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COM

puyées centre le rebord, avec lequef leurs extrémi–

tés antérieures forment une autre équerre: ces cou–

liífes,.ou plus ou moins avancées fur la lame, déter–

m incnt la longueur des lignes d'une page. C'eíl: dans

l'efpace que lailfent entr'elles les deux équerres, que

le compofireur tient de la main gauche, qu'il pofe le

pié de la lenre qu'il leve de la main dtoite jufqu'a

ce qu'il ait rempli fa ligne.

Voy<{ dans nos PLanches

d'l

mprinzerie

ü

c.ompojleur enri'r

&

par pieas

j eparées.

ll y a une autre forre de

compofleur

qui fert a com–

pofer de la note , des vignettes , de l'algebre ; il ne

differe du premier, qu'en ce que celui-ci porte un

rebord de douze a 'l,uatorze lignes géométriques' ce

qui donne la faculte de pouvoir y faire entrcr cinq

a

fix lignes de compofition les unes fur les am res.

11

y a auffi un

compofleur

de bois de pres de deux

piés de longueur, fait pour compofer les groífes let–

ues ou caraaeres des affiches.

r.

L'art.

lMPRIMER.

CoMPOSTEUR,

(Fonderie "' carafleres d'lmprinze–

rie.)

il fert a donner aux lettres les dernieres fac;:ons;

ce font des morceauxde boisde dix-huita vingt pon–

ces de long {ur un de large. D 'un coté

&

dans toure

la Iongueur eíl: un petit rebord pour arreter le pié

c:le la lettre, qui eíl: arretée auffi au commenccment

par une perite languette de bois menu de deux pon–

c es de long , qui eíl: collée furie

compojlwr

qui fert

a

le renir. D epuis cene lang11ette jufqu'a un pouce

de l'autre extrémité ' on arrange les lenres a coté les

unes des autres, pour pouvoir enfuite les faire tom–

ber toutes a la fois dans le juíl:ifieur' les couper'

&

le

s repre

ndre de meme

a

la

fois; c'eíl: aufii fur des

~:

ompo.ft•

urs

qu'on leur donne la derniere fac;:on,

&

qu'on les apprere.

Voy<'{ L'article

CARACTERE.

"CoMPOSTEUR,

Manufaflure

en

foie,

perite ba–

guette de bois , fur laquelle on paífe les portées de

l a cha!ne pour la plier. Le

compo.fteur

fe place dans

une ca

vi

té qu'on lui a pratiquée dans l'enfuple ,

&

ou

il eíl: retenu.

V.

les articL.

CHANÉE

&

VELOURS.

COMPOTE, f. f.

m

turne de Conjiflur,

eíl: une

forre de confiture de peu de garde , paree que les

fruits dont elle eíl: fa ite ne font pas cuits au degré

n éceífaire pour etre confervés long tems.

Compote

eíl: done proprement une confiture dont les fnúrs ne

font pas aífez confits.

CoMPOTE,

en terme de Crtifine,

eíl: une maniere

d 'accommoder des pigeons

&

des canards,en les paf–

fant dans dulard' du beurre, ou meme du fain-doux,

&

en les empotant enfu.ite avec du jus ou du bouil–

lon aífaifonné , un bouquet de perfil, de l'écorce de

cirron,

&c.

COMPRÉHENS!ON,

f.

f.

terme de T héologie ,

ce

terme marque l'état de ceux qui joiiilfent de la vi–

íion béatifique,

&

qu'o n appelle

compréhmfiurs,

par

oppofirion

a

ceux qui vivent fur la terre,

&

qu'on

appelle

voyageurs. Voy<'{

VtSIO

.

COMPRÉHENSIO

,

m Rhétorique,

trepe par le–

que! on donne au tout le nom de la parrie ' ou

a

la

p artie le nom du tout' ou

a

une chofe un nombre

déterminé pour un nombre indéterminé. Ainfi M. de

Voltaire a dit de 1'Angleterre, en parlant du regne

d'Eiifabeth :

Sur ce .fanglant théatre oU

cent

hiros p érirent

_,

Sur ce chrone gliJfa-nt, dont

cent

rois difcendirent,

Unefimme

ti

fls piés enchatnantles dejlins ,

D e

l'

éclat defon regnc étonnoit Les ftumains.

Henriad . ch.

I.

'Voy<{

MÉTONIMIE.

(G)

*

COMPRE DRE, v. aa.

terme de PhiLofophie,

c'eíl: appercevoir la liaifon des idées dans un juge–

ment, ou la liaifon des propoíitions dans un raifon–

nemenr. Ainfi cet aae de l'entendement doit précé–

¡ler l'affirmation ou la négation. Ce que l'on

com¡:rmd

peut etre vrai ou fam.:: s'il eíl: vrai, on en onvtent;

COM

775

s'i( efi faux; on le nie.

V

oye{

J

UGER, RAISONNER.'

11

a,

•n ThéoLogie,

une autre acception relative

a

l'é–

tendue de nos facultés ; ainfi

comprwdre

Dieu c'eíl:

connoitre de cet etre infini tour ce 'lliÍ en

peu~

etre

connu par une créature finie dans ce monde

&

dans

l'autre.

COMPRESSE, f.

f.

terme de Chimrgie,

eíl: un linge

plié en plufieurs doubles

&

po fé fous le bandage •

pour empecher la plaie de faigner, o u pour

y

tenir

les médicamens appliqués.

'

Ce mor vient du Latin

comprimere,

qui fignifie

pref–

fir av<e force.

Scultet, dans fon

Arnzam. chirug.

obferve que les

anciens faifoient leurs

compreffis

de !in cardé ou de

duvet de plume coufus entre deux linges,

&

les ap–

pelloient

cou.ffi.lzs

ou

cot~(Jinus.

Chambers.

·

L~s

comprif!es

font deíl:inées

a

etre placées fur une

.partte offenfée , foit pour y concenir les médica–

mens, y remplir les vuides, fervir d'appui aux han–

des , foit pour comprimer quelque partie molle ott

dure.

Les

comprejfcs

doivent avoir les memes conditionS'

que les bandes, c'eíl:-a-dire qu'il faut qu'elles foient:

de linge a demi ufé, fans ourlet ni liflere.

, On divife les

compref!es

~n

fimples & en compo–

fees : les fimples ne font fanes que d'un feul lai de

linge , telles que font les premieres

compreffis

do nt:

on fe fert pour les fraélures fimples de la jambe ou

du bras.

Les compofées font de deux forres, unies o u irre..:

gulieres. Les compofées unies font ployées égale–

ment : elles font de différente figure & de diverfe

grandeur : les irregulieres ou graduées font égales

ou inéga les.

Les égales font celles qui étant de différente

gran~

deur

&

par degrés, s'appliquent les unes fur les au–

tres, commenc;:ant par les plus étroites.

Voy.

ce que

nous en avons dit au fujet de l'anevrifme qtú peut fe

guérir par compreffion.

Les

compreffis

graduées inég:1les font faites d'une

feule piece de linge, qui étant ployée plufieurs fois

fur elle-meme, fe trouve plus

~aiífe

d'un coté que

de l'autre. Ces forres de

compreJJes

s'employent avec

les bandages expulflfs,

&

(ont fort utiles. L'applica–

tion mérhodique des

comprejfcs

expulfives vuides des

finus, procure le recollement de la peau dilacérée

>

empeche de faire plufieurs incifions & contr'ouver–

tures, & évire par-la beaucoup de douleurs aux ma–

lades.

Voy<{

CoNTRE-OUVERTURE

&

COMPRES–

SION.

On appelle aull'i les

conzpreffis, conumives, un!f–

fanus, divijives,

&c.

Voy<{ PLanche

Il.

figure

12

de

Clúrurgie , compreffi quarrle

;

figure 13

&

14, conl–

prtffis obLongues;

fig.

1.S.

compreffi. triangulaire

pouc

l'reil, l'alne,

&c. jig.

16',

compreffi

m

croix de rnaLte

pour les amputations des membres

&

les

extrém.it~

s

des doi<>ts. On fe fert auffi d'une

compreffi

de

cette

figure pour panfer l'exrrémité de !:1 verge; on fait

alors un petit trou dans fon milieu, pour répondre a

!'orífice de l'urethre.

Figure

17,

comprif{es Longuetas

pour les ampurarions.

Fig.

18 ,

compreffi

findt~.e

ou

a

deu.x chefi. Fiaure '9, compre.lfo d quatre clzifs. Plan–

che

XXXI.

jig. ,,

,

compreffi graduie inégaü.

(Y)

COMPRESSI·BLE, adj. fe dtt d'un corps capab!Cc

de coR1preffion.

V oy<{

CoMPRESSION.

(O)

COMPRESS ION,

f.

f.

(Phyfique.)

ell l'ailion de

preífer ou de ferrer un corps,

&

de laquelle il réfulte

qu'il occupe moins d'efpace,

&

que fes parties fe

rrouvent plus pres les unes des aurres. La

compref–

Jion

eíl: done une preffion dont l'effet eíl: une diminu–

rion de volume dans le corps preífé;

&

c'eíl: par la

que la

comprif!ion

differe de la preffion prife en géné–

ral.

V oy<{

PRESSION

&

VOLUME.

L¡¡

compreffi_on

~

felon quelques auteurs, differe

d~