13°
SET
l'endroit [ous
le~uellefeton
a paifé,
&
par.deifus une
compreife aifez epaiíre. En rapprochant par ce moyen
l~s
parois clu finus, on prQcme une prompte réu–
nlOn.
SETON
,opération de Chirurgie
par laquelle on perce
d'un [eul coup la pean en deux endroits, avec un
inftntment convenable, pour paifer une bandelette
de linge d'une ouverture
a
l'autre , afin de procurer
une fontanelle, ou ulcere dans une partie [aine:
V~ye{
FONTANELLE.
Lej'eton
[e pratique le plus ordlOalre-
ment
a
la nuque.
.
..
. 11 Y
a bien des auteurs qUl ne [ont pomt part¡[ans
de cette opération. OR fait contre elle des objeétions
qui lui [ont particulieres ou communes avec les cau–
teres. Plufieurs per[onnes , fort éclairées d'ailleurs ,
ne croyent pas qu'un trou fait
a
la peau
&
a
la graiíTe
puiife [ervir d'égoút aux humt:urs vitiées qui pro–
duiíent des maladies habituelles; telles que les maux
de tete invétérés, les ophthalmies opiniatres,
&c.
Cette, opinion eft contredite par un grand nombre
de faits qui aifurent l'utitité de ces fortes d'évacua–
tions ; elles peuvent meme fervir de préfervél'tif: on
a
l'expérience que les perfonnes qui portent des cau–
teres ne font point attaquées de la pefte.
Voye\.
Am–
broi[e Paré & al,ltres auteurs , qui rapportent des
obfervations pofi'tives
el
ce [njet.
,
Les raifons particulieres qu'on trouve dans les li–
vres contre l'opération
duJ'eton ,
ont pour fondement
la méthode cmelle dont on la pratiquoit. Les anciens
pin<;oient la peau avec des
tena~lles
percées , & paf–
foient un fer ardent au·travers de ces ouvertures pour
percer la pean.
Pour faire cette opération par une méthode plus
fimple & moins douloureufe , le chirurgien pillce la
p eau & la graiife longitudinalement avec les pouces
&
les doigts indicateurs des 'deux mains ; il fait pren–
dre par un aide le pE de peau qu'il pin<;oit de la main
droite,
&
de cette main il perce la peal!! avec un pe–
tit biftouri
a
deux tranchans; apres avoir retiré fon
infirument ,
i i
paífe
la
baodelette par le moyen de
l'aiO'uille
a
fito n,
&
on panfe les deux petites plaies
ave~
de la charpie , une comprcife ,
&
quelques tours
de bandeo
00
peut avoir un biftourí avee une ouver–
ture ou reil vers la pointe : par ce moyen 0n paiferó.
la
bandelette en meme tems qu'on fait les íncifions.
La [uite des panfemens eft la meme que nous l'a–
vons décrite
au mOl
SETON
,piece d'appareiL.
Cette efpece de fontanelle a fur le cautere les avan–
tages d'etre faite dans le momeot: la fuppuration y
'(!fr établíe des le
fec~)Od
jour;
&
dans l'application
du cautere, it faut attendre la chúte de l'eícarre, qui
ne fe fait fouvent qu'au bout de
dou:z.eou quinze
.jours. L'ulcere produit par lefeton efi tellement fou–
mis
a
la volonté du chirurgien, qu'on I'entretíent
tant de tems qu'on le defire, & qu'on le guérit de
meme des qu'on le fouhaite , en otant la bandelette.
L'ulcere qu'on a fait avee le eautere , fe guérit quel–
quefois malgré qu'on en ait;
&
{ouvent on defireroit
le guérir fans pouvoir y réuffir, du·moins auffi promp–
tement que le
.fiton ;
dans ce derníer eas la guérifon
eft une affaire de vingt'quatre hemes, & l'ulcere du
cautere doit etre mondifié, détergé
&
cicatrifé, ce
qui demande
un
tems plus long.
( Y )
SE-TSE ,
ou
TSE-TSE,
(Hift. nato Botan.
)
efpece
de ligues" qui ne croiírent qu'a la Chine ,
&-
fm-tout
dans les provinces de Chan-tong
&
de
Y
un-n<m
es
ligues dnt un parfum délicieux ; l'arbre qui les pro–
dnit efr de la grandeur c!'un noyer,
dOn!
les feuilles
font d'un tres,beau verd d'abord, mais enfuite
~les
deviennent d'un rouge tres -vif. Le fruit efr d (la
groifeur d'une pomme médiocre; ji jaunit
a
~~'re
qu'il mtuit. Lorfqu'on fait fécher ces figues ,
e~e'"
' couvrent
a
l'extérieur d'un enduit {emblable
a
du
fuere.
SEV
SETTE,
ou
SETE, (
Géog. 1!l()d. )
cap de France
dans le bas Languedoe,
fi.rrla cote de la mer , au midi
du lac de Maguelone & de la bourgade de Fronti–
gnan. Louis XIV. Yfit confrruire un port quí eft pour
les galeres
&
les petits batimens. C'efr-Ia que com–
menee le canal de Languedoc , qui va fe terminer
dans la Garonne
a
Toulou[e.
Long.
fuivant Caffini
prife au fanal de cette ville ,.21. !3.
Latit.
43 .
.24. 40:
(D.
J.)
SETTENIL, (
G¿og. mod.)
en latin barbare
Sep-'
teniLium,
petite vllle d'Efpagne, dans le royaume de
Grenade , fur un rocher, au couchant de Munda , &
vers le.s confins de l'AndalouGe. La pltrpart des mai–
fons fgnt taillées dans le roc ; le terrein des environs
ne produít que des patmages. (
D.
J.
)
SETTJA, (
Géog. 1!lod.)
province de 1'i1e de Can.'
die, du coté de l'oceidenr, dans l'endroit que l'on
• appelle
l fihene;
cette province eft tres-petite, n'ayant
qu'environ douze mílles d'étendue,
&
pour chef-lieu
un@petite ville de fon nomo
(D.
J.)
_ SETTIA,
(Géog. mod.)
ville de l'ile de Candie
~
&
le chef-lieu de la petite province de meme nom;'
elle efr fituée au feptentrion fm le bord de la mer ;
fon chatean qui étoit aifez confidérable , a été détruit
par les Vénitiens en
165
1,
&
n'a point
~té
rétabli
par les Turcs depuis que l'ile de Candie a paifé dans
leurs mains.
(D.
J.
)
~
SÉTUBAL, (
Géog. mod.)
ville de Portugal, dans
l'Efrramadoure , au midi duTage, vers l'embouchure
du Zadaor,
a
10
lieues au fud-efr de Lisbonne.
SétubaL
a été batie des ruines de l'ancienne
Ce/o–
briga,
qui étoit un peu plus avant au couchant ,
&
dans laquelle Jupiter Ammon avoit
\.111
temple. On
a eu foin de la fortifier ,
&
de la fermer de murail–
les. Elle efr fituée au bout d'une plaine de deux lieues
de lon&ueur, extremement fertile en grain, en vin ,
&
en fruits. An conchant de cette v ille, la terre fait
un promontoire avancé dans la mer, qui préfente
deux comes, l'une au nord du coté duTage,
&
I'atltre
au inidi du coté de l'océan ; ce dernier promontoire
eft le
promonlorium Barbarium
des ancieils,
&
le
cap de Efpichel des modernes.
S étubaL
s'étoit accrue par la commodité de fon
port, par la fertilité de fon terroir, par la richdfe
de ía peche,
&
par la fécondité de [es falines. Eniln,
fon eommerce floriífant avoit rendu depuis deux fie–
eles cette ville confidérable , lorfqn'elle a été détruite
par ceterrible tremblementdeterre , du premier No–
vembre
1755,
qui a fi prodigieu[ement endommagé
Lisbonne.
Long.
8.4.5.
latÍ!.
38.22.
(D.
J.)
S ETVNDVM,
(
Géog. anc.
)
viUe de l'Ethiopie ,
fous l'Egypte , le long du Nil, felon Pline ,
l. Y/.
'c•
xxx.
(D.
J.)
SETZ,
(Géogr. mod.)
par M. de l'ile
See{in,
ville
de la baife-Hongrie, dans le comté de Barauyvar ,
,a
la droite du Danube, entre
Bud~
& Peterwaradin.
(D.
J. )
SEVA,
f.
m. (
Hift. nato BCJtan.
)
arbriífeau de l'ile
de Madaga{car; fes fenilles foot d'un verd foncé par–
deífus; elles font blanches & cotonneu[es par-def–
fous ,
&
de la grandeur de celles d'un amandier; elles
font afrringentes & peuvent fervir de remede contre
le flux de
ümg.
, S E V
A
, (
Antiq. romo
)
conteau dont on fe fervoit
dans les {acrifices pom égorger es viétimes.
(D.
J.)
SEU
E LA,
(Géog. modo
) 'riviere de France,
en Saintonge ; elle fe jerte dans la mer pres de Ma–
rennes ,
&
vis-a-vis la pointe méridionale de l'ile
d'Oleron. Au refte, la
St:udre
dI:
pIntor un bras de
mer qu'une riviere , puifqu'elle n'dl: navigable que
par le [ecours des marées ; fes environs en ti.rent de
g~ands
ava,!1tages, parce qu'elle donne entrée quatre
lieues avant dans les terres
a
des vaiífeaux de deux