COM
n e peut
étre-re~u
dans les charges de
prifdms de la
chambre,
non plus que dans celles des préíidens du
parlement , ni des autres cours, q':''a
l'~g;
de qua–
rante ans accomplis, & fans avo1r
prec~de.mment
exercé pendant dix années un office de ¡ud1catnre
dans une cour fupériem·e ; ils font difpenfés par cette
r aifon
lors de leur reception en la
chambre ,
d'y faire
de
dif~ours
>
.d'y expofer u ne
loi~
&
d'y etr.e inter–
rogés .
· Suiva nt les fiattfts de l'orclre du S. Efprit, du mois
d e Décembre 1598
>
!'un des
prijidtns de la chambrt
devoit allifier aux chapitres généraux de cet ordre ,
pour procéder avec le chancelier
&
cinq comman–
deurs duclit o re!re commis par le chapitre
>a
!'examen
du
campa
de fes deniers .
.
On voit a u grand honneur de ces @fficiers, par
u ne épitaphe qui
eíl:
dans la chapelle de la Trinité
de l'églife de l'abbaye de S. Denis, que Charles V.
accorda
a
J
ean Par9urel ,
p r.fjident de la chambre des
camptes
,
en co níicléra tio n de fes fervices, le privi–
Jége de fépulture dans cette ég.Life pour Sedille de
Sainte-Croix fa femme.
En l'abfence du premier prérident, le plus ancien
·clesprijidens
féant au grand bureau, occupe fa place
.& remplit les fonétions.
C elles du
pr.fjidenz
qui préíide au fecond bureau,
font:
De donner jour aux confeillers-auditenrs pour le
capport des
campus
qu'ils o nt examinés.
D'en difiribuer le bordereau
a
un des confeillers–
-maitres du bureau , qui .fuivant les ré.glemens doit
-écrire les arrets que la
chambrt
prononce a u jugement
de ces
campus,
dont ils fignent la clorure conjoin –
'l eme nt.
De porter la parole quand le bureau juge a-pro–
lJos de mander les confeillers-correél:eurs , le procu–
reur-gén éral, les gr
effiers , le garde des livres , les
c omptables ou leurs procureu.rs, pour leur faire part
des ordres de la
clzambre.
D e prendre le ferment des comptables, auxquels
il efi accordé u ne indemnité pour les frais de leurs
voyages a París
&
du féjour qu'ils
y
font , pour
y
fuivre le jugement de leurs
campus.
Lesprijidens,
lorfqu'ils font de femefire, font com–
pris de droit daos les dépt\tations de la
cfzambre.
Ils ne font aucu n a utre rapport que celui des créan–
ces dont ils ont été chargés.
Ils font le plus fou vent compris dans le nombre
des commifTaires nommés pour les évaluations des
clomaines du Roi, ou p o ur d'au tres affaires impor-
tantes.
·
Ils peuvent venir
a
la
clzambrt
hors de leur femef–
tre,
y
prendre féance fuivapt leur ancienneté; ils
y
o nt voix délibérative fans y pouvoir préíider, que
l orlque les femefires font a·ífemb!és..
C'cfi le dernier des
prijidens
qui infialle les
pré–
.Jidens
&
confeillers-maitres qui font res:íls
a
la
cham–
bre.
La robe de cérémonie des
prijidens de la clzambre
efi de velours noi r.
Maítres dts compus.
D cpuis l'établiífement des
compagnies fupérieures , les charo-es de
can(eilkrs–
~itres
en la chamhre des
co1nptes
dr; París,
ont toí'l-
10U:S
été difiinguées par leurs dignités
&
les préro–
gatlves d'honneur qui Ieur ont été accordées.
<;?n trouve dans les regiftres de la
chambre ,
des
maltres des rec¡_uetes, préfidens des enquetes
&
re–
Ju~tes,
&
coníe>llers du grand-confeil, qui ont paífé
e
eur~
offices dans ceux de
maitrts des compte.s_
Le
t1tre
de
m alcres
qu'on leur a donné leur étoit
commu':' avec les magifirats du padement
qu'on
n~mm~n
autrefois
mazires
d.u
parlement..
Ils
1
étoient
p r;ages de la menle maniere
en
maítrts cürcs
&
maur~s
laics;
nlais
les dernier;s
crC:ations
de leurs
COM
offices ne parlen.t plus de cette difrinél:ion.'
.
l~s
ont la quahte de
ma!tru ardinairu ,
foit pour les
~i!hnpue~
des
maÍtres
ex~raordinaire.s,
qui
ont exift
¡ufqu en
1
année
1 51
1, fon
a
caufe du droit qu'ils onr
de prendre féance en la
chambre
hors de leur femef–
tre, a vec
v~ix déli,~érative,
&
d'y achev-.r le rap–
port des afFa1res qu 1ls ont commencées.
_ >Le nombre des
maítrtS des campus
efi aél:uellement
de 78, dont moitié pour le femellre de Janvier
&
l'atltre moitié pour celui c1e Juillet ; ceux c¡ui fon; de
fe,mefue fe parragent en <leux c_olonnes, qui fe
íi
1c–
cedent mutuellement l'u,1e
a
l'autre au commcnce–
mcnt de chaque mois pour le fervice du grand
&
du
fecond bureau.
. Les
can(eilltrJ-maftru
font juges de toutes les ma•
"tleres de la compétence de la
clzambre ,
conjointemEnt
avec les préfidens,
&
en l'abfence de ceux-ci ils ont
le droir de préfider, fuivant l'ordonnance de Char-–
les Vri. dn premier D écembre , 436.
Ce font eux qu.i font rapporteurs au ura nd bureau
des ordonnances , éclits, déclarations
cl~1
Roi
&
de
toutes
le~
Iettres-pa.tentes qui y font
préfenté~s,
foir
par le m>mllere pubhc, ou par les particuliers quí
les ont obtemts; comme au1Ii de toutes les inllances
de correél:ion
&
autres ,
&
généralement de tomes
r~quetes
de quelquenature qu'elles foient,
a
l'excep–
tlOn .des requeres
d'apu~ement
: mais quoique ces
dermeres fotent rapportees par les confeillers-audi–
teurs , elles font néanmoins décrétées comme toutes
les amres par les
canfiillers-maltres,
&
les arrers qui
interviennent fignés de !'un d'eux
&
clu préfident.
·Pour ce qui concerne le jugement des
compus,
!'un
des
canfiilltrs-maítres
tient la liaífe des acquits pour
les vérilier
&
pour canceUer les c¡uittances des comp–
rables, ainíi que les contrats donr le rembourfement
a éré fait par Le Roi; un autre lltit le
comptt
précé–
dent, pour connoitre fi le comptab le a fatisfait aux
arrers de la
clzambre
>
&
examine d'ou proviennent
les mutations furvenu es dans le
compu
fuivant; un
mitre énfin efi chargé du bordereau original, en mar–
ge duque[ Íl écrit chapÍtre par chHpÍ!re Jes arretS de
la e
hambre>
&
figne
a
la fin la clorure du
comptt
avec
celui qui préfide.
D ans les affaires ou la
chambrt
ordonne préalable–
ment de
s informations, les
maítres dts comptts
font
roujours
comm.ispour les faire. Ils font pareillement
chargés des commi1Iions les plus imporrantes , telles
que celle de fuivre la difuibution
&
le jugement des
comptes,
celle de l'appofition
&
levée des
fcellé~
de
la
chambrt
cbez les comprables clécédés ou en fail–
lite,
Cuivie
quelquefois de l'inventaire de leurs ef–
fets
&
de la vente de leurs meubles, quand le cas y
échet; celle d'ordonner & de diriger les pourfuites
dn controleur-général des refies pour l'apurement des
comptts
&
le payement des debets; celle de l'examen
des foi
&
hommages, aveux
&
clénomb.emens, dont
les oriainaux cloivenr etre envoyés
a
la
chambre
par
tous le"; bureaux des linances dans l'étendue de fon
reífort, &c. lis font auffi nommés commiífaires dans
toutes les évaluations des domaines de la couronne ,
&
doivent a1Iiiler au nombre de quatorze dans les
dépmarions de la
chambre.
Quat:re d'enrr'eux, qui font pourvus des
plu~
an–
ciennes charges de confeillers-clercs, ont drozt de
bourfe en la grande chancellerie. Le doyen des
mat.
tns
eft le feul
a
qui appartienne le tir_re de doyen de
la
chumbre
,
&
iJ
joiür en cette qualiré de pluíieurs
prérogatives.
La robe de cérémonie des
canfiillers-maftrtS
efi de
fa
ún noir. Correaeu.rs,corre.éfion des campus.
Les
conftillers–
correfleurs
onr éré établis par
/'ordon~ance
de Char–
les VI. du
14
Juillet 14 1o. Les
correc1z..ans dts compttS
éroienr faites auparavant
par
des ma10:es
&
clercs
>