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llieque ·des Antilfinitaires

de Sandius,

page

9

&

.lO.

Cominode

i 'fúJl.

ecdl[.

de

M.

Fleury ,

tomo XXX.

tiv.

CXL f X .

nO.

9

0 •

Quant

a

la per(onne de Servet, Lubienski

&

d'al'l–

tres AntitrÍnitaires nous le repréfentent comme un

hornme qui fouffritla mor t fort conftarnment,

&

qui '

p ronon<}a un, difcours au peuple affemblé

a

fon {up–

,plice.

M.

Sirnon a prétendu que cette harangue étoit

{uppofée;

&

Calvin rapporte que quand'on lui eut

ltl

la fentence qui le condamnoit

a

etre brúlé vif, tantot

iI

paroiffoit interdit

&

'fans mouvement, tantot il

pOllífoit de grands foupirs ,

&

qllelquefois il faifoit

.des lamelltations ,comme un infenfé ,

&

crioit

a

la

maniere des E(pagnels ,

miféricorde , mil/ricore/e.

Ce

<.In')l

y

a de certain, c'eí!: qu'ii ne retraéta point fes

erreurs.

Lubicnski a encore voulu faire

paff~r

cet héréfiar–

que pour un homme trf!s-favant dans les lettres hu–

maines ,

&

qui aVGit une profonde connoiffance de

l'Ecritnre;

M.

Simon aifure au contraire qu'il

s'ex–

primoit tres-mal en latín ,

&

qne ce qu'il cite d'hé–

bren

&

de grec prouve qu'il ne favoit prefque rien

d e ees denx

langue~.

Une partie'des ouvrages de Servet a été traduite en

, flamand , .& l'on troll ve aifément en Hollande fes li–

vres de la Trinité en cette langue. Simon ,

ripon!

a

cjlte!ques théologiens d'Hollande.

SERVICE, f.

m.

((Sram.)

culte extérienr qu'on

rend

a

D ieu. Le

fervice

divino Office qu'on célebre

jJour

l es

morts. Vous etes invité

a

l'enterrement

&

al!

Jervice

de

M.

T. O n fe confacre

auJervice

de Dieu ,

lorfqu'on embraffe la profeffi on eccléfiaí!:ique ou

re

J

ligieufe; au

Jervice

de l'état , lorfqu'ón fe charge de

quelque fonétion pénible du miniftere. Entrer au

Jer–

"ice,

c'eí!: embra"Ífer l'art militarre. Le

j úvice

d'une

maifon , c'eí!: tout ce qui appartient

el

l'éeonomie do–

rneílique.

Service

fe prend auffi ponr

condition;

un

<1omeftic¡ue eft hors de condition

:J

de

Jervice.

Il

s'é–

t end

a

accorder les marques gratllites de la bienfai–

fance,; il m'a rendu de grands

(ervices.

Il

y a des cir–

coní!:ances

Olr

l'aJl1our

&

l'amitié ne v oyent <lllCUI1

f ervice

trop bas.

II

y

a des états dont le,deyoir s'ap–

pelleJervice; lefervice

cl'un chevalier de Malte

;Jervlce

de cheval

;fervice

de compagnon

;firvice

de corps.

Il

e ít qllelqu efois fynonyme

a

lifage;

j'en ai tiré bien

dllftrvice ;

il m'a long-tems férvi. On dit auffi un

Jer–

-vice

d'or, d'argent , pour tOllS les ufienúles de table

faits de ce métal ; un

fervice

de linge , pour les linges

defrinés

el

la table ; on a fervi

a

quatre ou

cinqJervices,

pour un certain

~lombre

de plats qu'on fert ,

&

atlX–

quels d'autres fu ccedent. On n'eí!: pas bien

Jervi

dans

ecHe auberge , ce qu'il faut entendre

&

des mets

&

des domeítiqlles. Etre

deJervice

a

la tranchée ; etre de

júvice

chez le roi, c'eft exercer fes fonétions chez le

roi , c'eí!: etre commandé

a

la tranchée.

St'fvir

a

la

paume , c'eí!:

envoy.er

le premier la baile.,

Il

y a le

coté

dufervice.

SERVI CE DIVIN,

(Critiq.focr.)

le

j ervice divin

chez

les premiers chrétiens , confií!:oit dans la priere , la

leéture des livres fa<:rés ,

&

la participation

a

l'Ell–

chariítie.

Il

finiffoit , felon que S. Palllle recomman–

de

aU_T: R omaÍJZs; ch. xvj.

16'.

par un faint baifer, té–

moignage d'une communionfraternelle; ce n'eí!: pas

dans ce bai{, r , dit,néanmoins Clément d'Alexandrie,

que confiHe la

c~arité,

mais dans l'affeétion du

creur ;

a-pr '(ent, contil1ue-t-il , on ne fait

q~e

troubler les

églifes par les ba:i{ers mutllels ,

P a dag, lib.

111.

cap.

ee/xviij. Voye{

dpos le grec le reí!:e du paff,!gc.

Il

ú!

nleloit déja de la eortuption dans les faints ·baifel"s.

J

e unis par r.em.arquer gue tout le

Jervice divin

fe

nommoit en un feul

m otJacrifice

des le t ms de Ter-

tulien.

(D.

J.)

'.

S

ERvl CE MILIT AIRE,

c'en;,le fervice que les trCl'u–

pes font

a

la guerreo

CeJeryice

peut etre fait par qes

Toem 'X r.

'

12r'

natronallx on par des·é1Jrangers.P oye{ [¡Ir ee,{ujet.1es

ollvrages pour

&

contre

les

Jervices milit.-ires 'tran–

gers

;

conjidérés du

có~é

du, dioit

&'

d~

La

'mora

k }

~a

nipar

rapport ,au"x fo"v.erfltnS quío Le: autorifent

oll/~,

permet–

te";t

,

qu.,

flUX

p'artzc~lters

qU,l s

y

e,n{Jagem

;

PUf,h¿,f

p:mr

mea,,/!

le

pubüc en etat de Juger.Jal(2.ement de

L

lIi'ge des

p euples anciens

6>

modernes

el

cet égard

, &-

en p articulier

de ce.lui des 5uiffis

,

par

~oys

de 'Bochat ,

profeJTeur

en

drdit ·6> en hijioire

¡i

.Lauftmne

,

en trois tomes

in-8 ° .

Les différentes queí!:ions que M. de Bochat

e~amine

dans cet ouvrage font tres - curieufes

&

tres-impor-,

t antes.

'

11

s'agit de (avoir:

l°.

" S'il eít permis

a

quelque homme que ce [oit

~)

de, (e loner indifféremmeur

a

un prince étranger

}) P?ur

porte~·. l~s al~mes

, fans s'embcrrrafier de

1;

JU–

}~ {hc~

oude l lOJu.íhce des guerres que ce prince

p~ut

'

»

avon:.

-

2

°

'l .

Si l1l'l prince ou un fouverain quelconque peut

»

venelre

a

un autre fouverain les régimens , on pro.

}) mettre de lui en fournir.

3°'

»

Si un fouverain peut pcrmettre que fur fes

" ten'es un autre fouverain leve des troupes, tout

'1

cela

í~ms s'embarra([er

de leur deí!:ination que d'une

}) maniere politique

&

indifférente

a

la juí!:ice ou

a

)l

l'injufrice des armes ;

&

en cas que cela fe puiffe

}) faire ponr un ,

fi

cela peut en meme t ems fe faire

}) pour plufieurs

'l.

n

eí!:aifé de s'appercevoir que ces différenres quef–

tionsfont fort intéreífantes. Nous n'entrerons cepen–

dant dans aucun détail fur ce fujet , parce qn'il feroit

difficile de le faire fans lui donnel' beaucoup d'éten–

du e , nous nous contentons done de renvoyer ;\

l'ouvrage de

M.

de Bochat ,

OIJ.

au vingt

&

un

&

vingt-deux volumes de la

bibliotheque raifonnée

~

Olt

1'on ttouve un extrait de cet ouvrage, qui pent ea

donLler des idées affez exaétes.

n

y a eu dans tous les tems des pays dont les peu–

pIes fourniffoient indifférernment des troupes

el

ceux

qui vouloient

le~

payer. " Les Gaulois, dit

M.

le

" chevalier de Folard. faifoient métier d'aller tuer

»

les autres pour de l'argent,

&

de s'entretuer queJ–

}) quefois comme bons compatriotes , paree qu'ils fe

"vendoient indifféremment aux deuxpartis;de forte

»)

que les memes drapeaux fe trouvoient fou vent

,) oppofés les uns contre les autri;!s. Cela fembloit

»

fo rt barbare

&

fort inhumain , continue le favant

" commentateur de Poly be , comme s'il n'ét oit pas.

" libre

a

chacun d'aIler exercer fon métier par-tout

}) Olt il trouvera de l'avantage. On reprochoit

l¡¡

me–

" me chofe aux Etoliens. Poly be

&

Tite-Live fe fil.–

}) chent bien fort contre cette conduite. Philippe de

}) Maeédoine , fi célebre par fa guerre contre les Ro–

}) mains , traitant de la paix avec Q. Flaminius, re–

'1

procha

a

Uf}

préteur des Etoliens fon inudelité ,

&

" l'avarice de fa nation, qui n'avoit nulle honte de

}) fournir des troupes

a

une puiífance,

&

d'en en–

,) voyer

a

fon enneilli. Les Gefates ( que M. de Fo–

"lard croit etre les pellples du Languedoc , Oll des

,. provinées méridionales

d~s

Gaules ) faifoient plus

" que cela, car ils fuivoient indifférernment toutes les

" puiífances qui vouloient d

'eux.On

pouvoit compa–

" rer lenrs princes ,dit toujours

M.

de Folard,

a

des

" marchands ele breufs

&

de mOlltons , qui apres les

" ,"woir vendus , les en voi ent

a

différentes bOllche–

). J1es pour etre égorgés.

Il

ya bien des états anjour–

" d'hui

qui

font le meme métier ".

Comm.Jllr Polybe,

Q.

I il.

pago

.23.5.

(q)

ERV1CE

(Art culin. des Rom.) firculum

:

nos

ciers de bouche ont

nomméJervice

les plats qu'on

n

t

tout-enl'emble fm la table pour la couvrir ;

&

nt établi des repas

a

trois,

el

quatre

&

el.

cinq

fervices ;

mais il s'agit ici d'indiquer quelle étoi.t la

1

cliftribution des

jer'JIices

fur les tables des RomalOs,

-. .

Q