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q8o

bureau

ou l'on corupte

&

paye les droits dtts a u Roi

a

Bordeaux; mais on entend par le terme de

compta–

J,lie,

ou qu'on appelle

droit de <omptablie

ou

coúrume

de B ordeaux,

le droit qui fe paye m¡,me dans ce bu–

Teau,

&

qui fe

per~oit

au profit du Roí dans la féné–

chauífée de Bordeaux a l'entrée

&

a

la fortie de tou–

tes

les

marchandifes,

vi

vres

&

denrées, conrenues

au

taríf quien a été dreífé, fans exceptíon du fe!.

Po ur entendre ce que c'eíl: que ce droít de

comp–

tablie,

&

en quoí

i1

differe des droits quí fe payent

aílleurs, il faut obferver que la généralité de Bor–

deaux eíl: toute e ntíere hors l'étendue des cinq grof–

fes fermes'

&

par conféquent réputée étrangere

a

l'égard du reíl:e du royaume. C'eíl: pourguó i l'o n a

établi dans cette généraliré divers droits d'entrée

&

de fortie pour toutes les marchandifes. Les deux ef–

peces les plus générales de ces droits , font ceux de

coutume

&

de

comptablie,

&

cemc de convoi. Les

premiers. c'eíl: - a-dire les droits de coutume

&

de

comptablie,

font locamc,

&

fe per9oivent fpéciale–

ment dans la fénéchauífée de Bordeaux

a

l'entrée

&

a

la fo rtie de toures les marchandifes , vivres

&

denrées.

Ce droit de

comptablie

qui produifoit peu de chofe

dans fon origine. appartenoit autrefois a l'abbaye

de Sainte -croix; les religieu.x s'en défirent en fa–

veur de la ville de Bordeaux, fur laquelle ce droit

a

été dans la fuite confifqué avec celui da convoi

<!U

profit du roí Louis

XIV.

lorfque cette vílle eut

le malheur de luí déplaire.

D epuis ce tems, dans tous les baux des fermes

générales o n comprend nommément la ferme du

éonvoi

&, comptabtie

de Bordeaux, de meme que

e

elles des doiianes de Lyo n

&

de Valence , Patente

de Languedoc,

&c.

Po ur ce qui eíl: des droits de convoí,

voy<{ ci–

apres au mot

CONVO I DE BORDEAUX.

(A )

· COMPT ANT, fu

h.

m. terme quí dans le Coro–

meree a pluíieurs íignificatíons.

~1

fe dit ordinairement entre négocians pour íi–

gmfier

de

l'argent rée!

&

effiE!if,

qu'on donne

&

qu'on

re~oit

fur le champ pour le prix convenu de

quelque marchandife.

J'ai vendu comptant ,j'ai acheté

comftant;

&

en ce fens il eíl: oppofé

a

crédit.

Yoy.

CRED!T.

z

0

Comptant

íignifie

lefonds

qui fe trouve en ar–

gent monnoyé chez un banquier o u négocianr,

&c.

J

0

.

Comptant, argtntcomptant ,

s'entend des mon–

noíes ayant cours , ou des efpeces fonn antes donr

on íl:ipule que certains payemens feront faits , par

óppoíition aux billet , écritures , ou papiers. Ainíi

payer

comptant,

c'eíl: payer en argent

&

non en

lettres de change ou promeífes.

Comptant , en terme de Finances;

on appelle

ordon–

nance de comptant,

une ordonnance que le Roí

(Ion–

.!le pour e rre payée

&

acquittée au tréfor royal, oh

i1

n 'cíl: point expliqué la deíl:ination des lommes

accordées ,

&

pour le payement de laquelle il n'eíl:

Jjefoin d'a ucunes formalités.

Voy<{

te

D iElionnaire

"!'

Comnurce , Trév.

&

Chambtrs.

COMPTE, f. m.

(Comnurce.)

eíl:

un

état calculé

ou. non calculé d'effets poíféd 's , adminiíl:rés , ae–

qUis

b

re~U..,

dtlS , ou dépenfés. Ce terme a un grand

~md_re

d'acceptions différentes dans le Commerce.

{i

n

1

lt en e': fens que rrois forres de

comptes

font ab-

o umenr necea· ·

1

1•

d

¡·

·

d ubl

aires pour a e orure

es 1vres en

pa~es&

0

es; le

compte de capital,

le

compte de

PJ'0US

peras '

&

le

compte de bilan.

Le

comptc de capiral

11.

ul'

d

'b' d

e,. un

comptc

part1c 1er ou-

verr au e 1[ u grand

r

'1

.

fi

t d'

,

·

, íllvre: ' conuenr rous les ef–

e s

un negoclam, c_e

-3-dire fon argenr comptant,

ff

~archan~fes

, btllets, promeífe; obligations

pan1e" arr rees, meubles m ublans

· '

bl

&'

,

tm.meu

es ,

'

COM

'

' 1

ge':'era ement tour ce qui lui appartient, franc

&

qume de routes dettes

&

hypotheques.

L e

c~mpu

_de projits

&

de pertes

el!:

ouvert fur le

grand hvre: 1l eíl: compofé de rous les gains ou pcr–

tes qu'un négociant a pu faire dans fon n :goce. Les

perre_s

~'écrivent

au crédit,

&

les profits fe portcnt

au deba.

Voye{

CRÉDIT & D ÉBIT.

Le

com?_tt de bilan_

ne s'ouvre a.u

~rand

livre que

po ur_la clorure des hvres. Q uand 1! s agit de la fortic

des

h':~es,

on l'a_ppelle

compre de bilan de fortie;

&

lorfqu 1l eíl: queíl:wn de prendce de nouveaux livrcs

o~

le nommc

compt< de bilan d'cntrle.

D ans le

pre~

~er

on porte au débit tour ce qui eíl: dt1,

&

au

cré–

dit tour ce que l'on doit. D ans le fecond on porte

a

u

déb!t tout ce qui eíl: au crédit du

comptc

ae hilan de

fortte ,

&

au crédit tout ce qui ell: au débitde ce

m~me

compte

de hilan de fortie.

. CoMPTES

(livres

de),

ce font des journaux, re–

g1íl:res, fur lefquels les marchands, négocians , ban–

quiers,

&

autres, portent leurs effers , leur recette,

&

leur dépenfe.

_O uvrir uncompu,

c'eíl: le placer pour la premiere

f01s dans le grand liv re; ce qui fe fait en crivant

en gros car aéleres les nom, furnom

&

demeure de

celui avec qui on entre en

comptc

ouvert; enfuite

o!' le cha';e des anicles, .foit en débit foi t en

c~é­

dlt,

a

meture que les alfalfeS fe préfentenr;

&

1

0 11

fait en meme tems menrion de ce

compte

fur le ré–

penoire

OU

alphabet.

Voy<{

ALPHABET

(/

R.ÉPER–

TOIRE.

Apo[lilter un compu,

c'e!l mettre des notes

&

apo–

íl:illes

Á

coté de chaque article, aux uns pour les

al~

loiier, aux autres pour les débattre.

Vlrifier un compte,

c'ell: l'examiner.

Clorre un compte ,

c'ell: l'arreter,

&

en fixer le re1

liquat.

Finito de compte,

fe prend pour l'arreré meme d11

compte.

Coucher une fomme fur un compte

,

c'eíl:

enre~ill:re~

fur le grand livre, foit en crédit foir en déb1t, leg

parties dont les particuliers devíennent débíreurs ou

créditeurs.

Poimer les parties d'un compu ,

c'ell: mettrc un

point

a

coté de

cha~ue

panie que le teneur de li–

vres vérilie,pour juíl:ifier que la rcncontre ell: juíl:e.

Contre-parúe d'un compte,

en termes de banque

&

de commis aux bureaux des fcrmes du Roi; c'eíl: le

regillre que rient

le

conrroleur, fur lequel il enrc–

giíl:re roures les parties dont le tcneur de lívres ,

íi

c'eíl: pour la banque, ou le r cceveur ,

ft

c'ell: poUD

les fermes du Roi, charge le úen.

O rdre d'un compte,

c'eíl: fa diviúon en cbapirre

de recette, dépenfe ,

&

rcprife.

E xaminer

U(l

compa,

c'ell: le lire exaélement, en

pointer les articles, en vérifie r le calcul , pour

voi~

s'il n'y a po int·d'erreur.

older un compte,

c'ell: le calculer, le regler, l'ar–

reter, en faire Ja balance.

Voy<{

B

A

LA

N

CE &

S

o LDE.

Paffir en compte,

c'eíl: tenir compre

~

quelqu'un

d'une fomme qu'on a

re~üe

de lui ou pour luí.

R mdre compu ,

c'eíl:, l011i¡u'on eíl comprable;

fourni r l'état de fa recette

&

de fa dépenfe.

.Apurer un compte ,

c'cíl: en jugcr ron$ les déb:'ts •

&

en faire lever toures les foutfrances ou apot1ille

mifes en marge. Yoye{ SOUFFRA CE & APOSTILLE.

B ordereau de compu,

c'eíl: l'exrrait d'un

eompte

dans Jeque! on comprend roures les fommes d'un

compu

tirées hors

de ligne , tant

de la recette q_ue de

la dépenfe.

Y oyt{

BORDERE.AU.

D ebet de compu,

c'eíl: l

a fomme dont la rccctta

excede la dépenfe.

folde

<k

coUiptt ,

c'ellla (ornm

dont le débit ex•