COM
mes, ou du moins qti'ils gardaífent tot.jours entre
·euxü meme proportiqn. Par exemple,
1i
le
mouv~.ment, fuivant
a
d,
efi double du "?ouvement fut–
vant
a
b
au commencement, le pomt
a
parcourra
.toujour:s
la
diagonale
a e,
quelque va":iation qu'il
a rrive dans ·chacun des mouvemens, flllvant
a
d
&
a
b,
pourvu que .le prerrUer demeure rottjollTS dou–
blé du {econd.
-De plus , il efi évident que la diagonale
a
e fera
oparcourue dans le meme tems qud'un des e
o
tés
ad
011
.a
b
auroit-étéparcouru, file point
a
n'avoit eu qu'un
feul
des
deux mouvemens. Si un corps efi pouífé
a
la
fois
par plus de deux forces , par exemple par
trois, on cherche d'abord le mouvement
compofé
qui
r éfulte de deux de ces forces ; enfuite regardant ce
mouvement
compofé
comme une force unique, on
cherche le nouvea u mouvement
compofé
qui réfulte
-de ce premier mouvement ,
&
de la troi.íieme force.
J>ar-la on a le mouvement
compofé
qui réfulte des
trois forces.
S'il
y
avoit quatre forces au Jieu de trois,
il·
fau–
droit chercher le mouvement
compofé
de la quatrie–
me force
&
du fecond mouvement
compof.! ,
&
ainli
des autres.
,
Mais fi les mouvemens
compofans
ne gardent
pas entr'eux une proportion confiante, le point
a
.Cécrira une courbe par fon mouvement
compofé.
Si un corps comme
b
(fig.
.S .)
efi pouíl-., ou tiré
.par trois différentes forces dans trois différentes di–
·reaions
h
a,
b e
,
b d,
de forte qu'il ne cede a aucu–
ne, mais qu'il reíl:e en équilibre; alors ces trois for–
c es o u puiífanees feront entr'elles comme trois li–
gnes droítes paralleles
a
ces lignes' termin ées par
leur concours mutuel,
&
exprímant leurs différentes
direaíons , c'eíl:-a-dire que ces trois puiífances fe–
ront entr'elles comme les lignes
be, be,
&
h d.
Voila des principe5 généraux dont tous les Mé–
chaniciens conviennent. Ils ne font pas aufli parfai-"
tement d'accord fur la maniere de les démontrer. Il
eíl: éertain qu'un corps pouífé par deux forces uni–
formes, qui ont différentes direaions,
&
qui agilfent
continuellement fur lui, décrit la diagonale d'un pa–
.rallélogramme formé fur les direilions de ces forces;
.c ar le point
a,
par exemple, étant poulfé continuel–
l ement, fuivanr
a
d
&
fuivant
a
b
,
ou plíhot fui–
vant des direilions paralleles a ces deux lignes, il
eíl: ?ans le meme cas que s'il étoit fur une regle
a
d
qu'II parcountt d'un mouvement uniforme, randis
que cette regle
a d
fe mouvroít toujours paraliele–
ment
a
elle-meme' fuiva nt
de
011
a b.
Or dans cette fuppofition on démontre fans pein.e
que
l~
point
a
déct·it la diagonale
a
c. Mais lorfque
le pomt
a re<;oít
une impulfion fuivant
a
d,
&
une
au~re ~n
meme tems' fuivant
ah'
&
que les forces
-qut lut donnent ces ímpullions l'abandonnent tont–
a-coup'
íl_
n'eíl: pas alors auffi facile de démontrer
en toute ngueur que ce point
a
décrit la diagonale
a
c.!'
e_fi
v raí
que prefque tous
le~
auteurs ont vou-
1u redutre ce fecond cas au pretñier, & il efi vrai
auffi qu'il doit s'y réduire. Mais on ne voit pas, ce
me femble, a!fez é videmment l'identité de ces deux
cas pour la fuppofer fans démonfiration. On peut
_f,r? uvcr qu'ils reviennent au meme de la maniere
f:v,~nte:
Suppofons que les deux puilfances auiífent
b
d pomt
a
durant un cercain tems ,
&
qu'elfes l'a-
":n onnen_t enfuire,
il
eficertain que durant le pre-
mler tems
il
d
•
.
.
,
donné pa
ecn_ra la dtaf?onale,
&
qu'erant aban-
.
&
r ces _pwífances,
il
cendra de meme
a
la dé-
..cnre,
COnbnttera
3.
,
•
vement uniforme
. s
y
nlouvoJr avcc un mou-
.elles
ont agi foit
'¡~ou
que le tems
_pendan~
lequel
1
d
ng ou court. Amú, pmfque la
o ngueur u tems pcndanc leq
11
.,.,.
i[
;{i
d '
·
.
ue
es pmuances a
a
-
~nt' n~
etenrune ncn ni dans la direél:io n du
~o.bil
,
ru dans le degré de fon mouvemenr,
il
s'en-
COM
~uit
,qu'il d écrir_:a la diagonale dans le cas
m~me
oll.
,¡ n aun;nr
re~u
des deux puiífances qu'une impul–
lion fubne.
M .
D aniel Bernoulli a donné dans le
prcmitr vo–
'''."'" des mémoires de
l'
acadinúe de Pecersbourg
une
dtlfertation ou il démontre la
compofition
des :Oou–
v emens
~ar ~m
alfez long appareil de propoíitions.
~omme
,¡
s efi propofé de la démontrer d'une ma–
mere. abfolument rigoureufe, on doit moins 2tre
furpr~s
de la longu eur de fa démonfiration. Cepen–
dant
,¡
fe~ble
que le príncipe dont il s'agir érant un
des premters de la Méchanique, il doit etre fondé
fur des preuves plus úmples & plus f•ciles; car telle
eíl: la nature de prefque toutes les propoíicions dont
l'énoncé efi frmple.
. L'auteur du traité de Dynamique, imprimé ;\ Pa–
n s en 1743, a auffi elfayé de démontrer en toute
ri~eur
le principe de la
compofiúon
des mouvemens.
C efi aux favans a décider
S
'iJ
a réuffi.
Sa méthode confi.O:e
a
fuppofer que le corps
(oít
fur
t~n
plan,
&
que ce plan puilfe glilfer entre deux
coultífes par un mouvement égal
&
contraire
a
!'un
des mouvemens
compofans,
tandis que les deux cou–
liífes emportent le plan par un mouvement égal
&
contraire a l'autre mouvement
compofant.
I1 eíl fa–
cíle
de voír que le corps daus cette fuppofition de–
menre en repos dans l'efpace abfolu. Or íl n'y de–
meureroíc pas,
s'il
ne décrívoit la diagonale. Done,
&c.
On peut voir ce raifonnement plus développé
dans l'ouvrage que nous ven,pns de cirer. Pour lui
donner encore plus de force' ou. plutot pour oter
tout lieu a la chicane' il n'y a qu'a fuppofer que la
ligne que le corps décrit en vertu des deux torces
compofontes ,
foit tracée fur le plan en forme de rai–
nure ; en ce cas il arrivera de deux chofes l'tme : ou
cette rainure fera la diagonale meme,
&
en ce cas
il n'y a ph¡s de difficulté; ou fi elle n'eíl pas la dia–
gonale, on n'aura nulle peine a concevoir com–
ment les parois de la rainure agilfent fur le corps
&:
!tú
communiquent les deux mouvemensdu plan pour
chaque infiant; d'oit l'on conclura par le repos ab–
folu dans lequelle corps doir erre, que cette rainure
fera la diagonale meme. C'efi d'ailleurs une fuppoú–
tion tres-ordinaire, que d'imaginer un corps tur
u~
plan qui luí communique du mouvement,
&
qut
l'emporte avec lui.
.
A
u reíl:e, les lois de la
comptifi.tion
des forces
fUt–
vent ce!les de la
comptifirion
des mouvemen_s,
&
.on
en déduit aulli les !oís de l'équilibre des putífances.
Par exemple, que
b
e
(fig.
.S. )
r~préfence
la force
a
ve
e laquelle le corps
b
eíl poulfe de
b
vers
a,
alors
la meme ligne droíte
b
e
repréfentera la force con–
traire égale' par laquelle ¡¡
~oit
etre
po~é
de
b_ve~
e
pour r efier en repos; mats par ce qu• a été dtt c•–
delfus la force
be
fe peut réfoudre dans deul( forces
agilfa~tes
felon les deux direilions
b d
&
be;
&
la
force pouífam de
b
vers
e,
efi a ces forces comme
b e
eíl: a
b d
&
abe ou
de
refpeaivemenr. Done lei
deux"forces'qui
agilfentfuivantle~ direa.i~ns
bd, b
~·
feront équivalentes
a
la force ag•lfant
fmv~ot
la dt–
reél:ion
b
a
,
&
elles feronr
a
cene force
ag1lfan~
fe–
Ion la direaion
b
a
comme
b d, be,
fonta
b a;
e eil–
a-dire que fi le corps_ eíl: pouífé par trois
différenr~~
puiífances dans les direatons
b a, b d, be, lefque
les fulfenr équilibre entr'elles, ces trois forces feront
l'une ;\ l'autre refpeilivement comme
b a, bd,
r
d e
ou
b
e
:
ce théoreme
&
fes corollaires
fer~enr
e
' h
·
d M Vangnon -
fondement
a
•route la mee aruque e
•
A
d
>
d
' d ·
·
' di
ent la pluparr es
&
on en peut · e utre tmme arem
(¡
•
é
théoremes méchaniques de Borelli dans
o~
tratt
de motu animalium,
&
calculer d'apres ce theoreme
la force des mufcles.
(O)
.
1
B b
)
¡¡ ·
CoMPOSITIO
,(Hijl.
&drot~aes
arar.
~n~
faaion, il:ipulation qui fe futfott
,he?.
les nauollS