COM
vingt- dix degrés, apres qu'on en a retranché cet
:angle ou cet are.
Voy<{
ARe, ANGLE.
Ainú l'on dit que
Le complément d'un angle ou d'un
ttrc de 3
o
degris
efl
de 6o degrés,
puifque 6o
+
30
=
90·
L'arc
&
fon
compUment
[ont
des" termes relatifs ,
qui ne fe difent que de !'un
a
l'égard de l'autre.
On appelle
co-Jinus
le finus du
complément
d'un
are, &
co-tangente,
la tangente du
complément. Voy<{
Co - SINUS
&
Co-TANGENTE,
&c. Voy<{ au.Jli
SI–
NUS.
ehambers.
(E)
On appelle
compUment d'un angle
ti
t8o degris ,
l'exces de 1So degrés fur cet angle: ainfi le
complé–
ment
a 1So degrés d'un angle de 100 degrés' eíl 8o
degrés ; mais
complément
tom court ne fe dit que du
compUment
a
~o.
(O)
Les
complemens
d'un parallélogramme font deux
parallélogrammes que la diagonale ne traverfe pas,
&
qui réíultent de la divifion de ce parallelogramme
par deux lignes tirées d'un point quelconque de la
diagonale
parallél~ment
a
chacun de fes cotés. Tels
fonr les parallélogrammes
e
&
M, Plan. de Géomét.
fig.
.S.
n .
.2.
L'on démontre que dans tour parallélo–
gramme les
complémens e
&
M
fonr égaux: car
Z
+
e+ o
=
R
+
M+
X'
a
caufe que les deux grands
triangles font égaux (la diagonale di vifant le paral–
lélogramme en deux également) ;
&
de meme
z
=
R ,
&
O
=x:
c'ell pourquoi les parallélogrammes
refiant
e
&
M
font égaux.
Voy.
PARALLÉLOGRAM–
ME.
(0)
CoMPLÉMENT D'UN INTERVALLE,
en Mujique,
eílla guantité qui lui manque pour arriver
a
l'oél:a–
ve: amfi le
complément
de la feconde eíl la. feptie–
me; de la tierce, la fixte;
&
de la quarte, la quin–
te: & réciproquement le
compLément
de la quinte eíl
la quarte; de la úxte, la tierce; de la feptieme, la
feconde. Ainfi
complément
&
renverflment
fignifient
la meme chofe' tomes les fois qu'il n'eíl queilion
qued'un intervalle.
Voy<{
lNTERVALLE
&
RENVER–
SEMENT.
<S)
COMPLEMENT DE ROUTE,
terme de Navigation;
c'eíl le
complément
de l'angle que la roure ou le
rhumb que l'on fuit fait avec le méridien du lieu ou
on eíl , c'efi-
a-dire la différence de cet angle
a
90
degrés.
Voy<{
COMPLÉME.NTenGéomltrie.
(0)
COMPLE
XE, adj.eerme de Plúlofophie;
il
(e
die
d'une propofirion,
&
des différens termes d'une pro–
pofition: ces termes font limpies quand ils ne défi–
gnent qu'une feule idée; ils font
compüxes
quand ils
en comprennent plufieurs.
11
fe dit de la propofition
lorfqu'elle a plufteurs membres.
CoMPLEXE: une quantiré
complext,
en
Algebre ,
eíl une quantité comme
a+
b-e,
compofée de plu–
íieurs parties
a,
b,
e,
jointes enfemble par les ftgnes
+& -.
(O)
COMPLEXION, f. f. figure de Rhétorique qui
~ontient
en meme tems une répétition
&
une conver–
fion, c'efl·a-dire dans laquelle divers membres de
phrafe commencent
&
finiífent par le meme mor,
comme dans ce trair de Cicéron, qui contient de
];)lus une interrogation :
Q uis Legem tulie? Rullus.
Quis majoremparwn populijujfragiis privaviti' Rullus.
Q uis comitiis pra:fuit? Rullus.
(
D~
leg. agr. contra
Rull.)
Cette figure eíl commuoe
·&
triviale, paree que
l'audireur a
a
peine entendu la c¡ueflion' qu'il pré–
vient la réponfe.
Voy•{
CoNVERStoN
&
RÉPÉTI–
T!ON.
(G)
CoMPLEXION , habitude, difpoútion naturelle
du corps.
Voy<{
CoNSTITUTJON.
Quclques anciens philofophes diílinuuent quatre
complexions
générales
&
principales
da~s
l'homme :
la
complexion
fanguine répond, felon eux, a l'air;
elle en a les qualités., elle efi
~baude
&
humide, Elle
COM
efl ainíi nommée paree que le fang
y
domine.
Voyet
SANGUIN.
La
compltxion
flegmatique , qui tire fon nom de
la pituite ou du flegme dont elle abonde, répond
¡\
l'cau; elle eíl froide
&
humide.
Voy<{
FLEGMA
TI•
QUE.
La
complexion
bilieufe eíl de la nature du f'eu; elle
eH chaude
&
feche. Voy<{ CHoLÉRIQUE.
La
complexion
mélancholique rient de la nature de
la rerre; elle eíl froide
&
feche.
Voye{
MÉLANCHO·
LIQUE.
D iél. de T riv.
&
ehambers.
On ne fait plus guere d'attention
a
tomes ces
Cor–
tes de diviftons: l'expérience a ouvert les yeux fur
bien des préjugés ou des. opinions , dont il fuut ce–
pe!'dant rendre compre, afin que chacun pniífe en
fu iTe J'ufage
OU
le mepris qu'iJ ¡ugera a propos.
COMPLEXUS,
en
Anatomie,
nom de quatre muf.
eles de la tete, dont deux ont été appeUés
Les grands
complexus,
&
les deux autres
les petits complexus.
.Le
.grand
compltx~s
vient ?e la Ji.gne denú-circu–
laiTe mféneure de
1
os occipital,
&
fe termine aux
apophyfes oblic¡ues des vertebres du cou ,
&
de trois
ou c¡uatre des vertebres fupérieures du dos.
Le
petit complex1LS
ou maílo'idien latéral, vient des
apophyfes tranfverfes des ftx vertebres inférieurcs
du cou, & fe termine
lt
l'apophyfe maílo!de pofiéj
rieurement.
(L)
COMPLICATION,
f.
f.
terme plus d'ufa9e en
Medecine qu'en aucune autre occafton: il deftgne
généralement un aífemblage de can fes, d'elfets ot>
de circonílances tellement liées les unes aux au(res,
qu'il eíl difficile d'en appercevoir diílinél:ement tous
les rapports.
COMPLICATION, (
Medecine. ) complexio, confu.
jio:
ce terme eíl employé en différens fens par les Pa·
thologiíles.
Le plus grand nombre d'entre eux appellent
com-i
pliquú,
une maladie
a
laquelle efi joinre une aurre
maladie dans le meme fu jet: ainft une hémórrhagie
habituelle des narines qui dépend de la léúon de'
c¡uelque vifcere du bas-ventre, eíl une maladie com–
pliquée ; de mcme que l'épilepúe qui eíl produite
conféquemment
a
une maladie de la matrice : le vi–
rus vénérien joint avee le virus fcrophuleux, confli.;
tue une maladie compliquée
~ti
eíl la vérole,
&c.
Telle eíl l'idée que donnent des auteursPathologif–
tes , de ce qu'ils appellent
maladie compliquée,
par
oppofition
a
ce qu'ils nomment
maladie jimplt,
qui,
quoiqu'elle foit accompagnée de plufieurs fympto.:
mes différens c¡ui en dépendenr, n'eíl jointe
a
aucu–
ne autre maladie diílinguée. Ainfi la fievre tierce, la
pleuréfte,
~a
douleur aux dents, prifes féparé.ment
i
&
conúdérées comme exiílantes feu!es dans un fu–
jet, font des maladies ftmples.
..
D 'autres, tels que M. Aílruc, entendent par
ma-·
ladies compliquées,
celles qui, quoiq'ue conlidérées
ehacune en particuller, confiitilent des léftons de
fonfrio n dans l'c.economie animale de plufteurs ma_.
nleres, par oppofttion aux maladies ftmples, qui ne'
troublent les fonél:ions que d'une maniere. Ainfr la
péripneumonie, par cxemple, cíl une maladie CQm•
. pliquée' paree qu'elle
~ffeae
.en mcme tems les par.l
ties fo)ides
&
les part1es fltudes des poumons
&
ehacune de ces parties de différente maniere:
1°:
en
tant qu'elle conílitue une rumeur inflammatoixe
par laquelle les folides font vitiés
a
l'égard de
leu~
volume qui eíl augmenré , de leur figure qui eíl chan'
gée, des condtúts qui font engorgés,
&
des libres
rneme dont ils font compofés, qui lbnt ou reHichées
&
affoiblies, ou relferrées
&
rendues trap raides :
2.
0 •
entant c¡u'elle donne lieu
a
la ficvre, p¡¡r laquclle les
folidesíont vitiés
a
l'égard de letll' mouvemcnt qui
eíl augmenté, de la chalem
~ui
eíl plus forte , de la –
qualité des humeurs c¡ui efi .chfféremnl'ent altérée,
&