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SER

On appefle piece

fel-van:

a

conviétion, celle qui efr

::ptopre a confondre 1'accu{é.

Une

requetefervant

d'¡¡vertiírement , de griefs, de

'caufes

&

mo yens d'appel, de contredits ou de {alva–

t ions, eíl:aUe qui eíl: faite

&

employée pOLI!" en tcnir

lieu.

( A)

SER v ANS

D'

ARMES, (

H ifloire modo

)

freres ou

chevaliers du troiíieme rang dans l'ordre de Malte.

Les freres

j ervans

portent l'épée ,

&

combattent

comme les chevaliers; mais il n'efr pas néceíraire

'qu'ils prouvent la meme noblelfe que ceux-ci. Quoi–

'qu'íls faient gentilshommes, ils ne peuvent etre rec;us

dans le premier rang

ii

leur nobleíre ne va ju{qu'au

-bifaleul

&

au-dela de cent ans tant du coté paternel

que du coté maternel. Il y a dans toutes les langues

des commanderie.s affeétées aux chevaliers

fervans.

Yoyez

MALTE.

SERVANTE ,

f.

f.

(E

con. domo

)

filie ou femme

qui {ert dans une mai{on.

SERVANTIA ,

voye{

POLEo

SERVANTOIS , {. m. (

Poéfie. )

nom qu'on don–

noit dans le tems des premiers romanciers

a

des pie–

ces amoureufes ,

&

quelqu efoís fatyriques.

(D.

J.)

SERVE,

f.

f.

( Poiffonerie.)

líel! oll1'on conferve

le poiíron; c'eil: ce qu'on appelle autrement

gardoir.

.En plufieurs endroits du royaume on {e {ert. du pre–

mier terme ;

~

l'on me! cette différence entre

júve

&

gardoir,

que

ferve

{e dit du líeu Ol! 1'0n conferve

le poiífon pour le prendre a mefme qu'on en a befoin,

\ &

que

gardoir

ne L dit que d'ttn endroit Ol! 1'0n met

le poiífon au fortir de l'étang pour le faire dégorger.

(n.J.)

,

S E RV E S T A N , (

Géog. modo

)

ville de Per{e.

Long.

{elon T avernier , 78.

¡jo Lat.

29 .

¡jo

SERVETIST ES ,

f.

m. pI.

( Hiji. eccléf. )

difcíples

ou feétateure de Michel Servet , chef des Antitrini–

taires ou nouve:mx Ariens de ces derniers tems.

Voye{

ANTITRINITAIRE.

\

On ne peut pas dire exaétement que Servet de fon

vivant ait eu des di{ciples , ayant éte bri'tlé

él

Geneve

avec {es-livres en

1553,

avant que l'on eut donnéJe

tems

a

Ls dogmes de prendre racine. Mais on

dOnt~e

le nom de

Servetijies

aux Antitrinitaires modernes,

parce qu'ils marchent {ur les traces de Servet.

Sixte de Sienne donne le nom de

Servetijies

aux

Anabaptiíl:es,

&

il parolt qti'il eIflploie indifférem–

ment ces deux qualifications. Auffi la doétrine des

anciens

Anabaptiíl:e~

de,Suiíre étoit-elle conforme

a

eelle de Servet.

Voye{

ANABAPTISTE.

Comme les livres que Servet a écrits contre le my–

itere de la Trinité {ont fort rares , fes véritables {en–

timens ront tres-peu connus. M. Simon qui-en avoit

un exemplaire de la premiere édition faite en

1531 ,

en parle fort au long dans fon hiíl:oire critique du

vieux Teframent.Quoique Servet employe contre la

Trinité un grand nombre des memes argumens par

lefquels les Ariens attaquoient ce myíl:ere, il prote–

fte néanmoins qu'il efi fort éloigné de leurs erreurs:

Il eíl: oppo{é en quelques chofes aux Sociniens ,

&

déclare que fes opinions n'ont rien de communavec

eelles de Paul de Samo{ate; mais Sandius, dans fa

B ibLiotheque des écriyains antitrinÍlaires,

fait voir le

contraire. Au reíl:e , il ne parolt pas que cet héréíiar–

que ait en aucun fyíl:eme de religion fixe

&

régulier ,

au-moin's dans la premiere édition de fon livre on–

tre la Trinité, publiée en

1

~

31,

fous le titre

de Trini–

latís erroribus

,

librifeptem, per

MichaelemServetum,

alias Reves, ah Arragonúi hifPanum.

L'année

fUi~-'ante

il publia fes dialogues {m la Trinité, avec d' tres

traités fous ce titre :

nialogorum de Trinitate libri

'lO,

d~

juflitia regni Chrifli, capitula quatltor

,

pe,

~.

lem Servetum ,

alias R eves , ab Arragonia hifPallum ,

anno

d

32 .

Dans la préface de ce dernier ouvrage, ir

déclare lui-meme qu'il efr peu content du premier ;

SER

&:

qu'il va leretoucher. C'efr ce qu'il exécuta,

&

en.

coni"équence il 6t paroltre un ouvrage beaucoup plus

ample contre le myftere de la Trinité , qui fut impri–

él.

Vienne en Dauphiné en

1553.

Mais

le

pellple

de Geneve s'étant {aiíi des exemplaires de ce livre les

brllla,

&

il n'y en eut que deux ou trois qui éch ap–

perent

el

la rechercfle rigoureufe qll'en fit faire Cal–

vin ; un de ceux-la fut gardé

a

Basle ,

&

efr a-pr '{ent

dans la bibliotheqlle du college

él.

Dublin.

Ce dernier ollvrage de Servet

ea

intitulé, le réta–

bliífement du ChriHianifme,

Chrijiianijini rejiitutio,

&

efr divi{é en fix parties ; la premiere contient {ept

livres de la Trinité ; la feconde trois livres

de fide

&

jujlitia ,egni Chrifti , !egis jujliúam fuperantis,

&

di:

charitate;

la troiíieme eíl: diviíée en quatre livres,

&

traite

de regeneratione ac manducationefupernd

&

regno

A ntichrijii

;

la quatrieme ne contient que trente let–

tres écrites

el

Jean Calvin; la cinquieme renferme

foixante marques du regne de l' Antechrifr,

&

parle

de fa manifefration comme déja pré{ente; enhn la

íixieme a pour titre :

de myfleriis Trinitatis ex yeterUln

difcipLina , ad Ehilipp. MeLanc!zt.

&

ejus callegas apo–

logia.

On en trouve deux exemplaires

a

París, un

imparfait dans la bibliotheque du roi ,

&

l'autre en–

rier étoit dans la bibliotheque de M. Colbert.

Les erreurs de

Servet

(ont en tres-grand nombre;

car apres avoir donné dans les opinions des Luthé–

riens, des Sacramentaires

&

des Anabaptiíl:es, il

renouvella dans les livres dont nous venons de par–

ler , les' héréíies de Paul de Samo{ate; de Sabel–

lius, d'Arius , de Photin

&

de quelques autres: car

il dit

l)

que ceux-Ia font athées qui n'ont point d'an–

" tre Dien qu'un aíremblage de divinités , qu'un Dieu

»

par connotation ou par accidenf , & non pas un

)} Dieu fouverain , grand, ab{olu ; qui font coníiíl:et

l)

l'eífence divine dans trois Perfonnes 'réellementdif-

»

tinétes

&

(ubíiftantes dans cette eírence. Qll'il eíl:

»

bien ,<¡rai qu'on peut reconnoltre une diíl:inétion

l)

perfonnelle dans la Trinité,mais qu'il[am convenir

» que cette diíl:inétion n'eíl: qu'extériellre; que le

»

Verbe n'a été des le commencement qu'ufle rai{ort

»

idéale, qui repré{entoit l'homme flltllr,

&

que

>/

dans ce verbe on raifon idéale iI y avoit Jé{us.a

" Chriíl:, fon image , fa perfonne, fon vifage

&

fa

" force humaine ; qu'il n'y a point de différence réel.:.

" le entre le Verbe

&

le Saint - Efprit; qu'il n'1 a ja–

» mais eu en Dieu de véritable

&

réelle géneration

»

&

in{piration; que le ChriH eíl: le Fils de Dieu ,

" parce qu'il a été engendré dans le fein d'une v'ierge

" par l'o!!>ération du Saint-Efprit,

&

parce que D ieu

"l'a engendré de {a {ubíl:ance;

&

que le Verbe

d~

" Dieu de{cendant du ciel eH maintenant la chair de

»

Jefus-Chriíl: , en telle forte que fa chair

ea

la cÍ1air

"du ciel, que le corps de Jefus-Chriíl: .eíl: le corps

" de la divinité , que la chair eíl: toute divine , qu'–

" elle efr la chair de Dieu, qu'elle eíl: célefre

&

en"

»

gendrée de la fubfrance de Dieu. Il (e raille de la

" diíl:inétion des Per{onnes,

&

prétend qu'il n'y a ell

»

qu'une image ou une face perfonnelle ,

&

que

cett~

»

image étoit la perfonne de Jefus-Chrifr en Dieu,

&;

H

qui a été cO,mmuniquée aux anges; que le Saint..

" E{prit eíl: de{cendu dans les ames des apotres com–

" me le Verbe eíl: defeendu dans la chair de Jefus"-

Chriíl:. Apres avoir dit beaucouf> d'impiétés fur la

»fubfran ce de l'ame., il conclut qu'elle eíl: de Dieu

&

»

de fa fubfrance ; que Dieu

á

mis dans l'ame une '

»

fpiration créée avec fa divinité,

&

que par une

»

men~e

fpiration, l'ame efr

{u~frantiellement

unie

"avec Dieu dans une meme lumiere par le moyen

» du Saint-Efprit ; q\!e le bapteme des enfans eíl: in-

H

utile,

&

qu'il eíl: d'une invel1tion humaine; qu'on

IJ

ne

comm~t

point de péché avant l'age de vingt ans ;

" que l'ame (e rend mortelle par le péché ;),

&

beall–

coup

d'autre~

erreúrs,qu'on peut voir dans la

blbLio-

lh~qu,