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M

--qu;ll

hu

en avoit fait.

C'ea

dans cet ératque fe tr0\1-

ve a&uellement la régale; les archev&ques

&

éve–

ques qui y ·font fof1mis , ne touchent l&ur revenu &

_ne difpofent des bénéfices qui en dépendent, que du

¡our que les lettres qui s'expédient fur leur fcrmen t

de fidélité,

&

celles quí leur accordent le don des

fruíts,

o~t

été regíarées en la

clzambre.

On avoít dou–

té files archev<:ques

&

éveques exempts de la régale

·étoíent e blígés de faíre regííher leur .ferment de fi–

délíté; mais le Roí, par fa déclaratío n de 17-49, s'ea

expliqué

fu~

la nécef!ité Otl íls font de remplir ce de–

VO!r, dont 1ls ne peuvent s'-acquítter qu'en la

cham–

.bre des comptes de P aris.

. L:s, archeve_ques & éveques 9ui font élevés

a

la

<hgnHe du cardmalat, font obliges

de

préter

U'}

nou–

v e":u ferment entre les nuuns du Roí,

&

de lé faire

reg1arer en la

ehambre:

jttfque-la leurs bénéfices re–

tombent

&

demeurent en régale.

Les lettres concernant les apa nages des enfa ns de

France , les doüaires des Reines, & les contrats d 'é–

change, font adreífées

a

la

chambre.

Ces différentes

l ettres ne font d'abord regiarées que provifoircmenr,

&

¡ufqu'a ce qu'il aít été faít évaluatíon des doma í–

nes quí les compofent par les commíífaírcs de la

chambre,

en la forme prefcrite par l'édi t d'Oétobre

171

t,

&

la déclaration du 13 Aoflt 171 2. ll s'expé–

die

fur ces évaluatíons des lettres de ra!Ífication ,

qui font envoyées

a

la

clwmbre

pour erre .par elle

procédé il leur enregiílrement de"finitif.

D ans quelque dérail que l'on foit entré fur ce qui

concerne la

chambre des comp.tes,

on n'a

pll

donner

qu'une idée incomplete d'une compagnie , dont l'é–

tablii!ement remonte aux tems les plus reculés , qui

joiiit des

préro~atives

les plus éminentcs ,

&

dont

les fonétions s'ctendent fur un aulli grand nombre

d'objets différens.

P remier p rijident.

D es !'origine de la

chambre d.s

comptes

il y a eu deux préíidens . Le premier de ces

offices étoit prefque tof1jours exercé par des arche–

v eques

&

év&ques:

c'ea

fans doute par cette'raifon

qu'on lu·i a atrribué le titre de

prernier prijident cl<rc,

qu'on lui donneencore

a

préfent.

La réception du

premier prijidem

ne coníiae que

dans une limpie preaation de ferment: il prend en–

fuíte fa place fans

y

&re inftallé; le préíidenr qui l'a

re~u

luí fait alors un difcours

Fran~ois,

auqucl il ré–

pond de la meme maniere.

Les plus grands perfonnages du royaume , foit par

leur naiífance, foit par leurs dignirés , foir par leurs

talens, ont rempli la charge

depremier prijident de la

charn.bre:

elle a été poífédée par Jacques de Bourbon

a rriere-peti t-fils de S. Louis; par G aucher de Cha–

tillon, connétable; par Matthieu de Trie

&

Rober t

Bernard , maréchaux de France; par Henri de Sully,

Guillaume de Melun, Enguerrand de Coucy, V ale–

ran de

LuxeJ¡~bourg

comre de Saint-Paul; enfin par

pluíieurs cardínaux, archev<:ques

&

éveques,

&

par

pluíieurs grands officiers de la couronne.

Les

premiers prlfcdms de la chambre

ont donné ,

comme les aurres magiarars, pluíieurs chanceliers

a

l'état; mais

il

n'y a que parmi eux qu'on

trguve

un

premier prl(ident

qui avoit éré ptécédemment le

chef de la ju/bce. Sous Louis XL Pierre D oriole ,

apres avoir été chancelier de France, devínt

prcmier

prlfcdent de la chambre des compus.

J

ean de N icolay, maitre des requeres , fut revchu

de cet office en 15 06: il avoit fervi C harles VIII.

&

Louis Xll. en pluíieurs négociations importantes ,

&

avoit exercé la place de chancelier au royaume de

Napies. Le Roi en lui écrivant, lui donnoir le titre

de

mon colflin.

La poaérité de Jean de Nicolay a mé–

r ité, par fa fidé lité

&

fes lervices , d'&tre continuée

dans la poífeffion de cet office; Aymard Jean de Ni–

colay, qui l'cxerce aujourd'hui,

~a

le huitieme de

Tome III,

COM

pere en

fil~

quí ·!e remplit fans aucune in-terruption,

L e premter prijidem de la chambr< ea

de tout ícmcf–

tre

&

de tout bureau ; mais il ne prend place que ra–

-rement an fecond,

&

íiége prcfque rot1jours au arand

bureau, ou fe traitent

le~

affaires les plus

ir;';

por–

tanres.

Le procureut général , avant de ·préfenter

a

la

chambre

tous les édits, déclarations, & lettres

pa–

ten

tes don

r il

ea

c_harg~

de requérir

l~enregiarement,

les

rem.et

auprenuer prijid.:tu,

avec

tfne·letrre

de ca–

chet qui lui ea perfonnellement adreífée.

,

Le grand maitre des cérémonies lui

appor~e

celles

que S. M. lui écrir, pour le prévenir des ordres qu'i·l

envoye

a

la compagnie pour affiaer

a

clilférentes cé–

rémonies.

Le_s lettres de cachet c¡ui font adreífées

a

la com–

pagme font ouvertcs par le

premier pr '(idem ,

qui les

donne

a

un maitre des compres pour -en fa ire la lec–

ture.

, D aos routes les occafions

0~1

1-a

compa.an¡

~

ell ad–

mi!e

a

l'audicnce du Roi , c'eíl le

premi':.r prlflt/ent

qm porte la _parole; c'eíl: luí qui répond au

]lOm

de

la compa.grue

a

toutes les invitations qoi lni font

faites.

·

!-'

d<?nne

.des,_au~iences extta01·d~naires

aux jour's

qu Illm plm-t d md1quet:, ontre celles qui fondixées

par l'ordonnance de 145 4 aux mercr"edi

&

famedi,

11 diaribue aux mairres , aux correéteurs & audi–

teurs des compres, les

d~lférenres

altaíres qui les con–

cernen!,

&

lcur donnc

JOltr

pour en faire le rapport

au bureau.

C'ea luí qui fait préter fermcnt

a

tous les officiers

quí font res:l!s il la

cl:ambre;

c'eíl: entre fes mains que

les vafia ux du Roi y rendent leur foi

&

hommage.

11 nomme aux commiffions que la

chambrc

érablit

auxquelles il préíide de droit.

u

ea

prcfque roujour;

de celles que le Roi forme, foi t pour

1¡¡

réunion o 11

atiénarion des domaiiles, foir pour faire l 'évaluation

des rcrres données en apanage, en échange , ou pour

les doíiaires des Reines.

11 préfente

a

la

chambre

les perfonnes quí

remplíf~

fent les difFérens emplois dont elle difpofe.

La garde du grand rhréfor de la Sainre-Chapelle

lui efi confiée.U eíl: ordonnareur de ce qui concerne

!'":dminiararion & l'entretien de cc¡_tte églife , con–

¡omremenr avec un de MM . les maures qu'il choííit

pour l'aider

a

remplír cette fonilion.

L epremier prijident de la chambre

a le titre de

con–

fiiller du Roi en tous fes conftils d'Ira

e

&

priv/;

il efi

compris au nombre de ceux qui

re~oivent

des.

droirs d'écurie

&

de deuil dans les érars de la mai–

fon du Roi; il drappe lorfque S. M. prend le grand

deuil.

11 eíl: le feul des premiers préíidens de cotrrs fou–

vet·aines qui joüiífe de cette diil:inélion.

La robe de cérémonie du

p remir:r prljtdurt de la

chambre ea

de velours noir, femblable

a

celle des

autres préíidens de cetre compagnie.

Prijidens de la chambre des com,ptes.

Les

p rijidens

de

la chambre

font au nombre de dou2.e , non compris.

le premier préíident: íix fervent par chaque feme(–

tre, fuivanr -c¡u'ils y foht deainés par la nature de

leurs charges. Les rrois plus anciens de chaque fe–

meare fervent roftjours au grand bureau,

&

les trois

aurres fon r leur fervice au fecond bureau.

Les

prijidens d< la chambre

font

i\

l'égard de cette

cour, ce que lonr .les préíidens du parlement dans

leur compagnie , ayanr été maintenus par la décla–

ration du Roi du 30 Novembre

1 6 ~4,

dans le rang

&

préféance qu'ils avoient toujours eu fur les

ma~rres des rcquetes, qui onr eux-memes la préféa ncc

fur les préíidens des engueres.

Suivant la difpoíition des édits des mois de D"'–

cembre 166 5, d'Aoftt 1665), de Février 1672 , on.

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