COM
vacance fur 1equel il a
été
pourvit, par exemple
fi
c'efi par mort, rélignation, permutation ou dévo–
lur
&
donner avec le meme exploit a
u
défendeur
copie de fes titres & capacités , úgnée de lui
&
de
l'buiffier ou du fergent.
Si le demandeur ignore le domicile de fon adver–
faire'
&
ne peut le faire aíligner en parlant
a
fa per–
fonne, il faut íignifier l'exploit daos le chef-lien du
bénéfice.
On prenoit autrefois deux appointemens fur une
complainu;
l'un pour communiquer les titres
&
ca–
pacités, l'autre pour écrire par mémoires: mais ces
formes inuriles ont été abrogées par l'ordonnance de
t667·
, Lorfque la caufe peut fe juger
a
1
'audience, le ju–
ge mainti ent en la poífeffion du bénéfice celui qui fe
trouve en avoir été canoniquement pourvtt;
fi
!'af–
faire ne peut pas fe jnger a l'audience' on appointe
les panies en droit,
&
cependant on adjuge la ré–
créance
a
celni qui a le droit le plus apparent;
&
¡¡
le droit efi fort problématique,on o rdonne le fequef–
tre; le grand-confeil prend ordinairement ce partí,
&
accorde rarement la récréance.
Pour la valid>ré d'une fenrence de maintenue ou
de récréance
&
de fequeíl:re
7
il faut q11'il
y
ait an
moins cinq juges de nommés daos la fentence,
&
fi
elle eft rendue fur une ·nfiance appointée , ils doi–
vent tous figner la minute de la fentence: cela n'efi
cependant pas obfervé aux requetes de !'hotel
&
du
p alais.
La fentence de maintenue peut erre exécutée non–
obfiant l'appel, pourvu qu'elle ait été donnée par
des juges reífortiífans immédiatement en la cour,
&
qu'ils fulfent au nombre de <;inq,
&
en donnant par
l'intimé bonne
&
fuffiJante caution de rendre les
fruits s'il efi ainli ordonné fm l'appel ; telle efi la
difpofirion de l'ordonnance "de Louis
XII.
de l'an
1498,
art.
83.
_Lorfque l'appel eft d'une fentence de recréance,
elle doit erre exécutée nonobfiant l'appel
a
la cau–
rion juratoire de celui au profit duque! elle aura été
rendue, il étoit autrefois obligé de donner bonne
&
fuffi fante caution, mais cela a été .cbangé par l'or–
qonnance de 1667.
La fentence de recréance doit erre entierement
exécutée avant que l'on puilfe pl"Oceder fur la pleine
maintenue.
Voy<{ l'ordonnancc áe
16'67,
tit.
1.5.
&
ci-apr~s
PossESSOIRE.
(A)
COMPLAINTE EN MATIERE PROFANE, efl: celle
qui n'a point pour objeJ: un bénéfice ni aucun droit
annexé
a
un bénéfice.
COMPLAINTE EN CAS DE NOUVELLETÉ, eft
e
elle qui s'intente dans l'an
&
jour du trouble, que
l'on appelloit autrefois
nouvdlu.!;
o n l'appelle auffi
l omplainte en cas de foifine
&
de nouvellttl
:~
ou
com.–
plainu
fimplement.
V oyez
CoMPLAINTE.
COMPLAINTE POSSESSC.IRE, efi la meme chofe
que ce que l'on appelle fimplement
complainte ,
cettc
aél:ion étant roíljours poífeífoire.
COMPLAI NTE EN CAS DE SIMPLE
S A
!SINE, éroit
Une
complainu
particuliere , qui pouvoir aurrefois
~~re
intentée par celui qtú avoitjoiii d'une rente fon–
ctere fur un héritage ¡¡vant
&
depuis dix ans,
&
pen–
dant la plus grande partie de ce tems il pouvoir
in–
temb le cas de íimple faifine contre celui qüi l'avoir
~o
u lé,
&:
demander d'erre remis en fa polfeffion.
e_m:
complainu
avoit lieu lorfque celui qui pou–
vo~
'7tenter l'aél:io n de nouvelleté en avoir laifie
~:
_er
:
1
r~m
1
s
ou
y
avoit fu ccombé. D ans cerre
com–
~a
amte
1 •a loir prouver une poífeliion ui remon-
:
a~:defi'us ~e
dix ans; la coittui'ne de
~ads
,
art.
9
·
an mentJOn de cette
complainte:
mais préfen–
remenr_
~tle
n'ell: plus d'ufage;
&
qua nd celui qui
pouvoa mtenrer
comptainre in cas
tÚ
nouy lletl
en a
COM
lailfé paífer le tems ou
y
a fuccombé
il
ne eut
plus agir qu'au péritoire
&
doit rappor:er un
Xrre.
Voy•{
Brodeau, Trons;on, Guerin
&
le Maitrefur
l'art. 98. de la coút. dt Paris.
~A)
COMPLAISANCE,
f.
f.
Mora
le. )
La
complai–
fance
ell:
~ne
condefcendance onn@re, par laquelle
nous facnfions notre volonré
a
celle des autres : je
~·s
_u":e condifcendance fzonniu;
car déferer en tout
J'!_dJfimtle~ent
a
la v:o!o!'té d'autrui. ce feroit
pl~tot lachete o_u comphctte qne
complaifance.
~a
complaif.ance
coníifie
a
ne contrarier le goí\t
de
qw
q~e
ce [o•t
~ans
ce;_ qui efi indifférent pour les
mamrs ,
a
S
y
preter meme autant qu'on le pem
&
~le
prévenir lorfqu'on l'a fu deviner.
Ce
n'cfl
p~ut
etre pas la plus excellente de tomes les verrus mais
c'en eíl: une du-moins bien utile
&
bien
agréabl~
dans
la fociéré. (
C)
CoMPLAISANCE,
(Jurijjuudmcr.)
droit de
com–
p laifance
_aux quatre
e
as, efi la memc chofe que les
loyaux-atdes que le vaífal efi renu de payer au fei–
gneur dans les guatre cas, c'efi-a-dire en cas de che–
valerie du fils amé, de mariage d'enfans, de voyage
d'outre·mer,
&
de rans;on du
feigneur.llen efl parlé
daos un arret du
1.0
Juillet
161.4,
clont M. de
Lau–
riere fait mention
en
fon [Jlo./Jaire
au mor
complai–
fonce.
(A)
COMPLANT, f. m.
(Jurifprud.)
efi la conceffion
que l'on fait
a
quelqu'un d'un héritage' ala charge
d'y faire quelque plantation d'arbres
&
fur-rout
des
vignes, moyennant la redevance d'une porrion
des
fruits, qui fe pers;oit daos
té
champ comme le rerra–
ge ou champarr.
Qnand le
complam
efi fait par
(e
feigneur de l'hé–
ritage, la redevance eíl: feign emia le. On comprend
auffi fous le terme de
complant,
le droit m! me
que
le bailleur s'efi refervé de pcrcevoir une portion des
fruits.
11
efi fait mention de ce droit daos la co(mtme de
Saint-Jean d'Angely,
art.
18.
&
dans celle de Poi–
ton,
art.
82. (A)
COMPLANTER, v . neur.
(luriJP.)
íignifie
ptr–
cevoir
le droit de complant:
íl
n'eíl: pas
permi~
d'en–
lever les fruirs fujers
a
ce droit
a
vanr que le fetgneur
a
ir
compland. Voye¡: la coutume
¿,
Poitou, ar1.
82.
&
ci-d<vant
CoMPLANT.
(A)
.
COMPLANTERIE, f.
f.
(JuriJP.)
c'ellle rerrotr
o1• le feigneur a droir de percevoir le droit de com–
plant.
11
en efi parlé dans
l'article7 J . d( la coútume de
P oitou.
Y
oye{ ci-devant
CoMPLANT.
(A)
COMPLÉMENT, fub. m. fe dit en général d'une
partí e, qui, ajoürée a une autre, formet"olt un rour
ou naturel ou artificiel.
CoMPLÉMEKT
arilhmltique d'un lo[Jaritfzme,
c'e!l
ce qui manque
a
un logarirbme pour l!tre égal
~
1
o . ooooooo, en fuppo lant les logarithmes de neuf
caratleres .
f/oyez
L<;>GARITHME. Ainíi le
comp/lment
arithmérique de
7.
1079054
efi
2 .
89:1.<:'946. ( O)
CoMPLÉMENT
de
la !tauuurd'untltotle, en AJlro–
n omie
fe dit de la dillaoce d'une étoile au zénirh, ou
de l'a:c compris entre
1<!
lieu de l'étoile au-deífus de
i'horifon
&
le zénirh.
//oye{
ZÉNITH.
.
On appelle ainíi la di llanee de l'éroile au zénuh ,
paree qu'elle eft vérirabJement le,
cO~P_Iemen;
a
90
degrés de la haureu r au-dcifus de
1
hortlo~,
e
c~-ol·dire J'excés de ? o degrés ou de l'angle droJI fur
1
an–
gle ou
!'~re
qu
1
donnc
la
ha ureur de l'éroilc.
.Yoy<{
COMPLÉME
M".
( 0)
.
F.
C oMPLÉME T DE
LA
COURTI'N"E,
(e
d1r •
en or-
.
.
.
• d'une demt-gor-
tifica:Jon ,
de la courrme
aupmenr~c
d.
ge c'ell-a-dire c'cflle córé
•nr ~neurdu
polygone ,.
mi~ué
d'une demi-gorge.
Voyq_
Court TINE,
voye{
GORGE.
( Q )
G '
'
Co,
1
PLÉMEI'i"T
d'urz angú ou d'u": are, en come-
trie ,
eíl: ce qui refic d'un anglc dro1t ou de quatre-