d'a–
pres le mur. Le
J~ltil
a guelqllefois une feuillnre ponr
recevoir le battement de la porte mobik
(D.
J.)
SEUIL
d'écLufl,
( Archit:
hydraul.)
piece de bois
qui étant pofée de travers , entre deux poteaux au
fond de l'eal!, fert
a
appuyer par le bas, la porte
ou les aiguilles d'une éclu[e, Ol! d'un pertuis.
S euiL de pont-levis
,
groífe piece ele bois avec feuil–
lure, arretée au bord de la contr'efcarpe d'un foífé ,
pom recevoir le battement d'un
p~)l1t·levis,
quand
on l'abbai{fe. On l'appelle
auffiJómmier. (D. J.)
.SÉVILLE,
(Géog. med. )
viHe cl'Efpagne, capitaJe
de
l'
Andaloufie , fm la rlve gauche du Guadalqui–
vir,
'el
16 lieues au nord oueft de, Grenad
, &
a
8
al! fud-oueft de Madrid.
Elle efr une des premieres , des plus belles,
&
des plus coníidé!ables villes d'Efpagne,a tous égards;
elle porte le titre de cité royale ,
&
de capitale d'un
beau royaume ; elle tient le premier rang dans l'é–
glife des vaftes états eG)agnols, par la dignité de
méhopole dont fa cathédrale eíl: revetue; le com–
rner<;e
y
fleurit par fa íit\J.¡¡tiQn fUI le Guadalquivir,