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COM

tes couleltrs ou émaux difpofés alternaüvement, fé–

¡rarés

&

divifés par des filets, excepté dans les coins,

oü les jonaions ont la figure d'un pié de chevre.

La bordure de Bourgogne

&

la bande de Vallin

font

componérs:

la bordure de Seve eft

contre-compo–

n Ü ,

paree que leur écu étant fafcé J 'or & de fable,

&

la bordure

componée

de meme' les compons d'or

répondent aux faces de fable,

&

ceux de íable aux

f.tces d'or.

Vallin en Dauphiné, de gueules

a

la bande

com–

ponée

d'argent

&

d'azur.

e

f/)

COMPONE DE, f. f.

(JuriJprud.)

ea

une efpe–

ce de compoútion ou taxe que l'on paye

a

la cham·

bre apoa oEque de Rome pour certa.lns aaes , tels

que les difpenfes de mariage, les unions , fuppref•

fions, éreaions, coadjutorcries, penfions fans cau–

fe, les abfolutions

&

nouvelles proviúons,

&

gé–

néralement pour tout ce qui procede de fruits mal

pen;its par ceux c¡ui ont jotii fans titre légitime des

bénéficés,

&

qui n'om pu en gagner les fruits, com–

w e

fo nt les confidentia.lres. Mais cette prétention de

la cour de Rome fur les fruits mal pen;Cts n'ea poillt

reconnue en France; car le pape n'a pas le pouvoir

d'appliquer

a

la chambre apoftolique les fruits des

bénéfices de ce royaume,

&

l'on n'y fouffre point

que les intnts, les confidentiaires, les fimoniaques,

&

autres qui ont joüi des fruits fans titre légirime,

en compofent au préj udice des églifes auxquelles ils

fo nt tenus de les reftituer' pour etre employés aux

ornemens

&

aux réparations.

Outre ces matieres de grace, abfolutions , ou re–

{litutions fujettes

a

la taxe des

componendes'

la plus

grande parrie des abbayes conúaoriales paye la troi–

íieme partie de la taxe qui ea dans les livres de la

chambre, lorfc¡ue les parties ne peuvent ou ne veu–

lent pas les faire paífer par le confilloire.

Amidenius,

dejlylo dat. cap. xviij.

dlt qu'Alexan–

·dre VI. a été le premier auteur des

compcnmdes,

&

qu'il avoit vft une lettre d' Ifabeile & de Ferdinand

:toi d'Efpagne, Ott ils fe plaig_noient de cette nou–

v elle cltarge ,

a

laquelle ils fe ront néanmoins enfui–

te foftmis.

11 y a

a

la daterie un oflice ou bureau des

compo–

nendes ;

c'ea

le lieu ol! l'on compofe, c'eft-a-due ou

I'on regle les taxes appellées de ce nom. Celui qui

exerce cet oflice s'appelle

ledépo{ztaire ,

ou

thriforier,

ou

prifet des componendes:

c'e11 un oflicier dépen–

dant du datatre' dont l'emploi

ea

de recevoir les

fommes taxées pour les matieres fujettes a

compo–

nende:

it avoit été créé en titre perpéruel par le pape

Pie V. mais il fu t depuis fupprimé pour

et.re

exercé

par un oflicier

amovible.ll

eft du devoir de¡; revi–

feurs de la daterie, lorfque les fuppliques qui paífent

par leurs mains font fujettes a

componende,

de met–

tre au has de la fupplique un

C,

pour marq\ter c¡u'il

ea du

componende,

auc¡uel cas il faut les potter

a

l'oflice des

componendes.

Y

oye{ la p ratique de cour de

R ome de

Caílel,

tome

J.

pag.

49.

&

fuiv.

&

pag.

242 .

( AtOMPOSÉ,

(hRE)

M ltaphyjiqut;

c'ea celui

qui a plufieurs parties diilinaes !'une de l'autr'e. Le

corps

huma.ln

ea un

compofé,

dont les parties font la

tete , le tronc ,

&c.

Chaque membre eíl

a

fon tour

un

compofé;

la tete des yeux, du nez,

&c.

&

cette

analyfe peut etre pouífee tant qu'il reae des parties

diílinaes daos celles que l'on cenúdere.

Chaque

étrecompofé

eftun tout, dont l'eífence con–

fille dans la maniere dom certaines parties données

font liées entre elles. Il faut d'abord certaines parties,

doüées de te!les ou te!les qualirés. On ne fauroit faire

une mauon avec de l'air, de l'eau,

&

du feu; il faut

des pierres, des briques,

&

d'autres

mat~riaux

con–

.venables : mais ces matériaux étant donnés, pour

e o

M

767

acnever de détenniner l'eífehce d'une maifon il s'a–

git de les arranger d'une certaille maniere - ca; d'au–

tres aífemblages produiroient des

ouvrage~

diiférens

d'une malfon. De meme l'eífence du triangle confiíle

d'abord en trOis lignes; plus ou moins ne feroient pas

cette figure: ma.lsde phts ces trois lignes doivent erre

dllpofées d'une certaine fac;:on qui complete l'eífence

du tmangle; laquelle, comme toutes celtes des

üreJ

compofls,

confille done

&

dans la qualité des par–

ties, & dans leur liaifon. Ainíi ce n'ea pas aífez

pour connoitre l'eífence d'un

t ompofé ,

de ne favoir

que !'une ou l'autre de ces chofes. Celui qui voir

toutes les pieces d'une montre étalées, ignore l'ef–

fence de la montre, s'il ne fait pas comment ces

pieces s'ajuaent

&

influent !'une fur l'autre ; tout de

meme que celui qui voit la montre montée

&

en

mouvement, en ignore l'eífence, s'il n'eíl pas inf–

truit des différentes parties qui la compofent.

C'ea

done dans ces deux chofes, favoir la qualité

des parties

&

leur combillauon , que coníiíle la rai–

fon de tout ce qui convient au

compofé.

C'ea

par la

nature des pieces d'un moulin'

&

par la aruattre de

cette machine , qn'on explique comment le blé peut

y etre réduit en farine'

&

la farine erre féparée du

fon. C'eft de meme par les parties du corps humain,

des animaux, des plantes; & par leur llruaure , c¡u'–

on rend raifon de ce qui fe paífe dans ces corps or•

ganués.

Les

étres comptijés

(ont femblables , ú les parties

&

l'arrangement des parties fe reífemblent; ils fo nt du–

femblables, foit que les parties different, foit que

l'arrangement varíe.

Les genres

&

les efpeces des

compofls

fe déter–

minent par les qualités des parties,

&

par leur liai_.

fon . Les qnadrupedes , par exemple, ont les memes

parties : mais les qualites de ces parties , longueur,

groíféur' couleur'

&c.

fervent

a

les dillinguer.

Un

ém

contpofl

ea

produit,

&

paífe de la fimple

poliibilité

a

l'aae' fans qu'aucune création inter–

vienne; il eíl détruit fans anéantiífement, car les

compo(és

ne font que des aífemblages des parties qui

exiítent également avant la naiífance & apres la def–

truaion du

compofé.

Il y a une circnlation perpétuel–

le dans la nature ,

&

il ne s'y perd pas le moindre

atomede fubílance.Génération & corntption nefont

que des variarions de la (cene dn monde , qui font

paroitre les chofes fons diverfes apparences, mais

qui laiífent totljours fubfiaer la meme quantité de

fubfiance réelle.

Article

de

M.

Formey.

CoMPOSÉ, adj.

(Arithmét. )

On dit qu'nn nom–

bre

ea

compofé '

quand il peut etre mefuré ou divifé

exaacment

&

fans reíle, par quelque nombre dlf–

férent de l'unité : te! ea le nombre

1 2.'

qui peut etre

mefuré ou divifé par

:>.,

3 , 4, 6.

Les nombres

compofés

entre eux font ceux qui ont

quelque mefure commune différente de l'unité: com•

me les nombre

12.

&

15 ,

dont l'un & l'autre peut etre

exaaement mefuré ou divifé par 3.

Chambers.

(E)

Au reae cette dénomination eft peu en ufage. On

fe fert plus communémentdes expreliions fuivantes:

tet

nombre. a des divifiurs,

ou

n'tjlpas un nombre pre–

mier; ces deux nomhru ont un divifeur commun. Yoyet,

NOMBRE' PREMIER' DIVISEUR.

La raifon

.ompofle

efi celle qui réfulte du produit

des anrécédens de deux ou de pluúeurs ra.lfons,

&

de celtú de leurs conféquens.

Aioíi 6 ea a

I

l.

en ra.lfon

compofl•

de

1.

a 6

&

de

J

a

2.,

Yoye{

ANTÉCÉDENT '

CoNSÉQUE~T

>

PROPORTION. (0)

CoMPOSÉ,

en M échanique ; mouvement compofé,

ea

le mouvement réfultant de l'aaion de plufieurs

puiíf¡mces concourantes o u confpirantes.

f/oy.

Purs–

SANCE.

On dit que des puilfances confpirent ou

concou~